Le Trading à Haute Fréquence

THF et HTF sont sur un bateau... - 17 10 2012 - 27 commentaires
ProRealTime

Quel est actuellement le volume totale d’opérations issu du trading à haute fréquence, le High-Frequency Trading  ?

Le poids du trading à haute fréquence dans le volume total des opérations dépend des zones géographiques. L'autorité des marchés financiers (AMF) estime à environ 17 % le volume des transactions sur le CAC 40 lié à cette activité au dernier trimestre 2011. Pour l'Europe on estime le poids à 30 %. Aux États-Unis, ils représentent près de 70 % du volume des transactions sur les actions américaines en 2010. En Asie, on tourne entre 5% à 10 % du volume total sur les actions. Quoi qu'il en soit une chose est sûre, le trading à haute fréquence se développe très rapidement et il est devenu maintenant un élément clé pour comprendre les marchés financiers. Nous devons, nous les petits porteurs, le prendre en considération pour pouvoir espérer survivre. Le Trading Haute Fréquence fait et défait les marchés, ces robots de trading amplifient considérablement les hausses mais aussi les baisses, les bulles et les krachs sont plus fréquents et plus rapides et cela va encore s'accélérer.

Nous sommes donc déjà  dans une numérisation totale de la finance, il n'y a plus d'actions en papier, rien n'est tangible, tout est numérique, tout passe par la fibre optique, les ordres d'achat, les ordres de ventes, les annulations... Cela devient un grand jeu vidéo à l'échelle planétaire, j'achète l'indice Dax 30 parce que j'anticipe un rebond sur un seuil psychologique. Je le revends, quelques secondes après je peux investir en un clic sur les actions Apple ou Google, gagner un dollar par action, les revendre et me mettre à trader le pétrole ou bien à « jouer » sur la faiblesse de l'euro contre le dollar… L'argent circule à la vitesse de la lumière, on prend ses bénéfices très rapidement. Au final, quand on trade, on ne voit plus que les chiffres, il n'y a plus de réalité palpable, je trade une action, un indice, du blé, du pétrole, une monnaie de la même manière.

Qu'est ce que le quote stuffing et ses conséquences sur le trading ?

Le « quote stuffing  ou le bourrage de cotation est une technique utilisée par le trading haute fréquence pour être le mieux placé dans le carnet d'ordres. On peut le voir comme une course à la vitesse : celui qui arrive le premier est servi le premier (il aura obtiendra le meilleur prix à l'achat ou à la vente). Le but est aussi d'empêcher les autres de se placer sur une valeur. Au final, c'est une guerre numérique, les robots des HFT se livrent une lutte titanesque à l'échelle de la milliseconde où tout est bon pour passer devant les concurrents.

Dans cette guerre virtuelle entre algorithmes, où le temps de décision de l’intelligence artificielle est la nanosecondes, on est très loin de la réalité du petit boursicoteur qui trade avec sa pauvre connexion adsl. Il est indéniable que beaucoup de petits investisseurs ont quitté la bourse parce qu'ils ne comprennent plus ces variations soudaines de cours sans d'autres raisons qu'une action programmée du trading à fréquence. Pour beaucoup d'investisseurs classiques, les fondamentaux, les habitudes qu'ils avaient pour leurs prises de position sont fortement perturbées. Certains renoncent car il ne voient plus de logique au système. Je trade depuis 16 ans et ma façon de trader a totalement changé, les marchés financiers sont beaucoup plus dynamiques, rapides, fluctuants, « incertains »… J'ai dû m'adapter, trader différemment pour prendre en compte ces nouveaux risques, cette nouvelle volatilité (variation des cours). Il y a 10 ans une action du CAC 40 qui prenait 4 % dans la journée cela faisait la Une de la presse financière. Maintenance c'est d'une banalité navrante.

Nous sommes en fait en plein darwinisme technologique et social, si le boursicoteur n'arrive pas à s'adapter très rapidement aux changements de dynamique des places financières, il est condamné à très court terme. Depuis août 2011, j'ai dû revoir totalement deux fois ma manière de trader, changer mes habitudes, trouver de nouveaux repères, abandonner un marché dominé par le trading haute fréquence qui ne me laissait pas de place… En effet en moins d'un an les marchés financiers ont à nouveau totalement muté. Seuls ceux qui peuvent perpétuellement évoluer, qui ne s'accroche pas un système pourront espérer survivre.

