Pour moi, cette une oeuvre dont la puissance, la beauté et la mystique sous jacente la font sortir des modes et des époques. J'y vais un peu fort mais j'assume.
Composé par le groupe Genesis de la période de Peter Gabriel. Un groupe de jeunes anglais, il y en a eu plusieurs, avec une étonnante capacité de création novatrice.
Au chant, Peter Gabriel, charismatique et énigmatique, par ses costumes et son jeu change les angles de perception. Sa voix a un timbre particulier qui touche certaines profondeurs.
Au clavier, Tony Banks, combine les mélodies parfaites aux accords d'accompagnement beaux, grandioses, provoquant parfois une tension qui amène la déchirure.
A la guitare, les solos de Steve Hackett sont de jolies enjolivures qui changent les couleurs de la musique.
Les rythmiques du batteur et de la basse soutiennent les différents climats de manière parfois hypnotique.
Le morceau commence de manière raffinée et poétique. Introduction ravissante. S'ensuit une légère accélération et une montée progressive de l'émotion. Le thème beethevonien initial revient régulièrement.
La partie centrale est soutenue par une rythmique puissante et décalée. Surréalisme des paroles amplifié par les costumes de Gabriel. Le combat s'annonce âpre « momma i want you now »« better not compromise, it won't be easy » Les accords au clavier sont déchirants.
La troisième partie est amenée par un solo de feu au clavier, toujours soutenu par des accords grandioses. On débouche sur le sommet « 666 » pour décliner et s'assoupir le temps d'une respiration, pour rebondir dans l'illumination où Gabriel sort de la lumière pour le voyage final qui conduit à la nouvelle Jerusalem. Rideau.
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