très intéressant, merci NIki
“Le fait que les fourmis soient capables de diagnostiquer une blessure, de voir si elle est infectée ou stérile, et de la traiter en conséquence sur de longues périodes de temps par d'autres individus – le seul système médical qui puisse rivaliser avec cela serait le système humain"
“Dans l’ensemble, cette étude fournit le premier exemple de l’utilisation d’amputations pour traiter des individus infectés chez un animal non humain et démontre que les fourmis peuvent adapter leur type de traitement en fonction de la localisation des blessures.”
https://www.caminteresse.fr/animaux/pour-survivre-ces-fourmis-pratiquent-des-amputations-11195727/
“Dans l’ensemble, cette étude fournit le premier exemple de l’utilisation d’amputations pour traiter des individus infectés chez un animal non humain et démontre que les fourmis peuvent adapter leur type de traitement en fonction de la localisation des blessures.”
https://www.caminteresse.fr/animaux/pour-survivre-ces-fourmis-pratiquent-des-amputations-11195727/
En mai 2013, le single Quand il pète il troue son slip est classé second dans le hit-parade du Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) et premier des téléchargements sur iTunes Store, dépassant la chanson Get Lucky de Daft Punk
Ce 18 juin, plusieurs conteneurs transportant des pales d’éoliennes en provenance de Chine ont été saisis par les autorités italiennes dans le port de Gioia Tauro. Les conteneurs transportaient en réalité des drones militaires MALE Wing Loong 2 à destination de l’Armée Nationale Libyenne.
“Ces fourmis amputent leurs congénères pour leur sauver la vie
La chirurgie n’est pas réservée qu’aux êtres humains. Certaines fourmis recourent à cette pratique depuis des millions d’années, selon une étude publiée le 2 juillet dans la revue scientifique Current Biology. Des scientifiques de l’université de Lausanne, en Suisse, et de Würzburg, en Allemagne, ont découvert que les fourmis charpentières de Floride sont capables de traiter les membres endommagés de leurs sœurs blessées par amputation ou par le nettoyage des plaies.
À travers une série d’expériences, les chercheurs ont entaillé des pattes de fourmis et étudié les comportements de la colonie. Lors de blessures au niveau du fémur, les chercheurs ont observé que les fourmis amputaient toujours la patte blessée. 90 % des animaux survivaient à l’opération. En revanche, lors des blessures au tibia, elles n’amputaient pas la patte, mais nettoyaient la blessure avec leurs mandibules. Le taux de survie était alors de 75 %.
Le fait que les fourmis semblent en mesure de diagnostiquer la gravité d’une blessure laisse les chercheurs sans voix. Il s’agit selon eux du « seul système médical qui puisse rivaliser avec celui des humains ». Ils espèrent maintenant comprendre comment la douleur est supportée par la fourmi qui subit l’amputation sans bouger et en restant consciente de bout en bout.”
La chirurgie n’est pas réservée qu’aux êtres humains. Certaines fourmis recourent à cette pratique depuis des millions d’années, selon une étude publiée le 2 juillet dans la revue scientifique Current Biology. Des scientifiques de l’université de Lausanne, en Suisse, et de Würzburg, en Allemagne, ont découvert que les fourmis charpentières de Floride sont capables de traiter les membres endommagés de leurs sœurs blessées par amputation ou par le nettoyage des plaies.
À travers une série d’expériences, les chercheurs ont entaillé des pattes de fourmis et étudié les comportements de la colonie. Lors de blessures au niveau du fémur, les chercheurs ont observé que les fourmis amputaient toujours la patte blessée. 90 % des animaux survivaient à l’opération. En revanche, lors des blessures au tibia, elles n’amputaient pas la patte, mais nettoyaient la blessure avec leurs mandibules. Le taux de survie était alors de 75 %.
Le fait que les fourmis semblent en mesure de diagnostiquer la gravité d’une blessure laisse les chercheurs sans voix. Il s’agit selon eux du « seul système médical qui puisse rivaliser avec celui des humains ». Ils espèrent maintenant comprendre comment la douleur est supportée par la fourmi qui subit l’amputation sans bouger et en restant consciente de bout en bout.”
Spoiler:
Spoiler:
“Pour survivre, ces fourmis pratiquent des amputations !
Écrit par Valentine Poignon - Le 05/07/2024 à 17h30.
Lorsqu’un congénère se blesse, les fourmis charpentières de Floride (Camponotus floridanus) lui prodiguent des soins personnalisés, quitte à parfois, lui amputer la patte pour lui permettre de survivre.
Des médecins à six pattes. Des chercheurs ont récemment découvert que les fourmis charpentières de Floride arrivent à soigner les blessures, et peuvent même pratiquer des actes chirurgicaux.
Comme d’autres espèces animales, certaines fourmis sécrètent des composés antimicrobiens pour réduire le risque d’infection d’une plaie par des bactéries. Ce n’est pas le cas de Camponotus floridanus qui a perdu cette capacité au cours de son évolution. Des scientifiques ont voulu comprendre comment les plaies infectées étaient traitées sans l'utilisation de sécrétions antimicrobiennes chez cette espèce nord-américaine.
Pour cela, ils ont volontairement blessé la jambe de plusieurs fourmis à deux endroits différents, pour observer la réaction de sa colonie, expliquent-ils dans la revue Current Biology. En fonction de l’endroit de la blessure, les insectes n’ont pas prodigué le même soin.
"Nous avons blessé expérimentalement la jambe d'une ouvrière au niveau du fémur, les compagnons de nid ont amputé le membre blessé en mordant la base (trochanter) de la jambe jusqu'à ce qu'elle soit sectionnée, augmentant ainsi considérablement la survie par rapport aux fourmis qui n'ont pas subi d'amputation", décrivent-ils dans leur article.
