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la semaine de l'aviation de Cyril

par ChristelleP » 04 oct. 2021 00:39

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue pour cette semaine d’ouvertures consacrées à l’aéronautique et en particulier aux avions de légende qui ont marqué leur époque. Je vais vous emmener du premier vol motorisé à l’ère des jets supersoniques.

Nous allons donc commencer cette semaine par un avion qui a marqué le commencement de l’ère de l’aviation à savoir le Wright Flyer. Il s’agit en effet ici de l’appareil à l’aide duquel le tout premier vol contrôlé de l’histoire fût effectué. Il eut eu bien d’autres tentatives de faire voler un plus lourd que l’air auparavant (Notamment Clément Ader mais ce dernier n’ayant aucun témoin à l’exception de ses employés et son appareil étant jugé comme non contrôlable par la suite, l’opinion publique ne se souviendra que de l’exploit des frères Wright.

Le Wright Flyer effectua son envol le 17 décembre 1903 à Kitty Hawk en Caroline du Nord. L’exploit immortalisé en photo : Orville aux commandes lors du décollage et Wilbur se tenant à côté. Petite anecdote, il fût tiré à pile ou face qui d'Orville ou de Wilbur serait aux commandes.

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Lors de cette journée du 17 décembre, les frères Wright effectueront 4 vols. A 10h30, le Wright Flyer quittera le sol pour un vol de 12 secondes sur une longueur de 37 mètres. Il s’agit là du premier vol contrôlé de l’histoire. Plus tard dans la journée les frères réussiront à emmener le Wright Flyer bien plus loin : 289 mètres pour 59 secondes.

Ici une version plus évoluée du Wright Flyer en 1908 en vidéo lors d’une démonstration en France.

1908 - Wright Brothers Flight Demonstration (Speed Corrected)

Passons à la partie technique maintenant. Le Wright Flyer I est un biplan de 274 kilos pouvant emporter un seul pilote. Il était propulsé par un moteur 4 cylindres refroidi par eau de 12 chevaux entraînant deux hélices contrarotatives de 2,60 mètres de diamètre. Le Wright Flyer diffère dans sa conception de la plupart des avions modernes par sa configuration. Il s’agit en effet d’une configuration dite « Canard » avec la gouverne de profondeur se situant devant les ailes et non derrière.

Autre particularité, sur la première version du Flyer, le pilote opérait allongé pour des raisons de centre de gravité. Sur les versions ultérieures, un siège Futures ajouté pour le pilote ainsi que pour le passager sur la version III.

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Re: la semaine de l'aviation de Cyril

par ChristelleP » 04 oct. 2021 01:06

Bonjour à toutes et à tous. Petit imprévu de dernière minute donc je poste l'ouverture de demain un peu plus tôt...pas certain de rentrer avant minuit. (J'espère que tu ne m'en voudras pas Amarantine :mercichinois: :mercichinois: :mercichinois: ).

Aujourd’hui je vous propose de continuer notre épopée aérienne avec le Fokker DR.I. Derrière ce nom à consonance barbare se cache un autre appareil mythique qui, malgré ses caractéristiques désuètes est entré au Panthéon des avions d’exception.

Connu en tant que triplan (donc avec trois paires d’ailes), il exista également une version biplan beaucoup moins célèbre. Imaginé par le Néerlandais Anthony Fokker, le DR.I prit son envol à la fin de la Première Guerre mondiale durant l’été 1917 et l’as Allemand Manfred von Richtoffen reçut son exemplaire le 28 août 1917. Ici une photo du DR.I de Richthoffen.

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De taille réduite, plus lent et moins puissant (moteur en étoile 9 cylindres de 110cv atteignant avec difficulté les 170km/h), beaucoup de pilotes préféraient les avions bi-plans dont les performances surpassaient celles du petit Fokker. Ce ne sont donc pas les caractéristiques techniques de l’avion mais deux pilotes en particulier; le précédemment nommé Manfred von Richtoffen et, dans une moindre mesure, Werner Voss; qui parvinrent à se distinguer aux commandes du DR.I et inspirer la terreur dans les rangs ennemis.

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Les pilotes de l’armée de l’air Britannique croyaient même que le DR.I était une version militarisée d’un avion d’entraînement tellement ce dernier paraissait ridicule…jusqu’à ce que Werner Voss abatte 10 avions anglais en 6 jours au mois de septembre 1917 à bord de son Fokker. Après avoir volé sur différents types d’appareils, Von Richthoffen tout juste rétabli d’une blessure décide de passer sur ce fameux Fokker DR.I qu’il fera peindre en rouge vif.

Ce sont ses exploits aux commandes du DR.I qui lui vaudront son surnom de « Baron Rouge » et feront entrer le Fokker DR.I dans la légende.Ici une réplique du Fokker DR.I peint aux couleurs du Baron Rouge.Il n’existe malheureusement qu’un seul exemplaire authentique connu en état de vol sur les 320 initialement construits, tous les autres étant des répliques.