Le flash krach de 2010 et le trading haute fréquence

J'ai vécu en direct le krach flash de mai 2010. Je n'avais jamais vu cela, et pourtant j'ai connu et survécu à de nombreux krachs depuis que je trade. Deux ans plus tard, je reste encore traumatisé car toute forme de rationalité avait été perdue. Avec un peu d'expérience, on arrive à détecter les bulles, on est moins étonné quand il y a un krach, on l'attend même parfois. Mais là, la folie, au sens propre, a touché pendant quelques minutes l'ensemble des marchés financiers, tous les indices mondiaux s'effondraient, rien ne semblait pouvoir endiguer cette chute vers les abîmes. Durant ces 12 minutes, le monde financier pouvait s'écrouler. J'ai vu des actions américaines perdre 99 % de leur valeur, virtuellement elles étaient ruinées. Je me revois encore assis devant mon écran en train de regarder effaré toutes les actions planétaires s'effondrer et de me demander impuissant « mais que ce passe t'il ? ».

Le pire était de ne pas savoir pourquoi, j'avais vécu le 11 septembre 2001 en bourse et ce n'était rien à côté. J'ai pensé qu'il a dû y avoir une bombe atomique sur New York pour provoquer une telle panique. Ces 12 minutes ont été les plus longues de ma vie, j'avais l'impression de voir tout notre système économique s'effondrer sur lui même Depuis ce jour, j'ai adapté mon style de trading à ce risque, je fais du scalping c'est-à-dire que j'achète et que je revends très rapidement, à mon niveau, pour prendre le plus rapidement possible mon bénéfice et ainsi rester le moins de temps possible positionné sur un marché financier afin de limiter le risque du flash krach. Il y aura un autre flash krach, c'est inévitable, et ce jour-là, j'espère ne pas être positionné. Il y a des traders qui ont perdu en quelques minutes les économies d'une vie. C'est hélas un risque à prendre perpétuellement en considération maintenant.

Peut-on maitriser le trading haute fréquence ?

Face à cette guerre des algorithmes, les grands acteurs de la finance n'ont pas d'arme réelle. L'AMF surveille particulièrement la manipulation de cours, elle développe des logiciels capables d'analyser à J+1 tous les sortes les transactions effectuées sur la plate-forme Nyse Euronext. Mais c'est un travail a posteriori, il est impossible d'analyser en temps réel les fluctuations des marchés.

Le scénario catastrophe existe, un nouveau flash krach mais qui durerait plus de 12 minutes et qui verrait la ruine du plus grand nombre (entreprises, actionnaires, banques...). Mais il faut bien comprendre que la bourse est un jeu à somme nulle. Quand quelqu'un perd de l'argent, un autre en gagne, les plus grosses fortunes se font durant les krachs, il faut beaucoup de personnes ruinés pour faire quelques riches. En cas de flash krach, je peux par exemple vendre 10 millions d'actions que je ne possède pas à 11€ (en bourse on peut vendre des actions que l'on ne possède pas, cela s'appelle de la vente à découvert). Le cours de l'action s'effondre et je rachète les actions que je ne possédais pas quelques minutes avant à 1€. Bilan : je viens de gagner 100 millions d'euros en 12 minutes, juste sur une action.

Ce qui me fait le plus peur c'est qu'une entité suffisamment forte financièrement provoque volontairement un flash krach en se mettant à vendre massivement des actions. Les algorithmes des concurrents amplifiant le mouvement, c'est le jackpot assuré sans aucun risque...


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Auteur de l'article :

Benoist Rousseau est diplômé de l'université Paris-Sorbonne en histoire économique contemporaine et de la Certification Professionnelle des Acteurs des Marchés Financiers de l'AMF. Il a été professeur d'histoire pendant 12 ans avant de devenir trader en compte propre. Ancien Conseiller en Investissements Financiers, il est aussi écrivain. Son ouvrage "Devenez Trader Pro" est numéro 1 des ventes dans la catégorie bourse depuis de nombreux mois. Intervenant régulier sur TV Finance et divers médias, il est suivi par plus de 150.000 personnes sur les réseaux sociaux.

