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Effectuer son introspection

par Elcester » 05 sept. 2019 13:31

Miroir mon beau miroir, dis moi à quel point tu me caches mes côtés noir ?

Il est très courant dans le trading que l'on entende que cela est nécessaire d'effectuer une introspection, la recherche de son cheminement interne, sa propre compréhension. Quand j'ai entendu ça la première fois, j'ai compris tout de suite l'importance que cela avait. Une certaine sagesse transpire de ces conseils.

Et pourtant, il m'était impossible de comprendre comment cela fonctionnait. Cela voulait dire quoi concrètement ? Comment cela se passait ? Comment commencer ?

J'étais perdu.

"On m'a tellement reproché de pas savoir faire des trucs qu'on m'avait jamais expliqué"

Et puis, par hasard, j'ai lu un article où l'auteur expliquait une anecdote. Il expliquait comment il avait été troublé en ressentant une émotion particulière vis à vis de son frère. Il avait éprouvé de la jalousie à son égard. En cherchant à comprendre pourquoi, il avait effectué un cheminement pour en connaître l'origine. Et puis il a eu un énorme déclic. Il s'était fourvoyé pendant un long moment, et ce déclic à changer sa vie.

Constater comment il avait effectué cette introspection m'a marqué. J'avais enfin une méthode, je savais enfin comment commencer.

Ainsi, il va s'agir, dès que l'on ressent une émotion, de l'identifier, puis d'essayer de chercher d'où elle vient, ce qu'elle dit sur nous. Quels hypothèses, quels paradigmes sont liés à cette émotion et la réaction que l'on a avec cette émotion.

J'ai donc réfléchis à tout cela, et après plusieurs semaines de réflexions, voilà ce que j'ai constaté sur moi. Le but est de vous montrer comment j'ai procédé, le déroulement interne que j'ai eu, comme une conversation avec soi-même, afin de possiblement déclencher un déclic chez vous. Peut être que cela vous aidera à faire votre propre introspection, c'est tout ce que je vous souhaite.

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Réflexions sur la discipline

J'ai bien conscience que la réussite en trading ne se résume pas à sa maîtrise de l'analyse technique, fondamentale ou de sa compréhension générale des marchés. Le money management et sa propre psychologie sont bien plus important. Force est de constater que la discipline est une des qualités les plus vitale pour réussir en trading. C'est en effet de cette valeur que découle la bonne gestion de son money management et la lutte contre ses démons interne.

Ainsi, il était pour moi primordiale d'éclaircir pourquoi je manquais de discipline, qui, à mon sens, est une, si ce n'est la cause principale, de mes échecs à l'heure actuelle.

Je poste ici un screen d'un trade datant du Mercredi 17 juillet pour illustrer mon propos.
TradeCassureRange_17_07_2019_gif.gif
TradeCassureRange_17_07_2019_gif.gif (70.23 Kio) Vu 888 fois
Mon impatience, mon manque de discipline a en effet été la seule raison qui m'a empêché de prendre correctement ce trade, encaissant 0.4 points au lieu de 15, alors que mon analyse des marchés était bonne.

Une bonne analyse de la situation m'a rapporté 0.4 points. Une meilleur discipline m'aurait permis d'encaisser 14,6 points supplémentaire. Plus de 30 fois plus. Le constat est indéniable. Il est préférable de travailler sa psychologie que sa technique.

Pour découvrir pourquoi je manquais de discipline, j'ai dû remonter très loin dans mes souvenirs et retracer tous le cheminement intellectuel auquel j'ai été confronté.

Je me souviens qu'une fois, en CM1, j'étais paniqué. J'avais complètement oublié qu'on avait un contrôle d'histoire. Je n'avais pas du tout réviser, c'était la première fois. J'étais pétrifié d'avoir une mauvaise note. Au delà de la pression sociale, pour moi une mauvaise note représentait une punition, une blessure morale, un coup porté à mon ego et non pas une étape nécessaire de remise en question, permettant de progresser.

J'appréhendais le moment où le professeur rendrait les copies. Quel ne fût pas ma surprise quand je découvris ma note. 20 sur 20. La perfection. Avec le manque de recul lié à mon jeune âge, une idée commença à germer dans mon esprit. "Et si au final, je n'avais pas besoin de travailler pour réussir. Et si le résultat prévalait sur la manière ? Après tout, je n'ai eu à fournir aucun effort pour faire mieux que quasiment tout le monde dans ma classe. Je dois être plus intelligent que les autres, c'est tout. Et puis, au fond, je le mérite."

Un paradigme pervers était né.

Je ne suis pas un génie, je ne suis pas capable d'atteindre la perfection sans travail. Alors comment j'ai pu obtenir 20 sur 20 sans travailler ?

Je me suis longuement posé la question. Je pense que cela est en partie dû à deux choses.