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Anecdote : Manfred von Richtoffen est l’as des as toutes nations confondues de la Première Guerre mondiale avec 80 victoires confirmées.
Pour les amateurs de hard rock / heavy metal, le groupe suédois Sabaton a écrit et interprété la chanson « Red Baron »

SABATON - The Red Baron (Official Lyric Video)

Re: la semaine de l'aviation de Cyril

par ChristelleP » 04 oct. 2021 01:25

Bonjour à toutes et à tous,

Après le Fokker d’hier nous faisons aujourd’hui un bond de 20 ans en avant pour arriver à un autre avion ayant marqué son époque ainsi que la Seconde Guerre mondiale. Il s’est taillé un nom dans le marbre lors de la Bataille d’Angleterre opposant la Royal Air Force à la Luftwaffe j’ai nommé le Supermarine Spitfire ou plus simplement le Spitfire dont la traduction littérale est « le cracheur de feu » mais la version littéraire veut dire « mégère »…

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Tout droit sorti de l’imagination du génial Reginald Mitchell, qui remporta plusieurs courses d’hydravion, le Spitfire est une version améliorée du Supermarine 224 initialement prévu pour être le nouveau chasseur de la Royal Air Force. Le 224 étant sous-motorisé et mal équipé aux yeux de Mitchell celui-ci, avec l’accord de la firme Supermarine, y apporta plusieurs améliorations dont les légendaires ailes elliptiques ainsi que le fameux moteur Merlin V12 de chez Rolls-Royce au son inimitable. Par la suite un moteur Griffon poussé à jusqu’à 2400 chevaux équipera les dernières versions.

Trailer du film « Spitfire » que je recommande chaudement ! Avec évidemment le son du V12.

SPITFIRE (2018) | Official Trailer | Altitude Films

Décliné en 24 versions pour l’armée de l’air et 8 versions pour l’aéronavale avec un choix parmi 6 types d’ailes différentes, il s’agit à ce jour de l’appareil avec le plus de déclinaisons différentes. Sa très grande versatilité lui valut de participer à tous types de missions, les plus célèbres et spectaculaires étant certainement les interceptions de missiles de croisière V1 en plein ciel. Pour le faire, les pilotes de Spitfire venaient « taper » du bout de leur aile l’aile du V1 afin de le faire dévier de sa trajectoire et ainsi lui faire rater sa cible.

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C’est lors de la Bataille d’Angleterre que le Spitfire gagnera ses lettres de noblesse. Bien qu’on se souvienne principalement du Spit’, c’est son utilisation conjointe avec le Hawker Hurricane (plus lent et moins manœuvrable mais beaucoup plus solide) qui aidera les Britanniques à remporter cette bataille décisive. En infériorité numérique au début de la Seconde Guerre mondiale, les Spitfires de la RAF devinrent rapidement les ennemis les plus dangereux pour les pilotes Allemands. L’opinion publique considère d’ailleurs le Spit’ comme étant le meilleur chasseur de la Seconde Guerre mondiale.

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Anecdote : le Spitfire Futures le premier et l’un des seuls avions à hélice à approcher le mur du son (Mach 1, le Spitfire ayant atteint Mach 0.92) bien avant le franchissement de ce dernier en 1947 par un avion a réaction, le Bell X-1.

Re: la semaine de l'aviation de Cyril

par ChristelleP » 04 oct. 2021 02:56

Bonjour à toutes et à tous !

Après l’épisode sur le Spitfire nous allons encore une faire un bond dans le futur pour arriver à l’ère des jets supersoniques. Un modèle en particulier marquera son époque tant par ses performances que par la finesse requise pour le piloter. Appareil adoré si ce n’est adulé par certains mais jugé effrayant par d’autres tant il était dangereux, il reçut plusieurs surnoms peu flatteurs tel que « Widow Maker » (le faiseur de veuves) ou encore « Flying Coffin » (le cercueil volant). Les amateurs auront déjà deviné que je veux parler ici du Lockheed F104 Starfighter.

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Le Starfighter sera développé juste après la Seconde Guerre mondiale et le premier essai en vol sera effectué en 1954 par le célèbre Charles « Chuck » Yeager qui fût le premier homme à passer le mur du son quelques années plus tôt. Sa forme emblématique : un fuselage effilé et des ailes minuscules le rendent reconnaissables entre 1000 et lui assurèrent des performances exceptionnelles.

Voici une liste de quelques records établis par le F-104 à l’époque (merci wikipedia).

- Vitesse de 2 259,82 km/h (16 mai 1958)
- Altitude de 27 813 m (7 mai 1958)
- Altitude de 31 513 m (14 décembre 1959)
- Vitesse ascensionnelle : 12 000 m en 1 min 40 s et 25 000 m en 4 min 26 s (18 décembre 1958).

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Le Starfighter restera tristement célèbre pour le nombre impressionnant de défaillances et de crash. En effet l’armée de l’air Canadienne perdit pas moins de 110 appareils sur les 238 initialement reçus. Les forces armées de tous les pays opérant le F-104 perdirent un nombre impressionnant d’avions (supérieur à 15%) à l’exception de l’Espagne qui ne perdit aucun chasseur. Ceci étant probablement dû au climat SEC de la péninsule ibérique ce qui minimisait le risque d’avarie.

