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La crise des subprimes revient dans l'automobile

par Benoist Rousseau » 15 nov. 2017 18:16

Excellent article sur la prochaine crise des subprimes qu'on attend pas où elle pourrait être
Le retour des « subprime »

Vous avez aimé la crise des « subprime » immobiliers ? Vous allez adorer celle des « subprime » autos. C’est la Réserve fédérale de New York qui tire le signal d’alarme. Elle constate que les ménages américains ne cessent de s’endetter, comme aux plus beaux jours de 2003-2008. Leur dette totale (immobilier, prêts étudiants, cartes de crédit, prêts auto) tutoie désormais les 13.000 milliards de dollars, un record. Plus inquiétant, la proportion de prêts « subprime », accordés aux ménages les moins solvables, grandit à vue d'oeil. Notamment dans les crédits auto, où ils représentent un quart des emprunts. Des crédits accordés en majorité par des fabricants ou des concessionnaires. Autrement dit des acteurs qui ne sont pas soumis aux mêmes réglementations que les banques. Cela ne vous rappelle rien ?
Source :
https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/030876968503-etats-unis-la-menace-des-subprime-automobiles-grandit-2130366.php

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par loilodan » 15 nov. 2017 18:52

Question : qu'est-ce qui est plus grand ? L'univers ou la stupidité humaine ? :lol2:

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par Benoist Rousseau » 15 nov. 2017 19:08

la cupidité court terme tuera l'Humanité à mon humble avis (on le voit avec le réchauffement climatique etc)

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par sobear » 15 nov. 2017 19:19

Le crédit sur une voiture a moins de conséquence s'il y a défaut que celui sur un bien immobilier car:
les sommes engagées individuellement sont moins importantes et donc les remboursements peuvent plus souvent aller au terme du crédit.
Une voiture ne se dévalue pas comme une maison, le marché est liquide et même s'il faudra faire des rabais en cas d'afflux de défaillances il restera de la valeur sur les véhicules saisis.
Les crédits sont à plus court terme sur les voitures que sur les maisons et souvent le restant du est couvert par la valeur résiduelle du véhicule.
Par contre, les crédits étudiants souvent à très long terme et sur de grosses sommes sont une véritable bombe à retardement et je vois plutôt le danger là.

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par Benoist Rousseau » 15 nov. 2017 19:22

tu as parfaitement raison sobear et la faillite d'un constructeur automobile du fait de ses subprimes ne sera pas un effondrement du système économique comme pour une banque majeure

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par trappiste73 » 17 nov. 2017 10:08

J'ai lu je ne sais plus ou dans la presse us que la dette des ménages a atteint un nouveau record à 13.000 milliards de dollars, que le taux de défaut des ménages avait augmenté depuis peu, à 4,6% pour les cartes de crédit, 2,4% pour les autos, un nouveau clignotant à l'orange.

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par chad » 17 nov. 2017 10:10

Une voiture se dévalue
pas une maison sauf baisse de l'immobilier ou dégradation du bien

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par Burzum » 17 nov. 2017 10:10

Oui j'avais vu cela , ces crédits se sont développés pour accélérer les ventes des voitures Us et notamment pour relancer GM. suite à sa faillite.
Vous rajoutez les crédits étudiants et la boucle et bouclée :lol:

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par Benoist Rousseau » 17 nov. 2017 10:20

donc en gros l'étudiant après être expulsé de son logement risque d'être expulsé de sa voiture ?

Humour noir

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par trappiste73 » 17 nov. 2017 10:21

debt type.jpg
debt type.jpg (98.43 Kio) Vu 739 fois

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par Benoist Rousseau » 17 nov. 2017 10:25

on voit le rebond en 2013

superbe graphique merci

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par Oli » 17 nov. 2017 14:44

Oui, le dossier des prêts étudiants aux US est plus que sensible.

Près de 1.200 milliards de $, ça fait dresser les cheveux.
Cette envolée des prêts pourrait avoir débuté au milieu des années 90, autant dire que le nombre d'étudiants ayant souscrit un prêt depuis plus de 20 ans doit être simplement hallucinant.
Par ces temps particuliers et bousculés, l'issu de cette bubulle ne fait guère de doute.
Certains étudiants ont même fait le choix de se soustraire aux échéances (quasi impossible) à rembourser et quitte les US!

Brian, 29 ans, endetté à hauteur de 40 000 $
Spoiler:
J'ai demandé un prêt pour aller étudier en Californie. Une bourse d'étude m'a payé la moitié de mes frais de scolarité ; le prêt m'a permis de couvrir le reste. Je n'avais aucun plan de remboursement. Je n'ai jamais pensé à ce que je ferais une fois mon diplôme obtenu. J'avais besoin de poursuivre mes études à l'époque, et demander un prêt était le seul moyen d'arriver à mes fins.

