Pour ma part, j'ai constaté que ce sont les mouvements de l'esprit et un certain contenu émotionnel qui m'empêchent d'être dans le présent. Essayer d'être dans le présent en étant accaparé par les pensées parasites, des tensions ou des émotions négatives, est difficile.
Dans mon cas, le travail a consisté à trouver d'une part le silence mental et d'autre part à identifier les tensions et émotions douloureuses. Avec le temps et une pratique assidue (des années), le silence a commencé à s'installer et l'énergie des tensions et souffrances a progressivement cessé d'accaparer ma conscience. C'est lorsque l'esprit est silencieux, libre de l'ennui, la colère, le ressentiment etc... que l'on peut être dans l'instant présent. On pourrait rétorquer: si on ne pense pas, si on n'est pas dans une forme d'émotion, cela doit être vide et ennuyeux. A mon avis, non parce qu'il y a un autre espace dans lequel on peut être, beaucoup plus large et chargé de joie. Il y a de quoi s'amuser.
Plus notre l'esprit se purifie, plus il devient aussi efficace pour repérer nos propres parasites, stupidités, mécanismes de défense, schémas répétotofs et compulsifs, phobies, souffrances enfouies, comportement débiles etc... Le nettoyage peut parfois être douloureux mais finalement anecdotique par rapport à liberté et la joie de vivre que l'on trouve. La conscience n'est pas fixe et définie. Pour devenir carrément grandiloquent, je dirais qu'elle a un parfum d'infini, allez tant qu'on y est, d'éternité. Chaque instant peut devenir neuf.
J'avais lu Tolle. Passionnant mais pour moi, il manquait une méthode de travail et de libération progressive. L'illumination subite ou il n'y a rien à faire parce qu'on est déjà libéré n'ont jamais marché face à la confusion de mon esprit. Ce n'est bien sûr qu'un avis issu de mon expérience limitée.