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Le Starfighter fût également utilisé pour l’entrainement des astronautes de la NASA et participa à plusieurs conflits mondiaux dont la Guerre du Vietnam. Il était également très apprécié des pilotes chevronnés. La video montre ici William « Bill » Ongena de la Force Aérienne Belge performant un touch - barrel roll - landing, figure alors jugée jusque là impossible à réaliser par les ingénieurs de Lockheed. Beaucoup d’autres pilotes tentèrent de copier Bill mais très peu y parvinrent.

Touch-roll-touch in a F-104

Du fait des ailes minuscules, la maniabilité à basse vitesse était vraiment exécrable et le F-104 était connu pour ne voler correctement qu’à une vitesse précise de Mach 1,4. Au dessous l’avion avait une tendance à cabrer sans aucun signe avant coureur et au delà tout tremblait au point tel qu’il devenait impossible de lire les instruments. Le manque de fiabilité et l’emport limité en armes précipita le retrait du F-104 de la plupart des forces armées et peu d’exemplaires volent encore de nos jours.

Re: la semaine de l'aviation de Cyril

par ChristelleP » 04 oct. 2021 03:15

Bonjour à toutes et à tous !

Déjà vendredi et la dernière ouverture de la semaine. Je voulais tout d’abord tous vous remercier pour les commentaires positifs, ça fait vraiment plaisir. J’espère que cette dernière vous plaira tout autant ! Aujourd’hui j’aimerais vous parler d’un avion assez spécial pour moi vu qu’il s’agit du premier jet militaire dans lequel je me suis assis lors d’une journée portes ouvertes à la base militaire à côté de laquelle je vivais étant enfant. Immortalisé dans un nombre important de films, je pense notamment à la saga « Aigle de Fer », il est également l’avion de chasse toujours en utilisation le plus produit (il représente à l'heure actuelle environ 17% du parc global d'avions de combat). Pas loin de 5000 exemplaires sont sortis des ateliers de Lockheed (qui s’appelait General Dynamics à l'époque) depuis son premier vol en 1974. Vous l’aurez compris aujourd’hui je vous parlerai du F-16 Fighting Falcon !

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Le projet « Light Weight Fighter » vit le jour durant la Guerre du Vietnam pour un avion de chasse de moins de 9 tonnes (à vide) capable d’affronter les Mig Soviétiques en combat tournoyant ainsi qu’un avion de supériorité aérienne. Les F-104 vieillissants ne faisaient pas le poids et les autres avions engagés étaient assez lourds et peu maniables. Le développement aura duré près de 10 ans…mais le résultat fût sans appel : un appareil léger, pouvant évoluer à Mach 2 et opérer comme chasseur, intercepteur, bombardier ou encore d’avion d’observation. Sur 200.000 sorties de combat, le F-16 ne fût abattu qu’à huit reprises en faisant l’un des chasseurs favoris des pilotes de toutes les nations confondues.

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Le F-16 est un avion très particulier dans son architecture. En effet il est dynamiquement instable et est donc totalement incontrôlable en cas d’avarie moteur alors que la plupart des avions autres peuvent planer. Le F-16 ne tient donc en l’air que grâce à la technologie embarquée et les calculateurs de vol (Noob, tu voulais un passage sur les FMS, te voilà servi :-D ). Ce détail fait que le F-16 est un avion très agile et est par conséquent très apprécié des patrouilles acrobatiques. Les plus célèbres étant les « Thunderbirds » de l’US Air Force.

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Anecdote : Le F-16 existe en plusieurs versions dont une sans pilote qui sert de cible volante pour l'entraînement.


Ici le célèbre F-16 « Dark Falcon » de la Belgian Air Force dans une démonstration solo.

4Kᵁᴴᴰ F-16 "Dark Falcon" Solo Display Team Belgian Air Force Rehearsal @ RIAT Fairford

Re: la semaine de l'aviation de Cyril

par Francis1 » 04 oct. 2021 07:28

Merci

Re: la semaine de l'aviation de Cyril

par Noob75 » 04 oct. 2021 07:30

:merci:

Re: la semaine de l'aviation de Cyril

par Pulcherie » 04 oct. 2021 14:00

Awacs ....détecte les naturistes :lol:

j'habitais à coté d'une base aérienne ..je faisais du naturiste à coté d'un étang près de chez moi

à l'abri de tout regard :roll: :roll:

je voyais bien cet avion au dessus de ma tête :mrgreen: :mrgreen:

c'est à la boulangerie que j'ai entendu un militaire en grande conversation avec le boulanger :hein: :hein: :hein:

Par la suite j'avais un paréo :lol2: :lol2:

Re: la semaine de l'aviation de Cyril

par ChristelleP » 04 oct. 2021 15:28

Francis :mercichinois:

Noob :mercichinois:

Pulcherie :mercichinois: :mrgreen:

Re: la semaine de l'aviation de Cyril

par Log » 04 oct. 2021 17:57

:top:

Re: la semaine de l'aviation de Cyril

par ChristelleP » 04 oct. 2021 19:43

Log :mercichinois:

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