"Cependant, lorsque la blessure expérimentale était plus distale (au niveau du tibia), les compagnons de nid n'ont pas amputé la jambe et ont plutôt dirigé davantage de soins de la plaie vers le site de la blessure."
Cela montre que les fourmis charpentières de Floride proposent des soins personnalisés pour augmenter les chances de survie de leur patient.
“Les blessures au fémur, pour lesquelles on a toujours amputé la jambe, ont eu un taux de réussite d'environ 90 à 95 %. Et pour le tibia, où on n'a pas amputé, le taux de survie a été d'environ 75 %”, a précisé Science Focus le Dr Erik Frank, premier auteur et écologiste comportemental à l'Université de Würzburg, en Allemagne. Et dans les cas où aucune aide n'a été apportée, le taux de survie était inférieur à 40 % pour les blessures au fémur et à 15 % pour celles au tibia.
Amputer avant que les bactéries n'attaquent
Contrairement au tibia, une blessure au fémur peut entraver le bon fonctionnement des muscles, et donc réduire leur capacité à faire circuler l’hémolymphe, l’équivalent du sang chez les invertébrés, potentiellement chargé de bactéries.
Des analyses "ont révélé que les muscles probablement responsables de la circulation de l'hémolymphe des pattes se trouvent principalement dans le fémur. Ainsi, il est probable que les blessures au fémur, en atténuant le flux d'hémolymphe, donnent suffisamment de temps aux ouvrières pour procéder aux amputations avant la propagation du pathogène", écrivent les auteurs.
"Le fait que les fourmis soient capables de diagnostiquer une blessure, de voir si elle est infectée ou stérile, et de la traiter en conséquence sur de longues périodes de temps par d'autres individus – le seul système médical qui puisse rivaliser avec cela serait le système humain", observe le Dr Erik Frank.
"Dans l’ensemble, cette étude fournit le premier exemple de l’utilisation d’amputations pour traiter des individus infectés chez un animal non humain et démontre que les fourmis peuvent adapter leur type de traitement en fonction de la localisation des blessures."
Les chercheurs veulent maintenant savoir si ce système médical existe chez d’autres espèces de fourmis.”
Écrit par Valentine Poignon - Le 05/07/2024 à 17h30.
Lorsqu’un congénère se blesse, les fourmis charpentières de Floride (Camponotus floridanus) lui prodiguent des soins personnalisés, quitte à parfois, lui amputer la patte pour lui permettre de survivre.
Des médecins à six pattes. Des chercheurs ont récemment découvert que les fourmis charpentières de Floride arrivent à soigner les blessures, et peuvent même pratiquer des actes chirurgicaux.
Comme d’autres espèces animales, certaines fourmis sécrètent des composés antimicrobiens pour réduire le risque d’infection d’une plaie par des bactéries. Ce n’est pas le cas de Camponotus floridanus qui a perdu cette capacité au cours de son évolution. Des scientifiques ont voulu comprendre comment les plaies infectées étaient traitées sans l'utilisation de sécrétions antimicrobiennes chez cette espèce nord-américaine.
Pour cela, ils ont volontairement blessé la jambe de plusieurs fourmis à deux endroits différents, pour observer la réaction de sa colonie, expliquent-ils dans la revue Current Biology. En fonction de l’endroit de la blessure, les insectes n’ont pas prodigué le même soin.
"Nous avons blessé expérimentalement la jambe d'une ouvrière au niveau du fémur, les compagnons de nid ont amputé le membre blessé en mordant la base (trochanter) de la jambe jusqu'à ce qu'elle soit sectionnée, augmentant ainsi considérablement la survie par rapport aux fourmis qui n'ont pas subi d'amputation", décrivent-ils dans leur article.
"Cependant, lorsque la blessure expérimentale était plus distale (au niveau du tibia), les compagnons de nid n'ont pas amputé la jambe et ont plutôt dirigé davantage de soins de la plaie vers le site de la blessure."
Cela montre que les fourmis charpentières de Floride proposent des soins personnalisés pour augmenter les chances de survie de leur patient.
“Les blessures au fémur, pour lesquelles on a toujours amputé la jambe, ont eu un taux de réussite d'environ 90 à 95 %. Et pour le tibia, où on n'a pas amputé, le taux de survie a été d'environ 75 %”, a précisé Science Focus le Dr Erik Frank, premier auteur et écologiste comportemental à l'Université de Würzburg, en Allemagne. Et dans les cas où aucune aide n'a été apportée, le taux de survie était inférieur à 40 % pour les blessures au fémur et à 15 % pour celles au tibia.
Amputer avant que les bactéries n'attaquent
Contrairement au tibia, une blessure au fémur peut entraver le bon fonctionnement des muscles, et donc réduire leur capacité à faire circuler l’hémolymphe, l’équivalent du sang chez les invertébrés, potentiellement chargé de bactéries.
Des analyses "ont révélé que les muscles probablement responsables de la circulation de l'hémolymphe des pattes se trouvent principalement dans le fémur. Ainsi, il est probable que les blessures au fémur, en atténuant le flux d'hémolymphe, donnent suffisamment de temps aux ouvrières pour procéder aux amputations avant la propagation du pathogène", écrivent les auteurs.
"Le fait que les fourmis soient capables de diagnostiquer une blessure, de voir si elle est infectée ou stérile, et de la traiter en conséquence sur de longues périodes de temps par d'autres individus – le seul système médical qui puisse rivaliser avec cela serait le système humain", observe le Dr Erik Frank.
"Dans l’ensemble, cette étude fournit le premier exemple de l’utilisation d’amputations pour traiter des individus infectés chez un animal non humain et démontre que les fourmis peuvent adapter leur type de traitement en fonction de la localisation des blessures."
