Diagonale des Fous 2017

Dans la diagonale, tu as un passage très dur où aucune assistance peut venir. Le but n'est pas d'y rester. C'est un trail de fou, sans doute le plus dur au monde.

je suis pour la liberté individuel ..... chacun ses choix

C'est organisé. Ils ne sont pas là pour compter les corps

j entend bien mais quand tu vois tout les sacrifice pour participé et qu une personne puise brisé tout ça, ça doit te la mettre mauvaise

Je sais Darth. Ils ne prennent aucun risque. et, c'est mieux comme cela. Dans l'effort, tu perds ta lucidité. Les médecins sont là pour te protéger.

Vu le récit de Fl, il y a une façon plus douce de faire les choses, à mon humble avis

1er Benoît Girondel 23h53min 38sec.
Même pas une journée!

Mon p'tit Guillon est annoncé pour la deuze.

Purée. le gars y court 24h avec des dénivelés de folie. C’est un super héros.

ou un super dopé
font des produits prodigieux de nos jours

De retour dans le monde réel.....
Bonne nuit de sommeil, zéro douleurs, si ce n'est les jambes un peu lourdes, mais sans plus, idem pour ma chérie.
Darth....on est sur la même longueur d'onde. nous parlerions allemand aujourd'hui si les médecins militaires de l'époque avaient eu la même réaction que mon toubib d'hier....
Miju.....je comprends très bien ton point de vue, ils doivent protéger les vies plutôt que les sauver.
Apj.....c'est vrai que c'est assez violent et surtout, une fois que tu es de nouveau debout, c'est
dé.m.erde toi tout seul pour repartir

Bon bon bon, une semaine de vacances encore à tirer...
Devinez quoi ? On a décider d'aller dans le centre de l’île (Mafate) on va se faire une belle rando sans pression, en profitant des paysages et on a, déjà, de nouveaux projets pour l'avenir, mais chut, faut le dire à personne....

fl...
On en parle, on en discute, puis passe à autre chose. On repart vers de nouveaux projets. Alors profitez, profitez! il n'y a que ça à vous dire.

Je viens de lire ce qui est arrivé.

La déception est normale mais la fierté est là. Tu as réussi les qualifications. Tu l’as fait. Tout simplement tu l'as Faut. Tu n'est pas Un homme de si... tu agis. Je ne connais personne qui a tenté cette aventure. Toi oui.

Rien que cela c’est admirable. Faire tenter essayer vivre. Bravo quelle superbe aventure.

Bisous mon ami

désolé pour toi FL.
J'espère que tu garderas tout de même quelques bons souvenirs.

Une grosse bise sur le front Amarantine

La nuit a été bonne, la vie continue, déjà des projets commencent à se dessiner.....
Alex, je pars àCilaos début de semaine prochaine, on va se faire une rando cool, admirer les
fabuleux paysages.
Alex, j'espère que la Mascareignes s'est bien passée pour toi.
Sinon, aucuns regrets, tu vis dans un merveilleux endroit.
Les gens sont sympa, cool et être encouragé en pleine nuit, au milieu de nul part, c'est surréaliste.
La seule ombre au tableau, pas de détails ici, ce n'est pas le lieu, je peux t'en parler en MP si tu veux, puisque tu es sur place. Au niveau de l'organisation, il y a des soucis, apparemment récurrents dont se plaignent les coureurs depuis des années et dont l'organisation ne tient aucun compte. de toutes façons vu le nombre de demandes d'inscription à la course, ils s'en moquent totalement !
Mis à part cela, je reviendrai, trop de choses à voir et à faire..... la "Diagonale", va savoir, même si aujourd'hui, ce n'est pas d'actualité, on ne sait pas de quoi sera fait l'avenir.....

