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Le nombre de meurtres a baissé de plus de 65% en vingt ans selon, l'étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales.
En 20 ans, les homicides constatés à l'IML de Paris ont diminué de près de 65% (étude)
Entre 1994 et 2013, le nombre d'homicides volontaires constatés par l'Institut médico-légal (IML) de Paris a diminué de près de 65%, confirmant les tendances de la criminalité en France, indique mardi une étude officielle.
Sur près de 20 ans, selon l'étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) rendue publique mardi, le taux d'homicides volontaires constaté par l'IML (compétent sur le ressort des tribunaux de grande instance de Paris et Créteil, Meaux, Bobigny, dans sa banlieue) a baissé de 2,6 points pour 100 000 habitants à 1,2.
Une capitale meurtière
Sur la seule capitale, il y a eu, toujours selon les décomptes de l'IML où sont notamment pratiquées les autopsies, 256 homicides en 1994 contre 90 en 2013.
La baisse est qualifiée de « régulière » par l'ONDRP et rejoint les statistiques nationales observées en France depuis plusieurs années.
Durant la période de l'étude, 3 137 personnes ont ainsi été déclarées victimes d'un homicide volontaire par l'IML de Paris. 32,8% étaient des femmes et 11,1% des mineurs.
Dans 58,9% des cas, la victime a été tuée à l'aide d'une arme. Plus de 31% par arme blanche - couteau par exemple - près de 30% par arme à feu, près de 20% par coups, moins de 5% par strangulation et asphyxie.
« on tue moins en France »
Selon le criminologue et responsable de l'ONDRP, Christophe Soullez, « on tue moins en France qu'aux siècles précédents », c'est ce que « nous constatons de longue date ». « Nous sommes dans une société qui se pacifie de ce point de vue », a-t-il ajouté.
« Il y a aussi les progrès de la médecine - et scientifiques - qui font qu'un individu blessé, par balles par exemple, est rapidement pris en charge par les secours ». Un phénomène qui est également observé en sécurité routière, selon lui.
« L'homicide volontaire est le crime qui apparaît le mieux mesuré » , écrit l'ONDRP dans son étude. « Ceci en raison de sa gravité dans le champ de la criminalité » mais aussi « grâce à la possibilité de combiner plusieurs sources de données ».
La part des homicides volontaires dans la mortalité générale des pays « est évaluée à 1% au niveau mondial », ajoute-t-il citant les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle « est variable selon l'échelle géographique et le niveau d'observation », pays, région, province ou ville.
Monaco et Hong Kong, très sûrs
Le taux est « très élevé au Honduras, premier pays par le taux d'homicide volontaire (90,4 homicides volontaires pour 100 000 habitants) », relève encore l'ONDRP, « et faible en France métropolitaine (un fait pour 100 000 habitants) ».
Il est le plus faible du monde dans de très petits États comme Monaco (aucun homicide en 2012), ainsi qu'à Hong Kong (0,2), Singapour, Islande (0,3), Japon et en Polynésie française (0,4).