Avec toute la théorie de la semaine, je vais terminer par quelque chose d'un peu plus vivant. Je vais d'abord vous présenter mon matériel :
Mes machines
Mon broyeur à café Ascaso I Mini I2 Chrome, parfaitement WAF-compatible.
Ma Gaggia Espresso Pure, l'entrée de gamme de cet art. Pas de vanne 3 voies, pas de PID, pas de manomètre, mais quand même un porte-filtre en laiton, une pompe de 15 bars, un réservoir d'eau de 1.25 litres, une buse vapeur et une chaudière inox.
Mes filtres et mon porte filtre
Le porte filtre est celui de ma machine Gaggia, tout simplement.
Les 4 filtres de droite sont ceux livrés avec la machine.
Le filtre dosette ESE (Easy Serving Espresso) permet d'utiliser ces dosettes dans cette machine. Ce sont des dosettes de 55mm qui ressemblent à celles Senseo, mais dont la mouture est régulière ainsi que le tassage. Pas mal pour qui n'a pas de broyeur.
Les autres filtres sont corrects, mais il est compliqué d'obtenir un bon résultat avec autre chose que le 2 tasses non pressurisé.
C'est la raison pour laquelle j'ai acheté un filtre 1 tasse La Marzocco, le must have des filtres 1 tasse. Un investissement de 8€25 qui a tout changé pour moi.
Vous l'aurez compris, je n'utilise que le La Marzocco pour un expresso, ou le 2T non pressurisé pour un double ou 2 simples.
Mon tamper et son entonnoir
Imprimés en 3D depuis du PLA, ils seront remplacés pour Noël, mais font parfaitement l'affaire.
J'ai d'ailleurs conçu l'entonnoir il y a 18 mois tandis qu'on en trouve seulement depuis quelques semaines à la vente. Il me sert à centrer mon café, le filtre La Marzocco ayant un diamètre de 58 mm pour le porte filtre, mais un diamètre intérieur utile de 42.
Les accessoires
Ma balance de dealer... pardon de précision, qui me permet de mesurer précisément mon café. Cela semble loufoque, mais à tassage identique, 0,5 g de café supplémentaire augmente la durée d'extraction de plus de 15 secondes (soit plus de 60%).
Et mon moulin manuel, dont je n'ai plus aucune utilité, mais que je ne peux me résigner à me débarrasser. Il me rappelle que lors de tablées de 10 convives, je pouvais passer 20 minutes à moudre mon café à la force des biscottos.
La technique
Pour ne pas être plus rébarbatif que je n'ai pu l'être, voici ma technique :
[youtube]https://youtu.be/jf_RDDE6kKQ[/youtube]
L'explication de mon choix de vous présenter cette passion est une réflexion de Benoist au sujet du trading.
Il parle de geste parfaitement maîtrisé, parce que répété 10, 100, 1.000, 10.000 fois... Que ce geste se fait de façon instinctive, que les muscles de notre corps ont mémorisé le geste pour le reproduire tel un réflexe.
C'est exactement ce qui se produit lorsque je fais mon café. Chaque instrument a une place claire et déterminée. Rien n'est réfléchi. Tout se fait de façon fluide car mon corps a mémorisé les étapes, ce n'est plus mon intelligence qui travaille.
En regardant la vidéo que je vous ai présentée, je me vois me dépêcher. pourtant je n'ai pas l'impression de faire mes gestes si rapidement lorsque je suis en action, je fais les choses sereinement. Une distorsion du temps se produit, et mes gestes sont bien plus rapides en réalité que je ne me rends compte.
Je mets aujourd'hui tout ce qui est en mon pouvoir pour appliquer la même méthode d'apprentissage à mon trading. Aboutir à cette technique m'a pris un peu plus de 2 ans. J'ai bu de mauvais cafés, j'ai eu des galettes de café à moitié sèches car mal tassées ou boueuses car mal moulues, des cafés trop forts, sans crema, ou trop liquides qui coulaient en 10 secondes...
Aujourd'hui, je ne rate plus aucun café. Mais lorsque j'ai une journée de trading dont je ne suis pas satisfait, je me dis "Tiens, le voila ton mauvais café, bois-le et tâche de le faire meilleur demain..."
Le calendrier économique