Merci Benoist, ton message me touche beaucoup.
Venant de toi, je sais la sincérité et la profondeur de tes écrits.
Bisous à toi aussi mon ami.

salut FI , j'ai lu hier sur le forum vos mésaventures,je voulais juste te dire pour compléter ce qui a été dit et très bien dit.
tu es comme un grand frère qui montre l'exemple et que rien n'est inaccessible dans la vie ,motiver travailler se battre pour son dessein merci pour ça
on peut dire qui nous a fait vibrer,j'étais comme un gosse pendu au téléphone toutes les heures pour regarder où vous en étiez , "mon fils a cru que j'avais installer Pokémon go"
en plus je trouve le fait de partager ça avec ta femme est extraordinaire ,c'est des moments inoubliables pour vous ,il n'y a pas de perdant ni gagnant ,juste une expérience

bisous

Doc issu de "L'Equipe".

La Diagonale, c'est ça.
Entretien avec le vainqueur 2017... Bonne lecture.

Samedi 20 octobre, 15h.
Cela fait 17 heures que Benoît Girondel a écrit la plus belle ligne de son jeune palmarès. 17 heures qu'il a passé en tête la ligne d'arrivée du stade de la Redoute à Saint-Denis, et qu'il est entré dans l'histoire du Grand Raid de la Réunion.
Nous le rencontrons dans une villa sur les hauteurs de Saint-Denis. Julien Ardito - team manager de l'équipe Asics - nous accueille tout sourire, et nous fait entrer dans le salon. De larges baies vitrées offrent une vue spectaculaire sur l'océan Indien.
Mais c'est le mur blanc, face à lui, que Benoît Girondel fixe d'un œil hagard. Le vainqueur de la Diagonale des fous est assis à moins d'un mètre de nous. Mais est-il seulement là ? Il mâchouille laborieusement de microscopiques morceaux d'ananas. Fantomatique, il lui faut mobiliser toute son énergie pour sortir de sa torpeur, et faire cas de notre arrivée.
« Salut Benoît, ça a l'air encore dur dis-moi ? » Il s'étrangle.
- C'est terrible.
Vous parlez d'un prologue. Nous pensions trouver un athlète aux portes de l'Olympe. Nous trouvons un guerrier éreinté, meurtri par l'effort.
Une scène surréaliste, qui résonne comme un des symptômes de l'ultra-trail moderne. La discipline se développe tous azimuts et se professionnalise d'année en année : « aujourd'hui, la concurrence est telle sur les grandes étapes du circuit, que pour figurer dans le top 5, les athlètes doivent plonger très loin dans les abimes de l'effort. Le niveau est tellement monté, que pour espérer figurer sur un podium, il faut être capable de tenir un rythme délirant, et dans assumer les conséquences - la détresse physique - pendant de longues, trop longues heures », témoigne, fataliste, Julien Ardito.
Benoît Girondel poursuit néanmoins : « je peux vous assurer une chose : une fois que le jeu aléatoire de la course (les abandons des uns, les baisses de forme ou les problèmes physiques des autres) vous permet d'accéder à l'avant du peloton, c'est dans la tête que tout se passe. Après 20 heures de course, nous avons tous les mêmes jambes. C'est le mental qui permet, ici, de relancer sur une faux plat montant. Là, de trottiner dans une montée. C'est comme ça que ça se gagne un ultra. Au combat. »
Les ultra-traileurs sont durs au mal. Il faut les voir ces athlètes, arriver à un point d'assistance à vive allure, mais peiner à s'asseoir sur la chaise. Certains ne sont plus capables d'articuler, de répondre à des questions simples. La capacité à aller au bout de ce chemin de croix se mesure alors - pour les observateurs - au niveau de lucidité des coureurs. Hier, passé l'étape de Sans Souci (kilomètre 126), Benoît Girondel n'était plus lucide.
