Après pas mal de réflexions, je ne passe pas pour l'instant dans le "réel".
Je continue à scalper assez facilement sur un
compte démo, avec plus-valu à la clef.
Mais mes quelques incursions dans le "réel" ne se sont pas bien passées.
Pas en raison d'un stress, ou d'une peur de perdre mon capital.
En mettant un petit capital (1000 euros), j'étais tout à fait prêt à le perdre.
Je suis dans la même configuration que Benoist dans ma tête : quand je prends une position, je me dis d'entrée que je prends le risque de perdre X euros de mon capital.
Comme ça, pas de mauvaise surprise, on trade bien plus détendu, on calcule son risque.
Une fois cela en tête, tout devrait bien se passer me dites-vous.
Oui, mais voilà, la constatation est simple : il est extrêmement difficile de trader avec un si petit capital.
Le levier, même a 1, est beaucoup trop important (par exemple sur le Dax).
Du coup, pour préserver le capital, je prends très vite mes pertes, avec un stop automatique à 6 points par exemple. Et je prends également très vite mes gains. Trop vite même peut être.
Mais dans cette configuration, la perte excède très vite le gain.
Je m'explique : même en saisissant les meilleurs opportunités de la journée pour chercher rapidement de petits gains, le risque engagé est trop conséquent, le stop mis en place pour préserver le capital saute raidement, et on grignote le capital au fur et à mesure.
Il n'y a qu'à voir mes résultats en Paper, sur un compte alimenté avec 30 000 euros, j'avais, je crois, de très bon résultats. J'insiste, ce n'est pas du tout, pour ma part, le fait d'être en réel qui me fait perdre les moyens. Cela m'avait fait ça tout au début, les premiers jours, mais après, j'ai appliqué "la méthode" décrite plus haut, et je scalpais très détendu, en cherchant le meilleur positionnement, en scalpant peu mais en cherchant la qualité.
Donc pour revenir à la différence entre un compte avec un petit capital et un compte bien garni, c'est assez simple, il s'agit de la souplesse. Même en se fixant un stop correct pour prendre sa perte (10 pts sur le Dax par exemple), au regard d'une position que l'on prend en s'aidant de quelques indicateurs, pour ma part, je suis presque à chaque fois sûr de rentrer en positif (c'est "prétentieux", mais c'est un retour de ma propre expérience).
Le problème donc du petit capital, c'est qu'on joue trop serré, et donc si la conviction que l'on a sur une position déborde momentanément son stop "automatique", c'est râpé, c'est clôturé. Ce qui n'est pas le cas avec un compte au gros capital, on est à l'abri de ce genre d'accident, et on vend dans le vert.
Voilà, il s'agit là d'un avis strictement personnel : il est extrêmement difficile de scalper lorsqu’on a un petit capital. Je pense même, que statistiquement, il doit avoir beaucoup plus de chance de perde que de gagner (c'est déjà le cas en bourse en général, mais j'ai la nette impression que c'est accentué dans le cas d'un petit capital).
Je suis déçu de ne pouvoir continuer l'aventure en réel, depuis que je me suis intéressé de plus près au cfd à risque limité par l'intermédiaire de Benoist, j'ai compris beaucoup de mécanismes.
Je n'étais pas venu pour l'appât du gain, plutôt pour tester et comprendre. Et en apprendre sur soi bien évidement, le trading étant, à mon avis, une énorme question de psychologie.
Je suis plutôt quelqu'un de sage et réfléchi, je ne suis pas là pour tester mes limites. De toute façon, la limite est toute trouvée : la perte du capital
. J'ai donc "pris" définitivement mes pertes en réel, environ 300 euros, re-virer mon capital restant sur mon compte au chaud.
Si demain je trouve 10 000 euros, ok, je m'y met, c'est je pense, un minimum pour scalper "à l'aise".
Je suis donc déçu de quitter le navire du "réel" sans avoir pu aller au fond des choses. D'un autre côté, satisfait de voir que ma méthode peut fonctionner, et fier aussi de m'arrêter avant de perdre l'intégralité de mon capital.
Je continuerai néanmoins à suivre avec attention le blog de Benoist et le forum, je vais poursuivre en Paper, sachant tout de même d'avance que cela n'a pas la même saveur que le réel...
«En direct du Palais Brongniart pour France Info, Jean-Pierre Gaillard»