Les chercheurs veulent maintenant savoir si ce système médical existe chez d’autres espèces de fourmis.”
Spoiler:
“Le déroulement de ces attaques éclaires soulève plein de questions intéressantes sur l’organisation et la transmission des informations entre les fourmis. Mais Erik Frank a rapidement fait une découverte assez incroyable qui a accaparé toute son attention. Il s’est aperçu que quand une fourmi perd une patte au combat, ses congénères la transportent jusque dans la fourmilière puis la soignent. Autrement dit : Les Matabele prennent soin de leurs blessées.
En s’intéressant à ce comportement inattendu, le jeune chercheur a montré que les fourmis blessées sécrètent une substance chimique (une phéromone) pour appeler à l’aide leurs congénères. Mais attention, toutes les blessées ne sont pas secourues. Celles auxquelles il manque 3 pattes ou plus sont abandonnées sur le champ de bataille. Seules les fourmis qui ont perdu 1 ou 2 pattes sont prises en charge et une fois soignées elles repartiront au combat.”
En s’intéressant à ce comportement inattendu, le jeune chercheur a montré que les fourmis blessées sécrètent une substance chimique (une phéromone) pour appeler à l’aide leurs congénères. Mais attention, toutes les blessées ne sont pas secourues. Celles auxquelles il manque 3 pattes ou plus sont abandonnées sur le champ de bataille. Seules les fourmis qui ont perdu 1 ou 2 pattes sont prises en charge et une fois soignées elles repartiront au combat.”
Spoiler:
“Comment font les fourmis pour se soigner, se guérir… et ne pas vieillir !
Elles soignent leurs malades, secourent leurs blessées de guerre et pratiquent l'auto-médication.
Par Jean-Paul Fritz - Publié le 6 août 2018 à 20h20
Industrieuses, collectivistes : en projetant l'imaginaire humain sur les fourmis, on ne les voit pas vraiment faire preuve de compassion, et encore moins donner des soins médicaux.
Qu'elles aient inventé l'agriculture des millions d'années avant les humains, pourquoi pas ? Après tout, c'est un signe d'efficacité. Mais les soins aux malades et aux blessés ? Et pourtant...
Des fourmis du 3e âge en pleine forme
Les fourmis n'ont, elles, pas besoin de maisons de retraite médicalisées : elles restent en pleine forme jusqu'à la fin. Une équipe de scientifiques emmenée par Ysabel Milton Giraldo, du département de biologie de l'université de Boston, a en effet étudié le comportement de fourmis de l'espèce Pheidole dentata au fil du temps. Ces fourmis n'ont ni baisse d'activité ni dégénérescence physique dues à l'âge. Au contraire, certaines d'entre elles vont s'améliorer au fil du temps.
Alors que la mortalité croît avec l'âge chez les humains et la plupart des autres animaux, y compris les insectes, ce n'est pas le cas chez Pheidole dentata. Un humain de plus de 30 ans va voir ses chances de mourir doubler tous les neuf ans, alors que ces fourmis-là ont les mêmes chances de mourir à n'importe quel âge. Elles vivent leur courte vie de fourmi jusqu'à l'âge canonique de 140 jours et meurent, simplement, sans avoir subi les avanies de la vieillesse.
Selon Joel Parker, professeur de biologie à l'université d'Etat de New York, cette capacité à ne pas vieillir serait liée au fait que la fourmi est un insecte social. Ces insectes auraient évolué dans le sens d'une vie plus longue afin de pouvoir protéger et nourrir leurs reines, qui sont vitales pour la colonie.
Les fourmis se protègent des maladies...
Il y a assez peu d'épidémies chez les fourmis, en dépit de la promiscuité des fourmilières. "On ne connaît pratiquement pas de maladies capables de décimer des nids ou des populations de fourmis entiers," confirme Dane Line Vej Ugelvig, de l'institut des sciences et technologies d'Autriche. "C'est incroyable, si l'on considère que les fourmis vivent si près les unes des autres, partagent le même bagage génétique et sont en contact si fréquent les unes avec les autres."
Comment parviennent-elles à les éviter ? D'abord par l'hygiène. Elles font leur toilette, enlevant les agents infectieux. Bien sûr, cela présente des risques de contamination, mais elles ont aussi des comportements pour les limiter.
"Les fourmis se nettoient elles-mêmes et nettoient les autres", explique Dane Line Vej Ugelvig.
"On peut voir que lorsqu'un individu tombe malade, les autres vont en faire davantage pour le garder propre. Les fourmis malades réduisent également leurs contacts avec les autres."
Lors d'une étude menée par l'équipe de Fabian Theis, du centre de recherche pour l'environnement et la santé de Munich, des scientifiques ont pu observer de près ces techniques. Les fourmis malades passent davantage de temps à se nettoyer elles-mêmes en évitant de nettoyer leurs sœurs de nid. Et si jamais cela ne fonctionne pas, les fourmis n'hésitent pas à jeter la malade dehors... pour protéger la colonie.
Selon une autre étude, parue dans "PLOS Biology", le fait que les fourmis "lèchent" les champignons infectant leurs congénères fait également partie de leur système de défense contre les maladies. Si cela permet à l'individu infecté d'avoir de plus grandes chances de survie, cela apporte également une plus grande immunité à ceux qui procèdent au nettoyage. C'est la colonie qui en bénéficie.
... en évitant la contamination
En étudiant la manière dont les fourmis de l'espèce Lasius neglectus s'occupent de la décontamination de leurs congénères infectées par des pathogènes (comme certains champignons nocifs pour elles), des scientifiques autrichiens ont noté un comportement intéressant. Alors que l'exposition modérée des soignants aux agents contaminants peut leur être bénéfique en augmentant leur immunité, elle peut aussi mener à un risque d'infection si elle est trop importante. Pour contrer cela, les fourmis soigneuses vont ajuster leur comportement à leur propre niveau d'infection.