Sur les check-points, le team procède au ravitaillement « formule 1 ». Deux à trois minutes maximummum de répit, pour les plus longs arrêts. C'est peu. « J'arrive, et plein de mains s'affairent autour de moi. Ils me remplacent mes flasques vides, par des flasques pleines. Ils enlèvent les emballages, les remplacent par de la nourriture pour la section suivante. Je m'assois, on me masse les cuisses... »
Honneur parmi les honneurs, Benoît Girondel a même bénéficié d'un assistant de marque. « Xavier (Thévenard, son coéquipier, qui décidait la veille de ne pas prendre le départ car il n'était pas encore remis de son UTMB 2017) me faisait profiter de certains de ses petits « trucs ». Notamment des glaçons emballés dans un tour de cou, qu'il me mettait sur le front et sur les épaules, pour me rafraîchir. Il était à fond avec moi et m'a beaucoup aidé », explique Benoît Girondel, un brin d'émotion dans la voix.
Mais le répit est de courte durée. Benoît Girondel repart, irrémédiablement, quelques minutes plus tard. Et retrouve très vite cette allure que certains peinent à tenir sur un dix kilomètres. En route pour deux ou trois nouvelles heures, seul, à cohabiter avec la douleur. Un ultra-trail est une interminable fuite en avant vers une ligne d'arrivée, qui, elle-seule, apaisera les corps.
Avant le combat, la balade
Mais avant l'enfer, il y a l'état de grâce. « En 2013, pour préparer ma première Diagonale des fous, je suis allé passer quelques jours chez Antoine Guillon sur l'île (une des plus beaux palmarès du Grand Raid, onze Diagonales à son actif, avec dix top 4 et une victoire). Il m'a beaucoup appris sur la réalité de cette épreuve si particulière. Son premier enseignement ? « Il faut vivre la première partie de course (les 65 premiers kilomètres jusqu'à Cilaos), comme une belle balade. Comme s'il n'y avait pas de dossard. On ne peut pas être tout de suite dans le combat. », explique l'athlète.
Car, c'est après Cilaos que la course commence. Le Col du Taïbit. Celui du Nœud de Bœuf. Et le terrible Maïdo, et son kilomètre vertical. C'est là que tout s'est joué cette année encore. C'est dans ce 2e tiers du parcours que la tête de course a éclaté. Que me Cazajous et Ludovic Pommeret ont été contraints à l'abandon. Et que Jim Walmsley, grand animateur de cette course, a explosé en vol. « Jim est très fort. Il est même impressionnant. Quand il aura un peu plus de métier, qu'il saura mieux gérer ses courses, je suis persuadé qu'il fera de grandes choses », témoigne l'athlète du team Asics.
« Cette course était folle, un vrai Grand Raid comme je les aime, avec du rebondissement et de la bataille, de la chaleur, des chutes et des acrobaties, de l'euphorie et du dépassement, et surtout, des moments de partage qui nous font vibrer. Un grand bravo à Benoît Girondel qui n'a rien lâché, et franchement, ça ne devait pas être simple, car je ne lui ai pas fait de cadeau... », déclarait Antoine Guillon.
Une épreuve unique
La Diagonale des fous n'a pas son pareil sur le circuit. « Même le Madeira Island Ultra-Trail, course avec laquelle on la compare parfois, n'a pas cette dimension. Ce niveau de difficulté. La Diagonale, c'est la Diagonale, avec sa chaleur intenable et ses coups de froid glaçants. Sur les sentiers de la Réunion, il n'y a pas un caillou de droit. C'est une aventure hors norme », explique Benoît Girondel.
Mais revenons à la course. Alors quatrième ex-aequo, Benoît Girondel repart de Cilaos avec Antoine Guillon. « Nous avons discuté dans la montée de Cascade Bras-Rouge. Je suis reparti plus vite après le ravitaillement et j'ai creusé un petit écart dans la montée du Taïbit. A Roche Plate (km 95), je me retrouve 2e, suite à l'abandon de me Cazajous, et à la baisse de régime de Ludovic Pommeret. J'ai pu maintenir mon rythme et dans la descente du Maïdo (km 120), juste avant Sans Souci, j'entends Jim Walmsley, plié en deux, 50 mètres à côté du chemin, m'encourager en anglais : « je vais arrêter, tu es premier, fonce ! ».
