La pensée bouddhiste du lundi matin

Mais pourtant tu prends du plaisir à chanter dans tes chorales ?

Mais pourtant tu prends du plaisir à chanter dans tes chorales ?

Oui, mais à la limite, je dirais que ce n'est pas pour le chant lui-même. Pour moi, c'est encore une façon de "m'élever", d'élever mon esprit vers le supérieur. Je chante uniquement du sacré. Quand je chante des Alleluias, des Glorias, je me sens en adéquation totale avec le spirituel. C'est comme une purification de mon être, il se passe quelque chose, c'est indescriptible.
Je ne chanterai jamais et ne prendrai aucun plaisir à chanter de la fantaisie.

Mais pourtant tu prends du plaisir à chanter dans tes chorales ?

Oui, mais à la limite, je dirais que ce n'est pas pour le chant lui-même. Pour moi, c'est encore une façon de "m'élever", d'élever mon esprit vers le supérieur. Je chante uniquement du sacré. Quand je chante des Alleluias, des Glorias, je me sens en adéquation totale avec le spirituel. C'est comme une purification de mon être, il se passe quelque chose, c'est indescriptible.
Je ne chanterai jamais et ne prendrai aucun plaisir à chanter de la fantaisie.

Merci pour la précision, je comprends effectivement.

Le chant devient un moyen, pas une fin en soi. C'est comme une méditation, mais chantée.

Exact, j'hésitais à faire la comparaison.

Exact, j'hésitais à faire la comparaison.

Fallait pas.

Sinon sans vouloir faire de prosélytisme, un livre que je recommande à tous est "Le Livre Tibétain Sur La Vie Et La Mort" de Sogyal Rinpoche.

De plus, un autre être cher à mon coeur, qui m'a encore plus motivé dans mon approfondissement du bouddhisme, est Ajahn Brahmavamso, et feu son maître Ajahn Chah (dont les discours sont disponibles en anglais dans un receuil intitulé "Food for the heart" - h**p://http://www.accesstoinsight.org/lib/thai/chah/heartfood.html). Ajahn Brahm est maître dans l'art de nous faire réflechir tout en nous faisant rire. Pour les philosophes en herbe / enclins à la spiritualité, qui auraient eu la malchance de le rater, ses discours sont disponibles sur le net (malheureusement en anglais, mais il articule bien!). Exemple : h**p://media.bswa.org/mp3/Brahmavamso_2004_04_30.mp3 "Assumptions".

"When you're poor, you have a poor person's suffering, and when you're rich you have a rich's person suffering"

Merci Hope, je regarderai cela demain avec beaucoup d'intérêt.

@Rogue : peut-être devrais-tu fournir des citations plus courtes (ainsi que définir certains termes comme "Samsara", "Dharma"), pour avoir plus de réactions ?

Exemple, j'en ai une sous le coude : "Only one book is worth reading: the heart" (Ajahn Chah)

Bon là je pousse un peu à l'extrême de la simplicité.

Mon but n'est pas de faire simple, il s'agit juste pour moi de relayer ce que je reçois. Je livre cela tel quel, à chacun d'avoir envie de fournir le petit effort pour comprendre ou de poser une question.

Oups, j'allais oublier celle d'aujourd'hui !

Quand nous pensons continuellement “moi ! moi ! moi !” et ne parlons que de nous-mêmes, nous réduisons considérablement la dimension du monde que nous voulons nôtre, et les événements qui se produisent dans la sphère étroite de cet égoïsme nous affectent profondément et troublent à coup sûr notre paix intérieure. La situation est très différente quand nous nous sentons en premier lieu concernés par les autres, quand nous pensons que ces derniers sont si nombreux que nos préoccupations personnelles, en comparaison, sont négligeables. Si, de plus, notre désir est de résoudre leur souffrance, celle-ci, loin de nous décourager, ne fait que renforcer notre courage et notre détermination, à l'inverse de l’apitoiement sur soi qui nous déprime et sape notre courage.

Enseignements oraux donnés à Schvenedingen en Allemagne, 1998.
FOURTEENTH DALAI LAMA, TENZIN GYATSO (b. 1936)

quand j'ai lu cela je me suis dit m"rde! faut que j'arrête de dire 'moi je' 'moi je'
du coup quand j'écoute quelqu'un, je m'entraine à le faire avec le plus d'attention possible, et c'est pas évident.

On apprend beaucoup avec ce mail du lundi matin, pour moi c'est bénéfique en tout cas.


Rogue dès que j'ai un moment j'irais au mont Kailash à Paris, si tu y vas avant tu me donneras tes impressions ?!

Impossible de les avoir aujourd'hui j'ai appelé 10 fois, laissé un message... je te tiens au courant.

La petite pensée du lundi matin :

[…] si l’on voulait résumer l’enseignement du Bouddha en un seul mot, on dirait que c’est l’interdépendance universelle, dont la non-violence n’est qu’une conséquence naturelle : puisque nous sommes tous dépendants les uns des autres et que tous les êtres désirent comme nous-même être heureux et ne pas souffrir, mes bonheurs et mes malheurs personnels sont indissociablement liés à ceux des autres. Cette non-violence n'est pas assimilable à une faiblesse ou une passivité. C’est le choix délibéré de l’altruisme dans toutes nos pensées et tous nos actes, de sorte qu’il devient inconcevable de nuire sciemment à autrui.

XIVe Dalaï-lama, enseignements donnés à Amaravati, Inde, 2005.
FOURTEENTH DALAI LAMA, TENZIN GYATSO (b. 1936)

Apologie de la non-violence, une leçon hélas souvent dépassée de nos jours. Peut-être la 1ère à mettre à l'ordre du jour. Le respect des autres en découlera.
Merci Rogue.

Andlil sera aussi bientôt connu pour ses enseignements bouddhiste

Merci Rogue

Et n'oublie pas d'être heureux.

Tel est le titre du livre dont nous parle avec bienfaisance monsieur Ricard dans son mail d'aujourd'hui.

N'est ce pas Rogue?

Exactement, n'oublions pas d'être heureux !

Alex..... qu'est-ce-que tu as progressé depuis le début en "zénitude philosophique"! c'est fou!

Spoiler:

ton entourage en a-t-il conscience?

De même que les papillons de nuit sont attirés par la flamme de la bougie dans laquelle ils vont mourir, l’homme est attiré par la mélodie de l’éloge, l’arôme du tabac, le goût de la viande, la douceur du contact féminin ou la caresse de la soie, mais, , induit en erreur par cet attachement, il ôte la vie à sa propre voie de liberté. C’est ainsi que le cerf, attiré par la musique du luth à trois cordes, tombe sous les flèches empoisonnées ; que l’abeille, séduite par le parfum de la fleur carnivore, en devient prisonnière ; que le poisson, attiré par le goût de l’appât, se fait prendre à l’hameçon ; et que l’éléphant, attiré par le contact de sa femelle, se noie dans la vase. C’est ainsi que nous sommes leurrés par chaque objet de désir et que nous devenons dépendant de lui.

Le Trésor de précieuses qualités (yon tan rin po che'i mdzod), de Jigmé Lingpa, commenté par Kangyour Rinpoché, Longchen Yéshé Dorjé, Editions Padmakara, 2010, p. 51
JIGME LINGPA (1729-1798), Commentary by Kangyur Rinpoche

Bon, il ne dit pas clairement que nous devons renoncer à tout désir pour accéder à la liberté.
Il explique juste ce que le désir satisfait implique.
Je l'entends ainsi: moins de désir (surtout matériel) = plus de liberté.
Merci Rogue, j'adhère.