Ces fourmis utilisent deux méthodes de "soins": soit elles pulvérisent leurs camarades contaminées avec des poisons antimicrobiens, soit elles effectuent directement une "toilette" en utilisant leur appareil buccal pour enlever les parties infectées de la carapace de leurs congénères.
Selon l'étude autrichienne, les soigneuses adopteraient la première stratégie, la plus distante, si elles ont affaire à un second pathogène, différent de celui infectant la plupart des autres malades (dont elles-mêmes à une plus petite dose). Cela leur permet d'éviter les risques de surinfection et les protège ainsi que le nid. Elles ajustent donc le niveau de soins en fonction des risques sanitaires.
Automédication et antibiotiques
Un autre moyen de lutter contre les maladies, ce sont les médicaments. Les fourmis n'ont bien entendu pas d'usines biochimiques pour les fabriquer, mais la nature les aide bien. Ainsi, l'équipe de Nick Bos, du centre d'excellence en interactions biologiques de l'université d'Helsinki (Finlande), a observé des fourmis malades qui ingéraient des substances qui d'ordinaire leur auraient été nocives.
Infectées par une maladie due à des champignons, des fourmis de l'espèce Formica Fusca ont choisi d'ingérer de la nourriture contenant du peroxyde d'hydrogène (de l'eau oxygénée). Elles peuvent trouver cela dans des pucerons ou dans des corps d'autres fourmis en putréfaction.
Cette auto-médication semble leur être bénéfique. Car si des fourmis en bonne santé auraient souffert d'absorber un tel produit, les fourmis malades, elles, y gagnent une meilleure chance de survie.
"On ne sait pas encore comment les fourmis savent qu'elles sont infectées, mais il est très clair qu'elles changent leur comportement une fois qu'elles le sont," confirme Nick Bos.
Certaines espèces de fourmis produisent même leurs propres antibiotiques, ce qui pourrait un jour être utile aux humains. Une étude parue en février dans la revue "Royal Society Open Science" estime que 60% des espèces de fourmis utilisent des agents antimicrobiens qu'elles s'appliquent sur le corps.
Certaines fourmis vont jusqu'à cultiver des bactéries sur leur propre corps pour se protéger des infections transmises par des parasites présents sur les champignons qu'elles cultivent. D'autres vont sécréter ces "médicaments", d'autres encore vont en récolter les ingrédients, notamment à partir de résine d'arbres, comme l'explique Adrian Smith, co-auteur de l'étude.
L'une des espèces de fourmis sécrète même un antibiotique extrêmement puissant. Pour Clint Penick, auteur principal de l'étude :
"Ces découvertes suggèrent que les fourmis pourraient être dans l'avenir une source de nouveaux antibiotiques pour aider à combattre les maladies humaines."
Le plus étonnant, c'est que 40% des espèces n'utilisent pas ces antimicrobiens. Comment procèdent-elles pour se préserver des maladies ? Les chercheurs espèrent bien trouver la réponse et peut-être découvrir de nouvelles méthodes de protection contre les maladies. "Je parie que ces 'résultats négatifs' dans notre étude sont des voies vers des aperçus encore plus excitants dans l'écologie des maladies", assure Adrian Smith.
Au secours des blessées de guerre
Comme chez les humains (hélas), la guerre fait partie du mode de vie des fourmis. Elles se battent contre d'autres colonies, ou contre leurs ennemis jurés, les termites. Lors de ces conflits il y a bien entendu des victimes, mais chez les fourmis Matabele, qui vivent au sud du Sahara, on ne laisse pas ses camarades sur le champ de bataille. On leur porte secours.
La fourmi blessée va émettre des substances chimiques qui vont "appeler au secours". Elle sera alors transportée au nid pour s'y remettre. Parfois elle aura perdu un membre ou deux, mais cela ne met pas son existence en danger. Mais si la fourmi est trop gravement atteinte, elle restera sur place pour y mourir : elle décidera elle-même de ne pas demander de l'aide ou ne coopérera pas avec les secouristes tentant de les transporter.
"C'était une découverte inattendue, particulièrement chez des insectes sociaux où les individus ont généralement peu de valeur", explique Erik Frank, de l'université de Wurtzbourg, co-auteur de deux études sur le sujet, l'une parue dans Science Advances et l'autre dans Proceedings of the Royal Society B.
Ce comportement de "secouristes" est à terme payant pour la colonie : sans l'aide de leurs camarades, 80% des fourmis succombent à leurs blessures. Si elles sont secourues et traitées, seulement 10% périssent. Secouristes, médecins, pratiquant l'auto-médication et imperméables aux méfaits de l'âge : ce n'est peut-être pas si mal d'être une fourmi ?”
Elles soignent leurs malades, secourent leurs blessées de guerre et pratiquent l'auto-médication.
Par Jean-Paul Fritz - Publié le 6 août 2018 à 20h20
Industrieuses, collectivistes : en projetant l'imaginaire humain sur les fourmis, on ne les voit pas vraiment faire preuve de compassion, et encore moins donner des soins médicaux.
Qu'elles aient inventé l'agriculture des millions d'années avant les humains, pourquoi pas ? Après tout, c'est un signe d'efficacité. Mais les soins aux malades et aux blessés ? Et pourtant...
Des fourmis du 3e âge en pleine forme
Les fourmis n'ont, elles, pas besoin de maisons de retraite médicalisées : elles restent en pleine forme jusqu'à la fin. Une équipe de scientifiques emmenée par Ysabel Milton Giraldo, du département de biologie de l'université de Boston, a en effet étudié le comportement de fourmis de l'espèce Pheidole dentata au fil du temps. Ces fourmis n'ont ni baisse d'activité ni dégénérescence physique dues à l'âge. Au contraire, certaines d'entre elles vont s'améliorer au fil du temps.