L'athlète essaye alors de ne pas se faire déborder par ses émotions. « J'ai essayé de me focaliser sur mon rythme, ma foulée, mon gainage. Mais j'étais déjà dans le mal. La seule chose qui me faisait tenir, c'était de voir toute l'équipe au ravitaillement. »
Il faut continuer à avancer. Garder ce rythme coûte que coûte. « Derrière, je savais qu'Antoine ne me ferait pas de cadeau. Encore dans Colorado (la dernière descente), j'attendais juste de le voir me doubler », témoigne le coureur. Antoine Guillon ne reviendra pas. « Benoît avait l'impression d'être à l'arrêt, mais en réalité, il a maintenu ses 30 minutes d'avance jusqu'à la fin », témoigne Julien Ardito.
Et à quoi pense-ton lorsqu'on gagne la Diagonale des fous, Benoît ? « C'est surréaliste. J'avoue que sur le moment, j'étais surtout content que cette folie s'arrête. Mais très vite, j'ai revu les images de François (D'haene), de Kilian (Jornet), qui passaient cette ligne d'arrivée en vainqueurs. Ces gars-là sont dans une autre sphère... » Benoît Girondel n'en dit pas plus, il s'étrangle d'émotion.
Le coureur s'excuserait presque d'avoir gagné. Qu'on le compare à son coéquipier, double vainqueur de l'UTMB, le voilà qui freine des quatre fers : « attention, on ne joue pas dans la même cour. Xavier est un coureur extraordinaire, bien meilleur que moi. » Plus difficile à comprendre encore, il a été à deux doigts de se stopper dans sa course vers la victoire. « Epuisé, j'hésitais à abandonner dans la dernière partie de course, ou à attendre Antoine Guillon, pour finir avec lui, même si j'avais 30 minutes d'avance. Car je lui dois une partie de ma victoire et que c'est le partage qui m'intéresse dans tout ça », assure Benoît Girondel.
La rudesse de l'ultra-trail rend humble. « Mais demandez à Xavier (Thévenard), qui le connaît bien, qui était selon lui le favori de la course, il vous répondra que c'était Benoît. Il a mis l'épreuve au cœur de sa saison. Il était au top de sa forme. Et puis il aime la Diagonale des fous pour ce qu'elle est. Ce n'est pas non plus le casse du siècle », tient à relativiser Julien Ardito.
Quant à savoir si cette victoire majeure, pour un coureur, jusque-là peu connu dans l'élite, changera quelque chose, Benoît Girondel répond du tac au tac : « j'espère que non. Ma vie me convient comme ça (il travaille à la SNCF sur un rythme qui lui permet de bien s'entraîner). Je ne veux vraiment pas que ça change. » Il jure qu'il refuserait de se professionnaliser plus que ça. « Je veux que ce sport reste un loisir. Pour que le plaisir soit le même. »
Et la suite alors ? « Il faut déjà que j'encaisse tout ça. Je ne veux plus entendre parler de trail pour le moment. Je veux faire une semaine entière d'apéro (rires). Après on verra... » Ces yeux repartent dans le vague. Et nous lui ferons la courtoisie de ne pas insister. Il lui faut déjà parvenir à faire un repas normal. Le dernier, c'était il y a plus de 48h... La Diagonale des fous n'est vraiment pas une course comme les autres.

Message relayé :

Il faut maintenant tourner la page.
Ce qui a été le plus dur, ce sont les 48h après l'abandon....et je n'y étais pas préparé...
Les paysages de rêves, et la gentillesse des gens vont nous aider à évacuer tout ça.

Resized_20171023_110312.jpeg (182.05 Kio) Vu 471 fois

Salut FL.
moi sur la masca je me suis cogné le doigt de pied méchamment contre un rocher à 22 kms de l'arrivée, je ne pouvais plus courir du tout, j'ai fini en marchant, ça m'a pris 6h pour faire ces 22 derniers kilomètres. Donc j'ai fini mais ce n'était pas ce que j'avais prévu.
Bonne fin de vacances à toi !