27 Commentaires pour Le Trading à Haute Fréquence

  1. phili711 dit :

    Salut Benoist,
    Excellent scénario en tout cas
    de la même veine la bombe nucléaire en haute altitude qui détruit toutes connexions électriques le monde est devenu très incertain mais faisons confiance ....avec le doigt sur la souris
    Phili711

  2. Benoist Rousseau dit :

    Quelques jours avant le 11 septembre 2001, des centaines de millions de $ venant d'Arabie Saoudite ont été dépensées sur les options etc en bear. De quoi financer Al Quaida pour des années...

    Une autre idée :Tu te mets bull sur le pétrole, tu payes un chef de guerre au Nigéria pour faire péter le pipeline principal qui évacue le pétrole, le baril prends quelques $ dans la journée... Actuellement, on les paye pour ne pas toucher au pipeline, en payant plus tu peux multiplié par 10 20 50 ton investissement. Science Fiction ? Qui sait... si tu en avais les moyens, ce serait tentant ^^

  3. Jules dit :

    Jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien...

  4. plop dit :

    ... l’importance,ce n'est pas la chute..mais atterrissage ! bref ton sujet est excellent, ça me rappelle un doc resemant vue sur arté " Les nouveaux maîtres du monde : la guerre invisibles"
    ou l'on peut voir les US investir des millions pour se défendre contre des attaques via le net.Ça rejoint ta pensé,le monde change...et vite !

  5. ladefense92800 dit :

    "Une autre idée :Tu te mets bull sur le pétrole, tu payes un chef de guerre au Nigéria pour faire péter le pipeline principal qui évacue le pétrole, le baril prends quelques $ dans la journée… Actuellement, on les paye pour ne pas toucher au pipeline, en payant plus tu peux multiplié par 10 20 50 ton investissement. Science Fiction ? Qui sait… si tu en avais les moyens, ce serait tentant ^^"

    En tout cas ça ferait un bon scenario de film .............

    Pourquoi "payer" un chef de guerre ? non ...tu lui fournit des armes ..... la au moins t es sur de ton coup ......

  6. Benoist Rousseau dit :

    Ils en ont déjà pleins, des armes russes, américaines, françaises... 😉

  7. Ben de Bourse Ensemble dit :

    Si l'AMF a du mal, on imagine pour les petits investisseurs et traders comme nous! 🙂

    En tout cas, c'est un élément à prendre en compte de plus en plus...

    Ben

  8. Arnaud dit :

    Bonjour,

    Les flash krach sont risqués lorsque l'on a des positions à l'achat. Je ne trade que sur les CFD, pour éviter le problème, je place toujours un ordre limité assez bas suivant la volatilité, en vente à découvert avec un nombre de contrats doublé par rapport à la position principale. Ainsi je suis toujours protégé. Au pire je serais à 0 euros si cela descend vraiment bas.

    Exemple :
    1 - je prend une position à l'achat 1 contrat sur n'importe quel sous jacent, ayant analysé au préalable une montée. Je place une limite à 60 et un stop doublé à 120 (principe des martingales). Ces chiffres peuvent varier en fonction de la volatilité et je n'hésite pas à les modifier en cours de trade si j'estime que la volatilité des cours est exagérée.
    2 - juste après je place un ordre limité 2 contrats (double de la position principale) 60 points plus bas en vente à découvert avec une limite à 60 et un stop à 120 comme pour la position principale. Cette position me protege des flash krach durant lesquels on ne peut pas agir assez vite pour sauver les meubles. Dans ces cas extrêmes, lorsque la position principale atteint son stop à 120 point, perdant alors 120 points, la position à découvert elle gagne 120 (2x 60) lorsqu'elle atteint sa limite. Je finis donc à 0.
    3 - le seule problème de cette technique se trouve dans les périodes où les cours font du surplace allant d'un support vers une résistance en yoyo plusieurs fois de suite sur plusieurs jours sans atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés. Pour cela il faut gérer la volatilité et modifier les écarts au cours du trade.
    Je me fixe sur l'ATR qui me donne une mesure que je multiplie par un facteur de 5 pour ne pas prendre de risque. Ainsi un ATR(10) donnant 20 par exemple fixera mon écart a 100. je devrais donc régler les écarts de mes positions à 100/200 au lieu de 60/120.
    4 - bien sur l'objectif est de finir, si vous ne vous êtes pas trompé dans votre analyse, un trade écart de 60 sur le Dax ou le DOW Jones peut être réglé en 4 heures. Si cela dure plus il faut estimé s'il s'agit d'un retournement ou d'un petit accès de volatilité dans le sens inverse.

