En ce qui me concerne, je traite le
Forex (et tous les actifs en général, sachant que mon univers d'investissement n'exclue a priori aucun actif) de la manière suivante :
- Je gère un portefeuille moyen terme à horizon 1-6 mois. Ca c'est la règle. L'exception vient après.
- Traiter le
Forex, c'est faire un trade long contre un trade
short, donc jouer une économie contre une autre, pour faire simple.
- Pour constituer ce portefeuille, je procède par étapes successives :
1. Analyse économique fondamentale par pays fondée sur quelques indicateurs avancés.
2. Scoring de chaque pays.
3. Pour chaque devise, intégration dans le scoring des facteurs inflationnistes et déflationnistes.
4. Ca me donne une liste de pays "bien notés" et une liste de pays "mal notés"
5. Je dresse une liste des paires présentant les meilleurs rapports scoring haut vs scoring faible. Ca se traduit par une liste de paires à surveiller. Une liste de long/
short, en clair.
6. Ensuite j'intègre
l'analyse technique pour voir lesquelles de ces paires présentent une bon timing d'entrée.
7. Si l'
AT est bien, j'entre en position.
8. Jamais de levier supérieur à 8,
9. Stop loss en fonction de la
volatilité de la paire. Perso j'utilise
l'atr, mais on peut utiliser d'autres méthodes.
10. Ensuite vient le
money management : jamais de renforcement si je suis perdant. Renforcement systématique si je suis gagnant, en remontant le stop au niveau du point d'entrée. Je peux faire jusqu'à 5 ou 6 renforcements si je suis en plus-values.
11. Ca me fait en général un
total d'une dizaine de paires max, rarement moins de 5.
12. Je sors la plupart du temps parce que mon stop est touché en territoire profitable, plus rarement lorsque mon objectif est touché. Stop loss en perte dans un cas sur 6 environ.
Ca c'était le cas général. L'exception vient quand la
volatilité augmente. Dans ce cas, je passe en mode trading court terme, que je traite soit sur un compte séparé, soit en diminuant l'exposition totale de mon portefeuille pour dégager de la marge (je ne traite pas de cfd à risque limité, mais le marché cash, sur marge).
En mode court terme : jamais de
scalping, pas assez profitable, nécessite une exposition trop importante pour un espoir de gain trop aléatoire, je dirais même jusqu'à dire trop "binaire". Typiquement, je fuis les grandes annonces économiques, ou alors j'en profite pour sortir.
Vous me direz : et le
spread, alors ? Sur un horizon 1-6 mois, impact quasi nul. Sur le court terme quand la
volatilité est au rdv, impact faible.
La conséquence de cette gestion est que je suis plus souvent positionné sur des paires exotiques (USD/ZAR, EUR/RUB par exemple) à forte
volatilité historique que sur des paires majeures. Sauf en ce moment depuis avril évdemment, où le
short/EUR/USD était un thème majeur pour moi.