Pour moi, déménager à l'étranger était une bonne solution afin de ne jamais rembourser mon prêt étudiant. Les intérêts ont peu à peu augmenté et mon échéance n'arrêtait pas d'être décalée ; c'était l'enfer. Je suis sûr que l'Allemagne et les États-Unis ont une sorte de relation de réciprocité pour ce genre de choses, comme pour les d'impôts – mais bon, j'essaie de ne pas y penser.

Je suis presque arrivé en défaut de paiement et j'ai peur des conséquences. J'ai bloqué l'adresse e-mail de la compagnie sur ma boîte mail. Je suis certain qu'ils vont courir après mes parents prochainement ; mais ça ne leur sera pas très utile : ils n'ont pas d'argent non plus.

Aujourd'hui, je dois dans les 40 000 dollars, je crois. Je n'ai pas du tout envie de les rembourser. Bien sûr, je savais ce que je faisais en signant tous ces papiers pour le prêt, mais je ne trouve pas ça normal de devoir le faire. J'ai l'impression d'accomplir une sorte de devoir civique en refusant de le rembourser. C'est comme si mon refus d'obtempérer pouvait changer les choses.

J'ai deux amis qui ont remboursé la totalité de leur dette et en ont tiré énormément de fierté. Je suis fier d'eux moi aussi. Mais je ne crois pas être comme eux. Je préfère dépenser mon argent pour des choses dont j'ai vraiment besoin – de la bouffe et un logement – que de tout dilapider pour un service qui devrait être offert à tous.
Vanessa, 29 ans, endettée à hauteur de 45 000 $
Spoiler:
J'ai passé l'équivalent de mon BTS avant de partir étudier à New York dans une université privée. Ils n'ont pas accepté mon équivalence de diplôme – c'est pourquoi j'ai dû passer trois années pleines là-bas. Les frais s'élevaient à environ 53 000 $ par an. Ma mère et moi avons demandé un prêt auprès d'une banque privée nommée Sallie Mae. Tous les Américains connaissent cette banque.

En 48 heures, j'avais 30 000 $ sur mon compte en banque. C'était dingue, je n'avais jamais possédé autant d'argent. Je me rappelle qu'après avoir payé mes frais, il ne restait plus rien, comme si je n'avais jamais vraiment eu tout ce blé. Je n'en ai pas du tout profité. À la place, j'ai eu un job à mi-temps que j'ai poursuivi pendant toutes mes études.

Je suis partie m'installer à Berlin le jour de ma cérémonie de remise des diplômes. Mon échéance a été repoussée d'un an, puis mes parents l'ont repoussée encore un peu, grâce à ce qu'on appelle la short grace period [où l'on autorise à décaler le début de remboursement du prêt] qui dure en général entre six mois et un an. Quand nous avons demandé à prolonger cette période, nous avons rencontré pas mal de réticence, parce que mes prêts venaient de plusieurs banques en simultané. Je n'ai jamais remboursé les prêts fédéraux. Heureusement, mes parents n'ont pas cosigné. La seule chose qui m'inquiète dans mes dettes, c'est que mes parents puissent un jour être impliqués. Pour être franche, j'en ai rien à (mot censuré merci de rester poli) des prêts à mon nom.

L'année dernière, je travaillais dans un restaurant chic à Berlin et me suis fait pas mal de fric en pourboires. Pendant dix mois, j'ai remboursé certains des prêts. Je ne travaille plus là-bas aujourd'hui – donc j'ai dû arrêter.

Les collecteurs de dettes ne sont pas venus me chercher à Berlin. Ils ne m'ont pas trouvée. Quand je rentre chez mes parents, le téléphone sonne sans arrêt. Je me dis toujours que c'est un ami à moi qui veut qu'on aille boire un verre, mais c'est toujours Sallie Mae. Dès que je suis sur le territoire, ils appellent toutes les heures.

J'ai honte d'avoir mis mes parents dans cette situation. Je ne voulais vraiment pas ça pour eux. Quand j'ai voulu aller à l'université, je ne pensais pas que ça se passerait comme ça. Je me disais qu'ils seraient fiers de moi. Je suis la première de ma famille à être sortie diplômée d'une université. Aujourd'hui, je me dis qu'aller étudier dans une fac privée new-yorkaise n'était peut-être pas la meilleure idée du monde. J'aurais pu aller ailleurs et décrocher un diplôme en sciences politiques ou en histoire et emprunter genre 50 000 dollars.

Quand je ne gagne pas d'argent, je ne peux tout simplement pas rembourser mon emprunt. Je dois aussi manger et vivre, pas seulement être l'esclave de cette dette. Quand j'y repense, je ne vois pas ce que j'aurais pu faire différemment.
Mario, 34 ans, endetté à hauteur de plus de 160 000
Spoiler:
Je n'étais même pas censé aller à la fac. Ça n'a jamais été mon intention. Puis, toute cette diantre est arrivée. J'ai pris une année sabbatique au terme de laquelle je me suis dit : « diantre, je ne vais quand même pas passer mes journées à mettre des collants dans les ons d'un supermarché jusqu'à la fin de ma vie. » Alors, j'ai fini par m'inscrire dans une école de ciné en Californie.