  9. Benoist Rousseau dit :

    Merci Arnaud pour la qualité de ton commentaire. Puis je en faire un article sur le blog pour qu'il gagne en visibilité ? Je recopie ton texte et je te cite bien entendu. Je trouve qu'il mérite d'être mis en avant.

  10. Arnaud dit :

    Oui bien sur Benoist, tu peux utiliser ce texte pour faire un article, je peux même l'illustrer pour plus de précisions et ajouter plus de détails pour une meilleure mise en garde sur les dangers de cette technique. Je peux t'envoyer ce doc par email à ton adresse (que tu peux me transmettre sur mon mail). Au mieux ce Week-end ou dans le courant de la semaine prochaine. De là à me citer ce n'est pas obligé, je peux faire cela en toute humilité et pour rendre service à ceux qu'ils le veulent.

  11. Benoist Rousseau dit :

    Merci Arnaud, je t'envoie mon email ce soir. Je tiens à te citer, c'est ton travail, c'est la moindre des choses, j'ai trop souffert d'avoir mes travaux universitaires plagiés ^^

  12. jacques dit :

    Cash is the king !!!!

    Personnellement pour rester serein et confiant je limite mon exposition au grand max à 50% du compte. Dans la réalité c'est 25% à vrai dire. Ceux qui restent et durent sur le long terme sont ceux qui ont du "CASH".
    Dans l'absolu, cela fait "chier", on se dit qu'on a du fric qui dort mais cela ne fait rien. De toute façon on ne fait jamais travailler son fric à 100%, c'est une hérésie et cela est inutile pour dégager de confortables PV.
    Ce matelas d'argent qui à priori dort va nous servir de "réserve stratégique" garant de notre sang froid. En période de turbulences, alors que tout le monde déguste nous y compris, on pourra sans problème faire face aux appels de marge, encaisser sans broncher les MV et surtout avoir de quoi repartir en selle quand le beau temps sera de retour.
    On est donc serein, prêt à faire face à toute difficulté. Et c'est grâce à cette sérénité qu'on est apte à produire une analyse fiable et prendre les bonnes décisions alors que dans le même temps, dehors, tout le monde panique.
    Cet argent qui a priori dormait se révèle tout aussi productif que celui engager dans le marché. Il apporte de la sérénité autrement dit un confort psychologique, préalable indispensable à une bonne analyse, elle aussi préalable indispensable au succès d'un trade. Par voie de ricochet, on voit bien que l’argent même quand on croit qu’il dort , travail encore, mais d’une autre manière. C’est peut être là le vrai sens de l’adage « l’argent ne dort jamais ».

    Pour terminer ce modeste billet mais au sujet ô combien important je pendrais l’image suivante :

    Imaginons que vous roulez en ferrari. Même si votre bolide rouge peut allègrement atteindre les 300Km/h vous n’êtes pas constamment à cette vitesse. Par contre, si besoin, vous savez que vous en avez sous le pied droit le cas échéant. L’avantage d’avoir une grosse écurie dans le dos c’est d’avoir une marge de manœuvre. Or à 300 km/h, tous les chevaux sont de sortie, aucune progression n’est possible. Cela revient à rouler à 200km/h avec une voiture lambda. C’est la même chose pour le fric.

  13. Benoist Rousseau dit :

    Je ne peux qu'applaudir... J'ai l'imrpession de lire un double de ma pensée. Puis je réutiliser, en te citant, une partie de ton commentaire pour en faire un billet pour le blog (ce sera plus visible pour les internautes par les commentaires sont moins lus que les billets) ? En te remerciant.

  14. jacques dit :

    Bonjour Benoist,

    Mes commentaires sont libres de droit. Tu as carte blanche.

    Bien à toi.