Alors que la mortalité croît avec l'âge chez les humains et la plupart des autres animaux, y compris les insectes, ce n'est pas le cas chez Pheidole dentata. Un humain de plus de 30 ans va voir ses chances de mourir doubler tous les neuf ans, alors que ces fourmis-là ont les mêmes chances de mourir à n'importe quel âge. Elles vivent leur courte vie de fourmi jusqu'à l'âge canonique de 140 jours et meurent, simplement, sans avoir subi les avanies de la vieillesse.
Selon Joel Parker, professeur de biologie à l'université d'Etat de New York, cette capacité à ne pas vieillir serait liée au fait que la fourmi est un insecte social. Ces insectes auraient évolué dans le sens d'une vie plus longue afin de pouvoir protéger et nourrir leurs reines, qui sont vitales pour la colonie.
Les fourmis se protègent des maladies...
Il y a assez peu d'épidémies chez les fourmis, en dépit de la promiscuité des fourmilières. "On ne connaît pratiquement pas de maladies capables de décimer des nids ou des populations de fourmis entiers," confirme Dane Line Vej Ugelvig, de l'institut des sciences et technologies d'Autriche. "C'est incroyable, si l'on considère que les fourmis vivent si près les unes des autres, partagent le même bagage génétique et sont en contact si fréquent les unes avec les autres."
Comment parviennent-elles à les éviter ? D'abord par l'hygiène. Elles font leur toilette, enlevant les agents infectieux. Bien sûr, cela présente des risques de contamination, mais elles ont aussi des comportements pour les limiter.
"Les fourmis se nettoient elles-mêmes et nettoient les autres", explique Dane Line Vej Ugelvig.
"On peut voir que lorsqu'un individu tombe malade, les autres vont en faire davantage pour le garder propre. Les fourmis malades réduisent également leurs contacts avec les autres."
Lors d'une étude menée par l'équipe de Fabian Theis, du centre de recherche pour l'environnement et la santé de Munich, des scientifiques ont pu observer de près ces techniques. Les fourmis malades passent davantage de temps à se nettoyer elles-mêmes en évitant de nettoyer leurs sœurs de nid. Et si jamais cela ne fonctionne pas, les fourmis n'hésitent pas à jeter la malade dehors... pour protéger la colonie.
Selon une autre étude, parue dans "PLOS Biology", le fait que les fourmis "lèchent" les champignons infectant leurs congénères fait également partie de leur système de défense contre les maladies. Si cela permet à l'individu infecté d'avoir de plus grandes chances de survie, cela apporte également une plus grande immunité à ceux qui procèdent au nettoyage. C'est la colonie qui en bénéficie.
... en évitant la contamination
En étudiant la manière dont les fourmis de l'espèce Lasius neglectus s'occupent de la décontamination de leurs congénères infectées par des pathogènes (comme certains champignons nocifs pour elles), des scientifiques autrichiens ont noté un comportement intéressant. Alors que l'exposition modérée des soignants aux agents contaminants peut leur être bénéfique en augmentant leur immunité, elle peut aussi mener à un risque d'infection si elle est trop importante. Pour contrer cela, les fourmis soigneuses vont ajuster leur comportement à leur propre niveau d'infection.
Ces fourmis utilisent deux méthodes de "soins": soit elles pulvérisent leurs camarades contaminées avec des poisons antimicrobiens, soit elles effectuent directement une "toilette" en utilisant leur appareil buccal pour enlever les parties infectées de la carapace de leurs congénères.
Selon l'étude autrichienne, les soigneuses adopteraient la première stratégie, la plus distante, si elles ont affaire à un second pathogène, différent de celui infectant la plupart des autres malades (dont elles-mêmes à une plus petite dose). Cela leur permet d'éviter les risques de surinfection et les protège ainsi que le nid. Elles ajustent donc le niveau de soins en fonction des risques sanitaires.
Automédication et antibiotiques
Un autre moyen de lutter contre les maladies, ce sont les médicaments. Les fourmis n'ont bien entendu pas d'usines biochimiques pour les fabriquer, mais la nature les aide bien. Ainsi, l'équipe de Nick Bos, du centre d'excellence en interactions biologiques de l'université d'Helsinki (Finlande), a observé des fourmis malades qui ingéraient des substances qui d'ordinaire leur auraient été nocives.
Infectées par une maladie due à des champignons, des fourmis de l'espèce Formica Fusca ont choisi d'ingérer de la nourriture contenant du peroxyde d'hydrogène (de l'eau oxygénée). Elles peuvent trouver cela dans des pucerons ou dans des corps d'autres fourmis en putréfaction.
Cette auto-médication semble leur être bénéfique. Car si des fourmis en bonne santé auraient souffert d'absorber un tel produit, les fourmis malades, elles, y gagnent une meilleure chance de survie.
"On ne sait pas encore comment les fourmis savent qu'elles sont infectées, mais il est très clair qu'elles changent leur comportement une fois qu'elles le sont," confirme Nick Bos.
Certaines espèces de fourmis produisent même leurs propres antibiotiques, ce qui pourrait un jour être utile aux humains. Une étude parue en février dans la revue "Royal Society Open Science" estime que 60% des espèces de fourmis utilisent des agents antimicrobiens qu'elles s'appliquent sur le corps.
Certaines fourmis vont jusqu'à cultiver des bactéries sur leur propre corps pour se protéger des infections transmises par des parasites présents sur les champignons qu'elles cultivent. D'autres vont sécréter ces "médicaments", d'autres encore vont en récolter les ingrédients, notamment à partir de résine d'arbres, comme l'explique Adrian Smith, co-auteur de l'étude.
