Pour la majorité de ma classe et de mes proches, la "crise d'ado" a eut lieu à partir de 12 ans. Nous étions très soudés dans notre classe de 5ème.
Je suis à peu prêt sur que nos profs se rappellent de la 5e6 de 2001.
Nous étions très soudés pour s'opposer à l'autorité. Nous étions infects avec les profs qui ne savaient pas nous canalyser. Deux ont été envoyés en "cure de repos".
Ca c'est pour le contexte.
On se rejoignait à quelques uns hors cours pour regarder du porno (dur d'accès à l'époque avec les modems 56K !), certains fumaient des clopes et buvaient des bières. On squattait des maisons abandonnées...
Ca ne m'attirait pas personnellement.
J'ai donc passé une année à cotoyer des fumeurs sans y toucher.
Peu de cannabis tournait à l'époque. Ce n'était pas banalisé comme aujourd'hui dans cette classe d'âge. Par contre on pouvait acheter des cigarettes légalement à 8 ans et fumer dans les bars. Pareil on pouvait prendre une bière à 14 ans sans montrer sa carte d'identité. Une autre époque.
Pour ce qui est du café (qui est une drogue), je me suis forcé, littéralement à aimer ça. Seul chez moi à 13 ans. C'était pour moi "devenir un grand" que de boire du café.
Pour aimer ça je le buvais à la petite cuillère très sucré.
Le tabac j'ai décidé seul d'acheter un paquet l'été de mes 13 ans.
Pareil ça symbolisait POUR MOI, le passage à l'âge adulte.
Pas de transgression d'interdit, puisque que c'était facile d'en trouver et libre d'en fumer partout (sauf chez moi).
Le cannabis j'aurais pu en gouter avec mes potes à cette époque, mais je refusais, pas envie et pas sensible à l'effet de groupe.
Je l'ai gouté en Allemagne, avec mon correspondant.
Parce que c'était le bon moment, j'en avais envie.
La bàs c'était (et c'est toujours) dépénalisé (mais pas légalisé), donc la possession et la consommation ne sont pas réprimés. La vente est interdite en revanche.
La Hollande n'est pas loin pour s'en procurer et se procurer un produit de qualité, contrairement à la France (bien qu'à l'époque les produits étaient "corrects" en France et pas chers).
La ce fût la révélation.
J'ai littéralement plané au dessus de mon lit (je précise qu'à l'époque j'étais un bon fumeur de tabac depuis quelques mois, la dépendance s'installe très vite).
Mon correspondant était ce qu'on appelle un fumeur occassionnel de beuh.
Il ne fumait du tabac que mélangé à cela.
Alors que moi je détruisais mes poumons immatures avec mes 10 à 20 clopes par jour.
J'avais vraiment l'impression qu'il mettait moins sa vie en danger que moi.
Moi si je n'avais pas ma clope je devenais dingue.
Au retour en France j'ai naturellement voulu reproduire l'expérience, tellement c'était bon.
Et là a commencé une dépendance et j'ai redoublé ma troisième parce que je préférai séché pour fumer du cannabis.
J'était devenu adepte de l'ivresse cannabique puis après j'ai gouté l'alcool.
J'avais déjà bu occasionnelement dans un cadre familial mais jamais jusqu'à l'ivresse alcoollique.
Pour moi l'alcool est vite devenu un remplaçant (beaucoup plus violent) du cannabis quand je n'arrivais pas à m'en procurer. Si jamais j'avais connu l'alcool avant le cannabis, je serai probablement tomber dedans gravement comme avec le cannabis et les impacts sur ma santé et sur la société auraient été bien pires. J'ai une personnailité "addicte".
Le cannabis m'apportait ce détachement et cette légéreté dont je manquais. Cela m'a permit de supporter mes problèmes.
Bref le seul point négatif c'est sur le scolaire et sur la dépense d'argent que j'aurais pu "mieux" depenser.
Les avantages surpassaient les inconvénients.
Il m'a permit d'être cool avec les filles et les gens en général.
Je ne crois pas que le critère "transgression d"un interdit" ait été prépondérant dans le fait de consommer même si ça a pu jouer à la marge.
J'avais mon quota avec le collège et mon oppositon aux profs et à l'équipe éducative.
J'ai toujours (et je continue) refuser l'autorité que je trouvais illégitime.
Pour moi l'autorité ne se décrète pas, elle se mérite.
Quand j'ai changé de collège pour redoubler, le tabac et le cannabis circulaient moins librement. Collège plus strict. Autre ville.
Gens moins matures pour leurs âges...
Un peu l'impression de retourner en primaire.
Pour autant je venais quasiment tous les matins avec mon joint au bec.
Nécessaire pour supporter les huit heures d'enfermement probablement.
Aucun problème avec la Police, il faut dire que la ville d'où je venais c'était quasiment légal, et la Police avait mieux à faire que de nous pourchasser (banlieue parisienne).
Bref cessons l'hyprocrisie, cette drogue circule librement depuis des décennies et avant l'adolescence aujourd'hui.
Dépénalisons pour pouvoir faire de la pédagogie chez les plus jeunes qui n'ont pas encore le cerveau mature et du soin de qualité.
L'alcool est un fléau bien plus grave. Socialement et médicalement.
La majorité des consommateurs de cannabis restent des consommateurs occasionnels.
Et cessons la combustion qui est le fléau.
Il y'a d'autres moyens de consommer qu'en fumant.
Notamment grace aux batteries lithium et la miniaturiastion de l'électronique qui permettent de faire des vaporisateurs portables.