  15. Benoist Rousseau dit :

    Je te citerai tout de même 🙂

  16. Ben de Bourse Ensemble dit :

    Jacques, Arnaud, Benoist,

    Merci pour la qualité de cet article et de vos commentaires. Il me tarde de lire l'article supplémentaire que vous mentionnez. Si vous pouviez le compléter avec un graph et un exemple vraiment concret, ça serait super et encore plus facile pour comprendre tous les aspects!

    Ben

  17. plop dit :

    JACQUES à dit....
    <>
    Vous dites aussi :
    <>

    Je ne vois pas l’intérêt de se servir d'un compte avec un effet de vase communicant pour palier à une stratégie qui s'est invalidé.Jusqu’à mettre en danger un compte et voir apparaître un appel de marge.Je pense que c'est une fausse bonne idée à moins que vous pratiquez le carry trade et encore... D’après ma modeste expérience,ceux qui restent sur le marché, sont les traders qui utilise des protections (SL,voir..hedge) et donc une limite d'invalidation à son analyse.Votre façon de penser est de dire qu'une position pas clôturée ,n'est pas perdu...mais sur le long terme vous devriez avoir besoin d'un compte gigantesque pour faire face aux aléas historique du marché.On doit reconnaître ses tords,les anticiper et les inclure dans un money management strict.Bien évidement c'est que mon point de vue.Bon trade

  18. plop dit :

    Euh....vous avez reconnu l'intervention d'un pur cambiste qui joui de la liquiditée ! =D
    d'ailleur cette fois je vais au lit rêver au HongKongDollar...

  19. Romain dit :

    Bon article en effet !

    Une pointe d'optimisme cependant, je pense que le "flash krack" avait eu lieu à cause de défaillance plutôt qu'une "simulation de chaos programmé pour faire peur" à mon avis, et comme vous l'avez dis ca n'a duré que 12 minutes, le "secret" est donc de ne pas ceder à la panique totale est attendre un leger moment que les choses reviennent à la normale !

    Sinon pour se protéger, le mieux reste encore d'investir une moins grande partie de son capital avec un plus grand effet de levier (exemple avec des trackers sur cac, 10% levier 10 valent mieux que 100% de notre capital trading investi sans levier dans le cadre d'un scenario catastrophe !).

  20. Benoist Rousseau dit :

    Oui effectivement autant perdre 100% de 10% que 15% de 100% 😉

  21. claude dit :

    article très instructif en effet

    mais j'ai en fait 2 question par rapport à votre trading benoist et sur la réponse de arnaud

    bon ce post et de octobre 2012, mais dans tes derniers messages actuels benoist tu parle d'aller plus vers du swing, ce qui est un le contraire du scalp que tu préconise ici!!

    quand a arnaud, en cas de flash crack, les ordres en carnets sont ils effectivement passé, et n'y a t'il pas un risque de voir ces ordres passés bien plus bas que voulu?

    voila, je suis pas un grand spécialiste et je me posais donc ces quelques questions

  22. Benoist Rousseau dit :

    J'évolue chaque jour, j'adapte mon trading à ma vie. J'ai décidé de prendre un maximum de bon temps et donc de trader moins. En 15 jours j'ai gagné plus de 200 points sur le Dax 30, avec un seul lot c'est déjà plus de 5000€ de gain. Alors si je prends 2 3 5 10 lots... Quand je suis lourdement chargé (levier), j'utilise des stops garantis qui sont la seule arme anti flash krach qui existe. Seul IG les propose, c'est pour cela que je trade avec eux 🙂

    Sinon quand il y a un flash krach, du fait de la disparition des carnets d'ordres, si tu as un stop classique, il sera exécuté beaucoup plus bas, j'ai connu des gens ruinés comme cela en 5 minutes malgré des stops (qui n'étaient pas garantis) avec du levier. Bref, contre les flash krach, deux solutions : stops garantis ou être positonné en sous levier.

  23. Ehe dit :

    Il me semble que le petit porteur ne devrait jamais accepter de rentrer que sur des positionnements qu'il peut tenir des années à des conditions de prix favorables, notamment au regard d'un PER modéré et/ou d'une perspective de croissance réelle et bien comprise, et laisser la spéculation très court terme à ceux qui savent faire.