L'une des espèces de fourmis sécrète même un antibiotique extrêmement puissant. Pour Clint Penick, auteur principal de l'étude :
"Ces découvertes suggèrent que les fourmis pourraient être dans l'avenir une source de nouveaux antibiotiques pour aider à combattre les maladies humaines."
Le plus étonnant, c'est que 40% des espèces n'utilisent pas ces antimicrobiens. Comment procèdent-elles pour se préserver des maladies ? Les chercheurs espèrent bien trouver la réponse et peut-être découvrir de nouvelles méthodes de protection contre les maladies. "Je parie que ces 'résultats négatifs' dans notre étude sont des voies vers des aperçus encore plus excitants dans l'écologie des maladies", assure Adrian Smith.
Au secours des blessées de guerre
Comme chez les humains (hélas), la guerre fait partie du mode de vie des fourmis. Elles se battent contre d'autres colonies, ou contre leurs ennemis jurés, les termites. Lors de ces conflits il y a bien entendu des victimes, mais chez les fourmis Matabele, qui vivent au sud du Sahara, on ne laisse pas ses camarades sur le champ de bataille. On leur porte secours.
La fourmi blessée va émettre des substances chimiques qui vont "appeler au secours". Elle sera alors transportée au nid pour s'y remettre. Parfois elle aura perdu un membre ou deux, mais cela ne met pas son existence en danger. Mais si la fourmi est trop gravement atteinte, elle restera sur place pour y mourir : elle décidera elle-même de ne pas demander de l'aide ou ne coopérera pas avec les secouristes tentant de les transporter.
"C'était une découverte inattendue, particulièrement chez des insectes sociaux où les individus ont généralement peu de valeur", explique Erik Frank, de l'université de Wurtzbourg, co-auteur de deux études sur le sujet, l'une parue dans Science Advances et l'autre dans Proceedings of the Royal Society B.
Ce comportement de "secouristes" est à terme payant pour la colonie : sans l'aide de leurs camarades, 80% des fourmis succombent à leurs blessures. Si elles sont secourues et traitées, seulement 10% périssent. Secouristes, médecins, pratiquant l'auto-médication et imperméables aux méfaits de l'âge : ce n'est peut-être pas si mal d'être une fourmi ?”
Spoiler:
“De la compétence des fourmis... à soigner !
publié le 23/04/2018
C'est une compétence repérée par des chercheurs allemands : les fourmis africaine Matabele, ou Megaponera analis, ne sont pas seulement de terribles guerrières, elles savent également prendre en charge et soigner leurs congénères blessées lors de combats... Etonnant !
Dès que la fourmi est blessée, sa réaction première est de se remettre sur pattes pour appeler à l'aide grâce à une phéromone.
Ce sont des fourmis "majors"qui aiment se battre contre les termites afin de se nourrir. Deux à quatre fois par jour, des colonies de 200 à 500 fourmis parcourent jusqu’à plus de 50 mètres pour attaquer des termitières. Si les fourmis sont rudes au combat et puissantes par les blessures infligées à leurs adversaires, certaines d'entre elles subissent également de gros dégâts : pattes arrachées par les fortes mandibules des termites et à la cuirasse renforcée, termite accrochée à leur abdomen, voire pire. Mais elles n'abandonnent pas et surtout ne sont pas abandonnées à leur triste sort par leurs congénères.
Des chercheurs de l'université de Würtzburg, en Allemagne, avaient déjà observé, en 20171, que les fourmis les moins gravement blessées étaient en effet secourues et ramenées au nid par leurs compagnons de nidification. En poursuivant leurs recherches2, ils vont plus loin : les fourmis ne se contentent pas de transporter leurs blessés, elles leur dispensent un traitement qui augmente leurs chances de survie en limitant l'infection de 10 à 80% au cours des 24 heures qui suivent.
Le chercheur Erik Frank l'explique : ces soins réalisé à l'intérieur du nid sont très importants au cours de la première heure après la blessure grâce à un allogeage intense au niveau de la plaie. La fourmi "infirmière" lèche 10 à 15 fois la blessure, à chaque fois pendant 1 à 2 minutes. Selon le chercheur, c'est un comportement unique chez les insectes révélées par des observations en laboratoire et sur le terrain, en Côte d'Ivoire.
Autre obervation, les fourmis gravement blessées (perte des cinq extrémités) ne sont pas sauvées ou traitées ; ceci étant régulé non pas par l'aide mais par l'absence de réponse de la fourmi blessée. Fait intéressant, les fourmis légèrement blessées se comportent de manière plus « blessée » près des compagnons de nidification. En effet, dès que la fourmi est blessée, sa réaction première est de se remettre sur pattes pour appeler à l'aide grâce à une phéromone. C'est un mécanisme simple qui permet de "trier" facilement les fourmis qui seront encore utiles à la colonie et de faciliter leur "ramassage" par les bien-portantes.
Pour les chercheurs, c'est le premier exemple de traitement social hautement efficace des plaies chez les insectes, ce qui soulève de nombreuses questions nouvelles. Comment les fourmis savent-elles où se trouve la blessure? Comment savent-ils quand arrêter de traiter la blessure? Le comportement est-il purement prophylactique ou thérapeutique en cas d'épidémie ? Quelle est la durée de la fenêtre après une blessure dans laquelle le traitement est efficace et comment la coagulation de la plaie affecte-t-elle le traitement ? Ils espèrent donc que d'autres recherches aideront à répondre à ces questions.
