Retour des 6 mois :
C'est plutôt des 7 mois à l'heure ou j'écris. Mais je suis toujours "à l'écoute, à l'envie" donc bon... Je rédige donc ce texte lorsque cela me chante. Tralalalalère.
J'en étais à la Croatie. J'ai donc fini par partir. La bougotte se faisait ressentir... mais vraiment pas évident de savoir si je devais rester ou partir... un jour je voulais rester, un autre partir... Le (mot censuré merci de rester poli) entre deux chaises, entre deux envies opposées. Les deux avec du lourd, très lourd positif. Puis la "fucking" pression du "temps"...
Si on se met en tête que l'on veut voir "le monde", on se stress tout seul... À croire qu'on se cherche toujours des complications de peur de s'ennuyer sans "problème". Évidemment, j'aime bien mes "problèmes". Mais quand on prend conscience que l'on est le propre créateur de ses "problèmes", de ses pseudo interrogation... on se sent un peu ballot.
Dur la vie d'un gars qui a ou plutôt "essai d'avoir" la maîtrise de son temps. Au final, ça reste un "lacher prise" immense pour écouter ses envies de l'instant, et les vivres pleinement. Sans parasitage externe et surtout, interne ! Car l'égo, il mouline... bah oui, il fait son taff...
Ça doit être un melange parfait entre maîtrise des pressions interne/ externe et non maîtrise (donc lacher prise) du présent et du futur présent. En étant conscient "qu'on ne sait pas". Point barre.
Je suis donc resté 2 ou 3 mois voir 3 mois 1/2... en Croatie. A vrai dire, je m'en balance et est aucune envie d'aller vérifier les dates... ça servirait à quoi ?
J'ai repris la route avec un temps assez dur. Pluie, vent, neige...
J'ai donc pris mon temps et cherché des alternarives. Je me suis pris quelques jours dans un hostel puis 2 semaines chez un super couchsurfer qui détient un hotel sur la côte. L'été il fait payer, l'hivers il le propose gratuit aux voyageurs. Evidemment, un échange tacite se cré simplement. J'y ai rencontré plusieurs voyageurs dont un autre petit français à vélo avec qui j'ai passé 2 - 3 semaines sur les routes en suivant.
Top.
Essayer d'équilibrer deux allures et modes de voyage différent est une super expérience d'écoute, de compréhension et de partage.
Une envie de solo s'est fait ressrntir des deux côtés. Sans le prendre personnellement.
Une fois seul, je me dis qu'une rencontre feminine ne serait pas pour me déplaire. Mais pas juste le truc "comme ça"... Et 2 - 3 jours plus tard, je rencontre Lira à mon arrivre en Albanie dans une auberge. Assez troublant, surtout quelle a le même prénom que la chienne de 3 mois avec qui jai vécu 2 mois 1/2 en croatie. Dur de la quitté dailleur, très très dur... Bon, ça peut paraître bizarre, le même prenom qu'un chien, mais c'est plutot bien passé... Bref, c'est une Albanaise, d'une famille d'Albanais j'entend, mais qui vie au Monténégro. Elle a fait ses études en Albanie, connait la langue (bah oui, famille d'Albanais...) et a la même mentalité. Une musulmane avec de bonne petites pressions sociales...
Le premier soir, bisous bisous. T'inquiète... Plutôt bonne accroche donc... Elle devait partir le lendemain, elle est resté deux semaines de plus. Puis m'a accompagné deux autres en vélo. Pas mal, hein ?
J'peux vous dire que "la pression du temps, je m'en suis battu les schtroumpferies.. comme quoi, tout est vraiment relatif ! Un problème qui me "ronge" un jour, n'existe plus le lendemain...
Elle est reparti chez elle (la garce), mais doit me rejoindre début/mi juin. Wait & see... car pression en veux-tu, pression en voila... dans sa famile...
Du coup, j'ai continué la route comme un grand. Et comme un grand, je me suis trouvé un autre "problème". Bah quoi ? Tu croyais quoi ? Que j'allais profiter de tout mon temps sans auto parasitage ??!! Arrête...
Le voici : je suis fustré. Si, si, vrai de vrai. Car je ne sais pas si tu te rends compte, mais je suis à vélo... et je dois faire des choix... je peux pas voir tout ce que je veux... toutes les montagnes... etc... alors ma nouvelle lubie, c'est de réfléchir à de l'électrique... Bon, à voir. Car là je le tourne à l'auto dérision, mais ça pourrait avoir son charme. Non pas pour "aller plus vite, aller plus loin..." mais prendre plus de "temps de vie". Et effectivement, vadrouiller plus "à droite, à gauche" dans le pays sans y passer 1 an... Ah, revoila la notion de "temps".
Donc, ces 7 mois sont passé très rapidement. Je suis assez content dans l'ensemble concernant l'écoute. Même si il y a encore de l'auto parasitage dans l'air...
Je suis également content, car je ne ferme aucune porte. Je ne suis donc pas l'exclave de mes propres plans, et est conscience que chaque minute, des nouveaux paramètres entrent. Donc imaginer le futur, une branlette de l'égo ? Oui, mais, c'est son taff !!! ... Ta g**le !!!
L'imprévu, l'ouverture à l'imprevu... Un autre ingrédient du lacher prise... de la liberté...
Faire des plans pour se rassurer, pour impulser, ok. Mais rester large et surtout ouvert, quitte à faire un virage à 180, me paraît essentiel. Peut-être faut-il plus se méfier de soi même que des autres...
Et sinon, on parle du ratio sécurité /liberté avant de se quitter ?
Non j'deconne, reflechi tout seul et fait pas Dragées Fucca !
(mais si après y avoir réfléchi, mais vraiment..., si tu veux en parler. No souci ! )
Au plaisir,
P.s : je suis en Grèce, juste après Thessalonique