D'une part, l'éducation de mes parents. Ils ont en effet fait en sorte que je puisse m'épanouir dans un cadre bienveillant. Ils m'ont donné très jeune le goût de la lecture, ce qui m'a permis de développer une culture générale très tôt et de l'entretenir. Ce qui m'a permis de me reposer là dessus tout le long de ma scolarité. (J'y reviendrais)

D'autre part, mon père étant professeur d'histoire-géo, il est indéniable que sa passion a eu des répercussions sur moi. Il m'avait acheté plein de livres, des BD sur l'histoire égyptienne, la mythologie, l'histoire romaine etc. Bref, j'avais lu le programme d'histoire-géo jusqu'au collège dès la primaire.

C'était très malin de leur part. Enfant, on est passionné par les histoires, et l'Histoire, avec un grand H, en regorge, c'est une source inépuisable. Couplé aux images des BD, rendant accessible ces histoires, cela devient ludique, un jeu. Comment ne pas aimer apprendre quand cela devient un jeu ? Pourquoi associe-t-on la notion de travail avec la souffrance, la douleur, alors qu'il est possible d'associer la notion de plaisir au travail ?

En soit je n'avais pas travaillé directement sur ce contrôle. Mais indirectement à travers mes lectures. Si c'était facile, c'est que j'avais travaillé dessus, mais sans m'en rendre compte. Un sophisme s'est installé, j'avais travaillé de manière invisible, comment associer l'idée de travail au résultat dans ce cas ? Comment réaliser cette nuance à cette âge là ?

Et pourtant, ce constat éronné m'a poussé à tester cette idée. J'ai volontairement éviter de réviser pour les prochains contrôle. Les résultats n'étaient pas aussi bon que la première fois, mais ils restaient satisfaisant. Surtout, j'ai commencé à les relativiser. "Ok, ils sont moins bon. Mais cela m'a demandé moins d'efforts. Et surtout, j'avais plus de temps pour jouer"

Avec les années, cette tendance s'est confirmé. J'ai appliqué un cran plus loin cette idée au collège.

En 6e, j'ai réalisé que j'étais différent des autres. Je réfléchissais différemment, je connaissais des choses qu'ils ignoraient, je n'avais pas les même centre d'intérêts. Et comme tout enfant différent au collège, j'ai été rejeté. J'en ai souffert. Après en avoir eu marre de souffrir, j'ai fais preuve d'adaptation. Je me suis rendu compte que si je voulais m'intégrer, il fallait que je gagne le respect des autres. J'ai remarqué que les plus populaire au collège étaient ceux qui faisaient le plus de Bêtises. Ils étaient considérés comme cool, ils avaient de l'audace, ils étaient marrant. Les filles n'avaient d'yeux que pour eux. Alors j'ai décidé d'être comme eux. Non, mieux ! Je serais encore plus cool qu'eux.

La 6e était fini, j'étais désormais en 5e. Une étape symbolique, je pouvais être quelqu'un d'autre. Alors je me suis rapproché d'eux, je suis devenu ami avec eux. Et quand ils faisaient une bêtise, j'en faisais une plus grosse, pour gagner leur respect. Parallèlement, j'ai complètement arrêté de travailler, moins j'en faisais, plus je gagnais en respect. Étrangement, les filles qui se moquaient de moi quelques temps plus tôt, commençaient à me trouver du charme.

Tout cela a permis d'entretenir mon biais de confirmation.

Cela a duré un temps. Allant de plus en plus loin dans les bêtises, j'ai commencé à faire partie de ceux qui maltraitaient leurs camarades, tout cela pour se sentir supérieur aux autres. Le harceleur ou la victime, il fallait choisir. Manichéen. J'ai fini par martyriser un ami avec qui je traînais un an plus tôt. Jusqu'où jour où il m'a mit une claque énorme en me hurlant "Pourquoi t'es devenu comme ça ? Je préfère 1000 fois le Guillaume que tu étais l'année dernière, tu n'étais pas populaire, mais au moins tu n'étais pas un c..o.n.n.a.r.d fini". J'ai réalisé à quel point j'avais été idiot, à quel point je m'étais trompé. J'étais devenu ceux que je haïssais.

J'ai coupé les ponts avec mes "amis", ceux qui me tiraient vers le bas. Ils n'ont jamais compris ce changement soudain. Comment pouvaient-ils ?

J'ai repris un peu le travail, essayant de me discipliner, mais j'avais pris de mauvaises habitudes depuis trop longtemps. Cela n'a pas tenu.

Au lycée, j'ai commencé à rationaliser cela davantage. J'estimais ma note de manière relative. Ce n'est plus la note en soit qui comptait, mais le temps que je passais à travailler pour l'obtenir. Je faisais des ratios temps de travail / note. 12 sur 20 en 15 minutes. Quasiment un point par minute, pas mal ! Cela devenait un challenge, je peux faire mieux, améliorer mon ratio ! Mais l'amélioration de mon ratio ne signifiait pas avoir une meilleur note, bien au contraire..