Je ne pouvais pas payer les frais de scolarité de cette école, alors j'ai dit à mes parents que je voulais vraiment y aller et ils ont cosigné le prêt avec moi. C'était 30 000 $ par an. C'est ridicule !

Je comptais vraiment rembourser au début. Nos conseillers scolaires et nos profs nous ont toujours dit que l'on mettrait beaucoup de temps à rembourser nos études, mais que c'était la même chose pour tout le monde aux États-Unis. Que c'était aussi naturel que de prendre un petit-déjeuner le matin. Nous les Américains, on nous élève comme ça.

Mais honnêtement, cette idée selon laquelle vous avez le droit d'emprunter de l'argent pour payer votre fac avant de devoir tout rembourser une fois votre diplôme obtenu, c'est complètement absurde.

La dette n'est pas la seule raison qui m'a fait partir pour l'Europe. Je m'y suis installé pour ma carrière. Mais en même temps, oui, j'ai toujours eu en tête l'idée que ça me permettrait d'effacer l'ardoise et remettre les compteurs à zéro.

En toute honnêteté, je ne m'imagine pas retourner vivre en Amérique – pour d'autres raisons que ma dette. Mes parents vont partir s'installer au Salvador, le pays d'où ils viennent, ce qui veut dire que je n'aurai plus aucune attache aux États-Unis. Je n'aime pas l'Amérique plus que ça, et j'aime encore moins la direction qu'elle est en train de prendre. Pour le moment, je n'ai aucune raison d'y retourner.

J'encouragerais quiconque y songe à aller étudier ailleurs. Ça coûte beaucoup moins cher. Puis, commencer sa vie d'adulte à moins 50 000, ce n'est pas ce que j'appelle partir d'un bon pied.
Alors si on y rajoute effectivement une prochaine crise sur l'automobile et la dette totale des cartes de crédit américaines...Oups

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par falex » 17 nov. 2017 16:14

Vu comme ça on est partie pour aller de bulle de crédit en bulle de crédit ...

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par chad » 17 nov. 2017 21:18

si tu la paie ta scolarité tu dois être 100 fois plus motivé

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par Benoist Rousseau » 17 nov. 2017 21:21

C’est réussir ou le surendettement à vie.

Pour les universités les plus prestigieuses c’est 300.000$ Le cycle. A la sortie ils se font des salaires faramineux souvent mais il faut réussir.

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par chad » 17 nov. 2017 21:25

Rien à voir avec le système français
Par contre ils embauchent des français fraîchement diplômés
Je serai curieux de connaître les taux de réussite aux exams
En bio la première année à Rennes c'était à peine plus de 50%

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par Benoist Rousseau » 17 nov. 2017 21:28

Ça donne 80% 90% pour les gens sérieux. Tu en as la moitié qui ne fiche rien ou qui viennent passer les examens pour valider leur bourse. Quand j’étais étudiant j’étudiais debout en octobre dans le couloir. Debout dans la salle en décembre. Assis en janvier et en mars j’avais l’embarras du choix.

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par chad » 17 nov. 2017 21:29

Oui lol ça se vide au fur à mesure

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par Oli » 17 nov. 2017 22:19

Il y a donc environ 40 millions d’Américains qui ont souscrit un prêt étudiant, qui s’élève en moyenne à 30 000 dollars.
Du fait de l’explosion des frais de scolarité, qui ont augmenté de 440 % en 25 ans, selon le magazine Forbes, près des trois-quarts des étudiants diplômés ont été obligés de contracter un crédit. Aujourd’hui, les droits peuvent aller de 6 000 et 50 000 dollars.

Jusqu’à la crise, le remboursement était plus ou moins gérable. Mais depuis 2008, décrocher un premier emploi à la hauteur de ses diplômes est beaucoup plus compliqué. Quantité d’étudiants se retrouvent plombés par ces emprunts, ce qui commence à avoir des effets macroéconomiques.

Ces effets macros, allez disons à moyen terme, ça veut dire que ces mêmes étudiants en admettant qu'ils aillent jusqu'au terme de leur cycle U et qu'ils soient graduated, pas sur qu'il ait le job qualifiant et une rémunération convenable.
Et donc ces problèmes de remboursement et de défaillance sur les prêts étudiants réduisent de surcroit la capacité des emprunteurs à posséder leur propre foyer. Gros ralentissement conso aux US qui pourrait pointer le bout de son nez.

Il s’agit de l’un des facteurs explicatifs de la reprise molle observée sur le marché immobilier depuis la reprise économique. Ces trentenaires sont contraints de rester le plus longtemps possible chez leurs parents en attendant d’avoir un peu plus de visibilité sur leurs revenus et donc leur capacité de remboursement.

On est mal barré si Tonton Sam tousse de nouveau.

Re: La crise des subprimes revient dans l'automobile

par Benoist Rousseau » 17 nov. 2017 22:36

Oui ils vont continuer les perfusions

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