La tragédie des biens communs

16 7 2013 - 4 commentaires
ProRealTime

Qu'est-ce que la tragédie des biens communs ?

Lorsqu'un bien est partagé entre plusieurs exploitants, plus les exploitant augmentent leurs propres exploitations, plus la capacité de production du bien de base diminue. Par exemple, des pêcheurs utilisent un étang pour pêcher. Au fur et à mesure, ils décident tous de mettre plus de lignes. Chacun va alors plus pêcher de poissons, ce qui semble normal. Mais la pêche étant trop intensive, les poissons n'auront pas le temps de se reproduire et il n'y aura bientôt plus de poissons.

On en arrive à la conclusion qu'une action qui semble rationnelle pour un individu peuvent devenir irrationnelle pour un groupe d'individu. C'est Garrett Hardin qui a démontré en 1968 ce phénomène avec un exemple d'exploitants agricoles. Il l'a nommé "tragédie des biens communs". On peut calquer cette théorie à tous les autres scénarios où le partage d'un bien commun est possible (par exemple pour expliquer le problème de pollution). L'épuisement des ressources communes est un effet pervers de l'exploitation commune, qui est parfois irrationnelle pour le groupe mais rationnelle du point de vue unipersonnel.

Réflexion sur la tragédie des biens communs

La théorie de la "tragédie des biens communs" est utilisée comme critique du capitalisme. Cette tragédie montre les dysfonctionnement de la main invisible. Les droits de propriété sont alors une solution crédible pour régler ce problème. En effet, il est peu probable que l'altruisme supposé des individus suffise à régler un problème de taille à l'échelle planétaire. Par exemple, le permis de pêche a été inventé pour régler le problème de l'exemple des pêcheurs dont nous parlions au début de l'article.

Citation sur la tragédie des biens communs

« La logique inhérente aux biens communs fait sans remords le lit de la tragédie. »,

Garrett Hardin

Garrett Hardin 254x300

Garrett Hardin et la tragédie des biens communs

Guide des grandes théories économiques

 I. Les grandes écoles de pensée  II. Les systèmes économiques III. Les principaux cycles économiques
 L’économie classique Le capitalisme libéral L'économie Keynésienne normative
 Le Marxisme Le socialisme de marché Le monétarisme
 L'économie Keynésienne positive La planification centralisée La courbe de Phillips
 La Synthèse Néoclassique Le mercantilisme L'hypothèse du revenu permanent
 L'école Autrichienne La thérapie de choc Les attentes rationnelles
 Le consensus de Washington La cohérence temporelle
 L'accélérateur financier
 L'hypothèse d'instabilité financière
 Le prêteur en dernier ressort
  IV. Les théories de la croissance et du commerce
 V. L'individu et l’État dans l'économie VI. Les théories sur les marchés
La croissance néoclassiqueLa recherche de rente L'efficience du marché
La théorie de la nouvelle croissanceLe choix rationnel La main invisible
La destruction créatriceLes droits de propriété Le marginalisme
Le capital humainL'incidence fiscale La tragédie des biens communs
L'autorité de la loiLa charge fiscale excédentaire La sélection adverse
La loi d'okunL'économie de l'Offre L'aléa moral
Les limites de la croissanceL'effet d'éviction
L'avantage comparatifLe choix Public
Le modèle Heckscher-OhlinLa théorie de l'utilité escomptée
Le commerce international: Théorie de Paul Krugman
La théorie des perspectives
La zone monétaire optimaleLa théorie des jeux
L'impossible trinitéLe principe pollueur-payeur
La parité de pouvoir d'achat

 

Retrouvez plus de définitions dans notre rubrique Lexique économique


Lexique économique : A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z


Auteur de l'article :

Benoist Rousseau est diplômé de l'université Paris-Sorbonne en histoire économique contemporaine et de la Certification Professionnelle des Acteurs des Marchés Financiers de l'AMF. Il a été professeur d'histoire pendant 12 ans avant de devenir trader en compte propre. Ancien Conseiller en Investissements Financiers, il est aussi écrivain. Son ouvrage "Devenez Trader Pro" est numéro 1 des ventes dans la catégorie bourse depuis de nombreux mois. Intervenant régulier sur TV Finance et divers médias, il est suivi par plus de 150.000 personnes sur les réseaux sociaux.

4 Commentaires pour La tragédie des biens communs

  1. OSA dit :

    Je crois que le problème de base c'est l'absence de notions d'équilibre des agents économiques par rapport à leurs environnements.

    Autant la concurrence peut stimuler la créativité et l'adaptation mais mal gérer elle contient la composante organique de sa propre destruction...

    On rejoins directement le besoin de l'action morale des agents économiques dans le capitalisme.

  2. Emmason lokpaka dit :

    la tragédie des biens commun: a mon humble avis, je trouve que la solution préconisée par la base est la gestion par la communauté.

  3. Bernardino dit :

    Oui, mais avec un très gros bémol : Ce qui est vrai pour les biens matériels n'est plus valable pour ce qui concernent les biens immatériels : Une idée peut être propagée et copiée sans atténuer sa portée, un mp3 ou une vidéo pourraient être librement mis à disposition contre une rémunération forfaitaire de l'artiste : C'est le principe de la licence globale, ou celui du prêt en bibliothèque d’œuvres numériques.

  4. Donald Assembe dit :

    aujourdhui plus que jamais nous courons vers un tragedie des biens communs ceci se traduit par des phénomènes tel que la reduction du couvert forestiere mondiale les variations de climat dune zone a une autre etc. il est donc important de créer de créer de moyens incitatifs pour la pour presevation de ces biens car lavenir de la planète en depend .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

Avertissement : La négociation sur instruments financiers à effet de levier peut vous exposer à des risques de pertes supérieures aux dépôts et ne convient qu'à une clientèle avisée ayant les moyens financiers de supporter un tel risque. Les transactions sur instruments de change (forex) et contrats sur différence (CFD) sont hautement spéculatives et particulièrement complexes et s’accompagnent d’un niveau de risque élevé en raison de l’effet de levier. Vous devez vous assurer que vous comprenez comment ces instruments fonctionnent et que vous pouvez vous permettre de prendre le risque élevé de perdre votre argent. Les vidéos et les articles de ce site n’ont qu’une portée pédagogique et informative, ce ne sont pas des conseils en investissement ni une incitation quelconque à acheter ou vendre des instruments financiers. Tout investisseur doit se faire son propre jugement avant d'investir dans un produit financier afin qu'il soit adapté à sa situation financière, fiscale et légale.