Née de l'exclusion d'une population pauvre, n'ayant pas accès aux salles de spectacles et aux clubs (monopolisées par les riches blancs), les Jamaïcains plus modestes diffusaient alors leur musique dans la rue.
Ce système de sonorisation se popularise dès les années 1950
Les deejay chargeaient un camion avec un générateur, des platines vinyles et des haut-parleurs et installaient une fête de rue.
Ce qui commence par une simple copie du RnB américain fait par des musiciens locaux devint la première musique originale issue de Jamaïque : le ska.
À la suite de l'émigration de nombreux Jamaïcains vers l'Angleterre, les sound systems s'y implantèrent peu à peu.
Ils finirent par se répandre dans différents pays en variant les différents styles de musique qu'ils produisaient, d'abord ska, rocksteady, reggae, dub, puis raggamuffin ou ragga — Jamaïque oblige — et enfin de plus en plus de musiques différentes, souvent électroniques, telles que l'electrodub, la hardtekno, la jungle, le drum and bass, etc.
C'est ce type de sound system dub qu'ont côtoyé à leurs débuts les sound systems anglais, considérés comme les parents du «mouvement free party»...
En France, le sound system commence ses balbutiements au début des années 1980 dans les squats sur des chaines hi-fi et surtout grâce à l'équipe des deejay de Radio Ivre.
Les premiers gros sounds avec plus de 100 personnes ont été organisés vers 1982 à l'église des Panoyaux à Ménilmontant dans le 20e arrondissement de Paris avec Ras Gugus.