L'expression "un travail de fourmi" utilisée pour décrire des tâches fines et laborieuses trouve particulièrement son sens dans cette étude repérée pour vous dans le journal La Recherche du mois d'avril 2018 et qui est somme toute très étonnante. Il est cependant raisonnable de penser que ce phénomène d’entraide est avant tout lié à une question de survie de la colonie plutôt qu'à une quelconque empathie communautaire...”
publié le 23/04/2018
C'est une compétence repérée par des chercheurs allemands : les fourmis africaine Matabele, ou Megaponera analis, ne sont pas seulement de terribles guerrières, elles savent également prendre en charge et soigner leurs congénères blessées lors de combats... Etonnant !
Dès que la fourmi est blessée, sa réaction première est de se remettre sur pattes pour appeler à l'aide grâce à une phéromone.
Ce sont des fourmis "majors"qui aiment se battre contre les termites afin de se nourrir. Deux à quatre fois par jour, des colonies de 200 à 500 fourmis parcourent jusqu’à plus de 50 mètres pour attaquer des termitières. Si les fourmis sont rudes au combat et puissantes par les blessures infligées à leurs adversaires, certaines d'entre elles subissent également de gros dégâts : pattes arrachées par les fortes mandibules des termites et à la cuirasse renforcée, termite accrochée à leur abdomen, voire pire. Mais elles n'abandonnent pas et surtout ne sont pas abandonnées à leur triste sort par leurs congénères.
Des chercheurs de l'université de Würtzburg, en Allemagne, avaient déjà observé, en 20171, que les fourmis les moins gravement blessées étaient en effet secourues et ramenées au nid par leurs compagnons de nidification. En poursuivant leurs recherches2, ils vont plus loin : les fourmis ne se contentent pas de transporter leurs blessés, elles leur dispensent un traitement qui augmente leurs chances de survie en limitant l'infection de 10 à 80% au cours des 24 heures qui suivent.
Le chercheur Erik Frank l'explique : ces soins réalisé à l'intérieur du nid sont très importants au cours de la première heure après la blessure grâce à un allogeage intense au niveau de la plaie. La fourmi "infirmière" lèche 10 à 15 fois la blessure, à chaque fois pendant 1 à 2 minutes. Selon le chercheur, c'est un comportement unique chez les insectes révélées par des observations en laboratoire et sur le terrain, en Côte d'Ivoire.
Autre obervation, les fourmis gravement blessées (perte des cinq extrémités) ne sont pas sauvées ou traitées ; ceci étant régulé non pas par l'aide mais par l'absence de réponse de la fourmi blessée. Fait intéressant, les fourmis légèrement blessées se comportent de manière plus « blessée » près des compagnons de nidification. En effet, dès que la fourmi est blessée, sa réaction première est de se remettre sur pattes pour appeler à l'aide grâce à une phéromone. C'est un mécanisme simple qui permet de "trier" facilement les fourmis qui seront encore utiles à la colonie et de faciliter leur "ramassage" par les bien-portantes.
Pour les chercheurs, c'est le premier exemple de traitement social hautement efficace des plaies chez les insectes, ce qui soulève de nombreuses questions nouvelles. Comment les fourmis savent-elles où se trouve la blessure? Comment savent-ils quand arrêter de traiter la blessure? Le comportement est-il purement prophylactique ou thérapeutique en cas d'épidémie ? Quelle est la durée de la fenêtre après une blessure dans laquelle le traitement est efficace et comment la coagulation de la plaie affecte-t-elle le traitement ? Ils espèrent donc que d'autres recherches aideront à répondre à ces questions.
L'expression "un travail de fourmi" utilisée pour décrire des tâches fines et laborieuses trouve particulièrement son sens dans cette étude repérée pour vous dans le journal La Recherche du mois d'avril 2018 et qui est somme toute très étonnante. Il est cependant raisonnable de penser que ce phénomène d’entraide est avant tout lié à une question de survie de la colonie plutôt qu'à une quelconque empathie communautaire...”
Spoiler:
“« Nous ne savons pas encore si les fourmis se contentent de nettoyer les blessures et de les débarrasser des débris, comme nous le faisons avec nos plaies pour prévenir des infections, ou si elles appliquent également une substance antimicrobienne avec leur salive », reconnaît Erik Frank.
Toujours est-il qu’une fois tirées d’affaire, les fourmis amputées parviennent à poursuivre leur vie d’insecte. « Les fourmis sont capables d’atteindre des vitesses de course similaires à celles des fourmis en bonne santé, malgré leur jambe ou deux en moins », explique Erik Frank. Une preuve de l’intérêt du sauvetage entrepris par les fourmis « infirmières ».
Les blessés graves sacrifiés
Mais quand ils savent qu’aucun espoir n’est permis quant au pronostic vital d’une blessée, les sauveteurs ne s’attardent pas sur son sort. Des fourmis amputées de cinq pattes par exemple, sont abandonnées sur le champs de bataille. Se sachant condamnées, elles se débattent pour empêcher leur propre sauvetage, au profit de leurs sœurs de combat moins gravement atteintes. Un sacrifice qui permet à la colonie de prospérer.”
Toujours est-il qu’une fois tirées d’affaire, les fourmis amputées parviennent à poursuivre leur vie d’insecte. « Les fourmis sont capables d’atteindre des vitesses de course similaires à celles des fourmis en bonne santé, malgré leur jambe ou deux en moins », explique Erik Frank. Une preuve de l’intérêt du sauvetage entrepris par les fourmis « infirmières ».
Les blessés graves sacrifiés
Mais quand ils savent qu’aucun espoir n’est permis quant au pronostic vital d’une blessée, les sauveteurs ne s’attardent pas sur son sort. Des fourmis amputées de cinq pattes par exemple, sont abandonnées sur le champs de bataille. Se sachant condamnées, elles se débattent pour empêcher leur propre sauvetage, au profit de leurs sœurs de combat moins gravement atteintes. Un sacrifice qui permet à la colonie de prospérer.”
