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Les taux négatifs (principalement du bon au trésor) font la une des journaux actuellement, mais la Suisse a connu cela en 1979 suite à une intervention de la banque nationale suisse pour freiner l’investissement étranger.
- - Dans les années 2000, la Suède et les USA ont prêté aux banques pour relancer l'investissement des entreprises.
- Puis en 2012 l'Allemagne puis la France ont émis des bonds aux trésors à courte échéance à des taux négatifs.
- En aout 2019 l'Allemagne emprunte sur toutes ces échéances à des taux négatifs
- Enfin pour finir ce petit résumé, le plus incroyable pour la fin. La Grèce (notée Caa3/CCC ultra spéculatif) a emprunté 487 millions à échéance de 3 mois à un taux de -0,02%.
Il faut pour cela connaitre un peu le fonctionnement de l'économie et des banques centrales. Au passage, je vous invite à aller faire un tour sur la chaine économique Heu?reka avec Gilles qui vulgarise l'économie de façon magistrale. Donc pour résumer, les décideurs économique se basent sur des théories pour agir. La théorie dominante nous dit que l'économie est cyclique :
- - En période de croissance, afin de limiter l'inflation, il faut augmenter les taux d’intérêt ce qui induit une baisse de la demande de crédit, et donc ralentit l'inflation.
- En période de récession, la banque centrale baisse ses taux pour stimuler l'investissement et la consommation, et fait augmenter les prix (donc l'inflation).
Ce que l'on constate depuis des années, c'est que malgré les taux bas, malgré les QE, la croissance n'a pas explosée et l'inflation se maintient péniblement sous la cible.
Mais ou va donc tout cet argent ?
Ce que l'on voit là encore c'est que la croissance du PIB n'est pas en phase avec la puissance des mesures prises (taux négatifs et QE). Pour cela il faut juste garder à l'esprit que le PIB correspond à la production de biens ou des services. N'est donc pas compté dans le PIB tout le marché de l'occasion, vente de voitures, maisons, marché financier secondaire (le marché que nous traitons).
On peut donc raisonnablement penser que les mesures des banques centrales ont principalement servi sur le marché de l'occasion et le marché secondaire, ce qui est en phase avec ce que l'on constate, à savoir l'augmentation du prix de l'immobilier, et du marché actions. Cela favorise donc les emprunteurs mais défavorise les épargnants
Le mot de la fin.
Enfin, il est une chose sur laquelle tout le monde s'accorde, c'est que l'on ne sait absolument pas ou cela va nous mener. En cas de crise les banques centrales n'auront aucune munition pour stimuler l'économie (enfin bon, y'a des créateurs quand même, ils peuvent nous sortir un truc WTF). Les pays (les plus gros emprunteurs) ont en gros deux approches l'allemande (on en profite pour se désendetter) et la française (on en profite pour réduire les inégalités).
Bonne soirée