J'ai poussé le vice au paroxysme durant le baccalauréat. J'ai quasiment rien fais durant l'année, je séchais même certains cours. Durant la semaine de révision, j'ai regardé les 5 saisons de breaking bad. Et pourtant, j'ai obtenu mon baccalauréat avec mention, à la grande surprise de mes professeurs. J'ai même obtenu 20 sur 20 en physique, alors que j'atteignais péniblement la moyenne durant l'année. J'avais travaillé 30 min sur un examem blanc. Comment pouvais-je comprendre que j'étais dans l'erreur ?

Cela a continué à la fac. J'allais à peine à la moitié des cours. Je récupérais les cours et je taffais durant la semaine de révision avant le partiel. J'ai eu ma licence avec la moyenne, j'ai fais juste le nécessaire pour l'obtenir. Mon égo a été clairement propulsé quand j'ai pris connaissances des statistiques. 650 candidats, moins de 100 à avoir la licence au final. Sacré performance, surtout en comparant mon ratio temps de travail / note aux autres.

J'étais content, mais j'étais perdu. Je savais pas quoi faire de ma vie. Comment je pouvais le savoir ?Je n'avais jamais travaillé, je n'avais jamais cherché à savoir ce que j'aimais, puisqu'il faut travailler pour le découvrir. J'aimais la dopamine que me procurait mes loisirs, c'est tout ce qui comptait. J'ai énormément joué aux jeux vidéos, c'était un refuge pour moi. J'étais "heureux" quand je jouais. Mais c'est un bonheur chimique, éphémère. Une addiction.

J'ai pris la première claque qui a balayé mes illusions.

Une amie à ma mère m'a prit en stage chez elle une journée. Elle était directrice d'un cabinet d'assurance. J'étais là bas pour savoir si ce domaine pouvait m'intéresser. Elle m'a raconté son parcours. Comme c'était une femme, on lui avait barré le chemin toute sa vie, empêché de faire les études qu'elles souhaitaient, de lancer son business etc. Elle s'était battu toute sa vie et avait acquis un mental de gagnante. Par ailleurs, c'était une des personnes les plus heureuse que j'ai jamais rencontré. Elle rayonnait.

Même si elle ne me connaissait pas, elle m'avait très finement analysé. Elle a été très froide avec moi, très tranchante. C'était la première fois qu'on me bousculait, tout le monde avait gentiment essayer de m'aider jusqu'ici. Mais je n'écoutais pas, car je n'avais pas envie, leur paroles ne me plaisait pas. Elle, au contraire, a décidé de passer en force. Je l'ai detesté sur le moment, mais elle avait tellement raison de le faire. Je comprends la bienveillance derrière ses mots dure maintenant. Elle m'a dit que j'étais intelligent, mais que j'étais un des plus gros idiot qu'elle connaissait. J'étais intelligent, j'avais de grosses capacités, le soutien de mes parents, que ce soit sur le plan financier ou l'héritage culturel qu'ils m'ont laissé, mais j'en faisais rien. J'étais oisif. Je gâchais mes capacités. C'était une insulte à tout ceux qui avaient moins que moi et qui charbonnait très dure pour obtenir ce que j'avais.

J'ai compris plusieurs choses essentielles après cela.

D'une part, si je m'en étais sorti jusque là, c'était en effet grâce à l'héritage culturel de mes parents. Ils m'avaient permis d'acquérir une curiosité intellectuelle que j'ai entretenu malgré mon manque de travail, m'en sortant uniquement grâce à cela.

D'autre part, ce manque de travail avait, in fine, érodé totalement ma confiance en moi.

Je me réfugiais derrière mes ratios temps de travail / note pour ne pas voir qu'en fait j'étais mort de trouille. J'avais peur de l'échec. Ne pas travailler et avoir une note moyenne me faisait penser "wow, donc ça c'est mon minimum ? Donc mon minimum, c'est parfois le maximum des autres ? Cela veut dire que mon maximum est incroyable"

Ne pas travailler, cela me permettait de rêver mon potentiel, plutôt que de l'appréhender du bout des doigts. C'était confortable comme pensé, agréable d'imaginer qu'on pouvait être qui on voulait. J'étais meilleur que les autres dans mes illusions, je satisfaisait mon égo. Alors qu'en réalité, pas du tout. C'était plus confortable de rêver ma vie, plutôt que de chercher à atteindre mes limites et chercher à les repousser, qui là demandait des efforts et pouvaient briser mes rêves.