    La fiscalité forte sur les bénéfices des entreprises, qui poussent celles-ci à jouer la valorisation de leur titres plutot que la distribution de dividende, amplifie peut etre encore la nécessité d'être vigilent en matière de prix d'achat.

    Ceci posé, il me semble que lorsqu'on est petit porteur, avec un temps limité disponible, il reste possible de gagner avec des analyses fondamentales "classiques" (qu'on peut idealement compléter avec de l'analyse technique en ce qui concerne le timing de positionnement). Je dirais meme que certaines opportunités s'ouvrent gràce au high frequency trading. Par exemple, en quinze ans, il y a eu 2 gros krachs qui ont tout deux permis de se positionner à des conditions de prix vraiment interessantes et parfaites pour le long terme.

    En se diversifiant un peu, en investissant après un bon décroché qui remet les valeurs à des prix raisonnables, en ne mettant aucun stop et, au contraire, en renforçant graduellement sur une echelle de prix et de temps prédéfinie, afin de ne pas se retrouver "perché" sans aucune liquidité, au fur et à mesure de la baisse qui dans un premier temps ne manquera pas de se poursuivre, et seulement si cette baisse se poursuit effectivement, sur une valeur en particulier, on peut piéger les "investisseurs" electroniques qui jouent le très court terme et provoquent volontairement des mouvements irrationnels et qui, en raison du très fort levier qu'ils utilisent, sont pris par le temps. Ainsi, plus les "investisseurs" électroniques poussent la valeur à la baisse, plus le petit porteur en profite. La clef étant de rentrer de façon très mesurée, et de renforcer seulement si les prix baissent (ou alors en mettant des stops cette fois, sur les pyramidages).
    De même, puisqu'on sait que les "investisseurs" electroniques "poussent" également les prix à la hausse, on peut tres bien décider de vendre au moment ou ces phénomènes de hausses irrationnelles apparaissent .. et seulement à ces moments là.

    L'eceuil c'est de se positionner sur du penny-stock qui enchaine les dilutions de titres sous forme d'AK. Mais ce type de valeurs ont toujours été à fuir, meme avant le high frequency trading.

    Mon avis est qu'il ne faut pas lutter contre le HFT, mais au contraire, en profiter.

    Le HFT pourrait alors disparaitre bien vite. Paradoxalement, ce pourrait etre le HFT, par ses excès, qui redonnera du sens à l'analyse fondamentale en ayant "ruiné" ceux qui la pratiquent avec trop de détachement.

  24. Sagal dit :

    Belle analyse, je ne l'avais pas encore lu. Mais dans ma situation, ne pouvant pas faire de scalping, ma conclusion est de ne plus mettre de stop chez mon trader (tout en les ayant définis et notés)
    Un article intéressant en anglais qui démontre la nocivité du HTF en mettant l'accent sur la hausse du spead et des coûts pour les particuliers que cela engendre
    h**p://www.bloomberg.com/news/2014-05-28/exchanges-can-ruin-high-frequency-trading-benefits-study.html

  25. Lemerou dit :

    @Sagal : à mon avis, ne pas mettre de stops du tout est encore plus dangereux si tu n'as pas la possibilité d'être toujours devant son écran...
    En cas de vrai krach, si tu n'es pas là, tu subiras à plein la baisse.

    @Benoist : c'est documenté quelque part les positions bear de l'Arabie Saoudite en 2001 ?
    J'ai souvent entendu cette rumeur mais pas beaucoup de choses vraiment sérieuses sur le sujet.

  26. Benoist Rousseau dit :

    C'est ce que l'on dit mais comme les transactions sont privées seules les autorités de régulation, les banques ou brokers transmettant les ordres, et les services secrets en savent quelque chose. Disons que si un jour j'organise un attentat c'est ce que je ferai pour financer "la cause" pour les 10 prochaines années, c'est profondément "logique".

  27. QV dit :

    Belle analyse mais est ce vraiment possible de juger de l'activité des HFT sans avoir d'une part une liste de sociétés utilisant ce procédé et d'autre part sans avoir de réelles données authentifiées comme HFT afin de pouvoir faire des études et analyses sur le sujet.
    D'ailleurs existe t il des endroits où l'on peut se procurer des données hautes fréquences ?

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