La fin du monde

Vous allez vous dire que je suis un vrai fou mais en fait depuis quelques jours je suis en vacances et je pars en espagne dimanche. D'ici la je surfe sur internet toute la journée et me renseigne sur l'actualité économique, chose que je n'ai pas le temps de faire en temps normal.

Or c'est effarant le nombre de sites, économiste qui nous disent que l'économie mondiale va s'effondrer, qu'il faut acheter un coffre et de l'or etc...

Bon il ne faut jamais céder à la panique et j'essaie toujours de positiver. Cependant certains faits s'avèrent inquiétant et je voulais savoir ce que vous en pensiez.
Bon la dette tout ça, l'europe, c du vu et revu mais ça ne m'inquiète pas outre mesure.

Ce qui m'inquiète surtout c'est l'augmentation de la Masse monétaire, dollar en tête.
Il semblerait que la Masse monétaire est été multiplié par 12 à l'échelle du monde depuis 30 ans alors que dans le même temps la production de biens et services, donc l'économie réelle n'ait été multipliée que par 3. Aux USA c'est encore pire: monnaie X20 et economie réelle X4.

Si l'inflation avait multiplié les prix par 4, on serait dans les clous et le compte y serait mais le plus surprenant est que cette création monétaire énorme ne s'est pas accompagnée d'une Inflation forte mais au contraire trés faible.
Pour rétablir la balance il y a théoriquement 3 solutions :
-une Inflation énorme pour rétablir la corrélation richesse réelle - Masse monétaire
- une croissance exeptionnelle pour multiplier la richesse du monde par 3 ou 4 en quelques années (c'est beau de rêver mais bon c'est impossible).
- une destruction massive de monnaie : on appelle ça un krach ou un éclatement de bulle il me semble.

Cela fait penser à une immense chateau de carte piloté par ordinateur avec les cartes qui s'inclinent en fonction du vent etc... mais on sait que tot ou tard malgré tout il va tomber

Les banques centrales sont dirigées sans doute par des génies bac +100 mais 2+2 a toujours fait 4 donc jusqu'a quand vont il réussir à faire tenir cet édifice?

Sinon j'ai peut être raté un truc qui fait que la situation est parfaitement saine et je me fais avoir par le pessimisme ambiant, en tout cas j'aimerai avoir votre avis.

Cela serait une bonne occasion pour shorter

Bonjour.

Ce qui est surtout surprenant, ces dernières années, c’est de voir que l’Inflation monétaire est bien plus importante que la hausse des prix des biens que la monnaie sert à acheter.

Or cela prouve que la monnaie créée par le système bancaire ne sert pas seulement à l’économie réelle.

Le système lui-même ne repose pas, d’ailleurs, que sur des banques centrales dotées du pouvoir de battre monnaie en vertu de l’autorité qui leur a été conférée par les pouvoirs publics.

En effet, de nos jours, la plus grosse partie de la monnaie est créée par des banques privées sous la forme de crédits bancaires qui sont, d’après les spécialistes, des crédits créés, ex nihilo, à partir d’un jeu d’écritures.

Cette monnaie-là est donc scripturale.

Et une grosse partie d’entre elle sert, de nos jours, à la spéculation boursière.

C’est si vrai, que le chiffre d’affaires des transactions boursières (si l’on inclut les produits dérivés des titres, et pas seulement les titres eux-mêmes) représente, actuellement, chaque années, le 90 à 95 % du chiffre d’affaire total des transactions.

Cela signifie donc que l’économie réelle ne représente, avec ses échanges de biens et de services produits par des entreprises et par des particuliers, que le 5 à 10% du total.

Ainsi s’explique que les cours boursiers augmentent plus vite que l’Inflation des prix attachés aux biens et services générés par l’économie réelle, toutes entreprises confondues.

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Reste à préciser que les prix des titres négociés en bourse sont extrêmement volatiles en raison du fait que les spéculateurs peuvent gagner beaucoup d’argent (grâce aux produits dérivés, notamment) en spéculant, non seulement à la hausse, mais également à la baisse.

Un seul exemple : quand des spéculateurs vendent, aujourd’hui même, des titres, sans les posséder, afin de les racheter moins cher demain, ils contribuent à faire baisser le prix des titres concernés, bien plus vite que s’ils étaient en possession du titre au moment de le vendre.

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C’est dire, en résumé, que ce sont les dérivés des titres qui expliquent, de nos jours, les fluctuations importantes attachés au prix des titres négociés sur un marché boursier.

Et ces variations-là sont bien plus importantes encore, lorsque la stratégie des investisseurs spéculateurs s’appuie sur des programmes informatiques qui déclenchent automatiquement des ordres d’achat et de vente lorsque tel titre, ou son dérivé, dépasse tel ou tel prix, à la hausse ou à la baisse.

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En résumé, si les prix des biens réels n’augmentent pas aussi vite, de nos jours, que la Masse monétaire, c’est parce que le 90 % de l’argent créé par le système bancaire est destiné à la bourse.

Mais là est aussi le risque. Car le krach boursier est là qui guette les investisseurs.

Or ce krach est une manière de ramener, à la réalité, des gens qui croyaient que les valeurs boursières pouvaient monter jusqu’au ciel.

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Si, à partir de là, vous désirez savoir si le krach boursier est sur le point d’arriver, à propos de telle ou telle action émise par telle ou telle entreprise, vous n’avez qu’à contrôler le rapport : prix du titre / profit rapporté par l’entreprise qui a émis ce titre-là.

Si ce rapport monte très haut, cela signifie que le prix du titre est un prix purement spéculatif.