Cette discusion m'a fait rendre compte qu'ainsi je me bridais. Je rêvais de plein de chose, mais je n'osais pas les réaliser. Car tant que j'essayais pas, c'était toujours possible, je pouvais toujours en rêver. Je voulais partir à l'étranger, améliorer mon anglais scolaire. Mais j'osais pas, cela signifiait vivre à l'étranger seul, livré à moi même.

Mais j'ai décidé de sortir de ma zone de confort.

1 mois après je partais dans un pays que je connaissais pas, je devais parler dans une langue que je ne maitrisais pas, et je vivais dans une famille que je connaissais pas.

Cela a été compliqué au début. J'ai énormément douté de mon choix. Mais j'ai finalement commencé à prendre confiance en moi. Comprendre que c'était en me dépassant, en me faisant violence que j'avançais. Une satisfaction nouvelle naissait en moi.

De retour en France, j'ai décidé de continuer mes études en finance, que je considérais comme un domaine élitiste, où je n'avais pas ma place, où je n'avais pas le niveau, même si j'étais passionné.

Au début de mon master, j'ai eu l'opportunité de devenir président de l'association finance de mon école. J'ai longtemps hésité, la boule au ventre. Puis j'ai décidé de ma lancer. Je n'avais pas les épaules pour le poste. Mais j'ai travaillé pour rentrer dans le costume. J'ai pu réalisé des choses que je ne pensais pas possible. Avec ce nouveau statut, je me devais de réussir. J'ai osé faire des choses, je me suis découvert de l'audace. Et cela a payé. J'ai beaucoup appris, notamment sur moi même et je me suis créé des opportunités extrêmement enrichissante. J'ai rencontré des gens que je ne pensais jamais rencontré. Des gens que je pensais supérieur à moi. Ils étaient comme moi au final, je les idéalisais. J'ai beaucoup pris confiance en moi.

Cela fait plusieurs années que je désire devenir trader en compte propre. La liberté lié au métier, la possibilité de vivre la vie que l'on souhaite, la recherche de dépassement de soi, la rigueur pour être en permanence à son meilleur niveau. C'est désormais ce qui m'intéresse le plus, devenir meilleur que la veille. C'est ce qui me rend heureux. Première fois que je ressens un bonheur qui n'est pas seulement éphèmère. Je suis de bonne humeur en permanence, je souris beaucoup plus facilement.

J'ai changé, j'ai beaucoup appris. Désormais, j'ai compris que les résultats n'arrivent qu'en travaillant et en faisant les nécessaire pour arriver à décrocher ses objectifs. J'ai drastiquement relevé mes objectifs, cela me pousse à me dépasser. Tant pis si au final je les atteint pas, il y a de très forte chance que je parvienne à dépasser malgré tout mes objectifs initiaux, plus modeste.

Mais pour cela, il va falloir que je travaille sur moi même. Que je règle tout les mauvais paradigmes lié à mes expériences personnelles, à mon histoire.

Je sais que la discipline en trading ne viendra pas naturellement. J'ai donc décidé de mettre de l'ordre dans ma vie.

Je ne pense plus que le résultat prévaut sur la manière. On peut obtenir le résultat par chance, une fois. Mais la manière permettra d'atteindre le résultat voulu de manière durable, même si ce ne sera pas toujours systématique. Se concentrer sur le résultat, c'est avoir une vision court terme. Se concentrer sur la manière, c'est viser le long terme, la régularité.

Re: Effectuer son introspection

par ChristelleP » 05 sept. 2019 14:24

Une fois de plus, merci Elcester pour tes partages profonds ! :mercichinois:

Re: Effectuer son introspection

par Francis1 » 05 sept. 2019 23:15

:bravo:

Re: Effectuer son introspection

par TDTrading » 06 sept. 2019 11:02

:top:

Re: Effectuer son introspection

par TT32 » 08 sept. 2019 19:45

Tu pourrais continuer des heures, je n’arrêterais pas de lire.
Belle plume :top:

Re: Effectuer son introspection

par soudeissi » 10 sept. 2019 23:25

woow tres belle histoire

Re: Effectuer son introspection

par olivier19 » 29 sept. 2019 15:05

:mercichinois: encore un très beau témoignage

Re: Effectuer son introspection

par Benoist Rousseau » 29 sept. 2019 15:39

oh j'étais passé à côté !

Superbe

très japonais

Re: Effectuer son introspection

par Elcester » 29 sept. 2019 17:52

:mercichinois:

J'en profite pour ajouter cette vidéo (3min) de Fabrice Luchini où il parle de l'importance de faire son introspection. Elle est édifiante.

[youtube]https://youtu.be/QfcGdAA_x24[/youtube]

Re: Effectuer son introspection

par Xavier.S » 29 sept. 2019 18:20

Excellent Elcester, excellent Luchini;

Merci pour ce magnifique partage.

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