Spoiler:
“Les chercheurs ont observé les blessées être lavées et soignées: "Les fourmis tiennent le membre blessé de leur congénère dans leurs mandibules et lèchent directement la blessure", raconte Erik Frank. Une des choses qu'il faudra déterminer, c'est la nature de la substance que les insectes appliquent aux blessés.
Le traitement est efficace: après une heure seulement, la blessure s'est refermée et les fourmis pourront repartir au combat. "Si on empêche le traitement, on constate que les fourmis meurent dans 80% des cas, dans les premières 24 heures", précise le biologiste.
(...)
La blessée replie même ses pattes sous son abdomen pour faciliter le transport. Quant aux fourmis trop grièvement atteintes, elles n'émettent pas de phéromones et ne sont donc pas secourues. Les individus morts sont souvent mis à l'écart.”
Le traitement est efficace: après une heure seulement, la blessure s'est refermée et les fourmis pourront repartir au combat. "Si on empêche le traitement, on constate que les fourmis meurent dans 80% des cas, dans les premières 24 heures", précise le biologiste.
(...)
La blessée replie même ses pattes sous son abdomen pour faciliter le transport. Quant aux fourmis trop grièvement atteintes, elles n'émettent pas de phéromones et ne sont donc pas secourues. Les individus morts sont souvent mis à l'écart.”
Spoiler:
Merci Christelle
merci NIki
En fait, c'est Nuts qui a initié le sujet :
En fait, c'est Nuts qui a initié le sujet :
Je ne savais pas pour les fourmis qu'ils étaient capable de diagnostiquer une blessure !
Je savais déjà qu'elles étaient intelligente cependant.
Savez-vous que ce que les personnes qui ont recours à la chirurgie esthétique anti-rides ont des injection du poison le plus toxique au monde ; le botox ou toxine botulique. Un bol suffirait à tuer la Terre entière. Comment cela se fait que cela n'a pas été interdit? Les lobbyes ? Les pressions des mannequins ?
Je savais déjà qu'elles étaient intelligente cependant.
Savez-vous que ce que les personnes qui ont recours à la chirurgie esthétique anti-rides ont des injection du poison le plus toxique au monde ; le botox ou toxine botulique. Un bol suffirait à tuer la Terre entière. Comment cela se fait que cela n'a pas été interdit? Les lobbyes ? Les pressions des mannequins ?
tu veux interdire quoi ? une toxine bactérienne ? tu vas avoir du mal à éradiquer toutes les bactéries de la planète !
surtout que...
le saviez tu ?
la toxine botulique est utilisé en médecine :
La toxine botulique est utilisée dans le traitement symptomatique des dystonies, terme qui désigne un trouble moteur caractérisé par des contractions musculaires involontaires, soutenues, responsables de postures ou de mouvements anormaux parfois très invalidants, en particulier dans le blépharospasme (contracture des orbiculaires palpébraux), le torticolis spasmodique ou le spasme hémifacial...
Limitant l’excès de transmission neuromusculaire, la toxine est aussi utilisée dans le traitement de la spasticité musculaire, en particulier du membre supérieur après un accident vasculaire cérébral ou encore chez l’enfant infirme moteur cérébral dans les déformations en équin du pied.
Pour stopper les fuites urinaires
Pour supprimer une transpiration excessive
(...)
________________________
Bordeaux : 15 cas recensés, dont 10 hospitalisés et 1 décès.
Suite au signalement de plusieurs cas de botulisme en lien avec la consommation de sardines artisanales dans un restaurant à Bordeaux, Santé publique France rappelle les mesures d’urgence à adopter pour toutes les personnes ayant fréquenté cet établissement.
https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2023/cas-de-botulisme-alimentaire-a-bordeaux-15-cas-recenses-dont-10-hospitalises-et-1-deces.-point-de-situation-au-14-septembre-2023
surtout que...
le saviez tu ?
la toxine botulique est utilisé en médecine :
La toxine botulique est utilisée dans le traitement symptomatique des dystonies, terme qui désigne un trouble moteur caractérisé par des contractions musculaires involontaires, soutenues, responsables de postures ou de mouvements anormaux parfois très invalidants, en particulier dans le blépharospasme (contracture des orbiculaires palpébraux), le torticolis spasmodique ou le spasme hémifacial...
Limitant l’excès de transmission neuromusculaire, la toxine est aussi utilisée dans le traitement de la spasticité musculaire, en particulier du membre supérieur après un accident vasculaire cérébral ou encore chez l’enfant infirme moteur cérébral dans les déformations en équin du pied.
Pour stopper les fuites urinaires
Pour supprimer une transpiration excessive
(...)
________________________
Bordeaux : 15 cas recensés, dont 10 hospitalisés et 1 décès.
Suite au signalement de plusieurs cas de botulisme en lien avec la consommation de sardines artisanales dans un restaurant à Bordeaux, Santé publique France rappelle les mesures d’urgence à adopter pour toutes les personnes ayant fréquenté cet établissement.
https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2023/cas-de-botulisme-alimentaire-a-bordeaux-15-cas-recenses-dont-10-hospitalises-et-1-deces.-point-de-situation-au-14-septembre-2023
Ah oui il y a quelques effets positifs que j'ignorais. Après tout est question de dose. Même l'oxyde de dihydrogène peut être toxique à forte dose.
FxJumper
Nuts
Nuts
Message effacé car complètement hors sujet.
De plus, il est interdit de parler de politique sur le forum.
De plus, il est interdit de parler de politique sur le forum.
[Omar Sy et Fred Testot]
En 2008, la chaîne de restauration rapide Quick crée des hamburgers à leur noms, le Fred burger et le Omar burger
En 2008, la chaîne de restauration rapide Quick crée des hamburgers à leur noms, le Fred burger et le Omar burger