Il a été donné les résultats d'une étude (journal "Le Monde" mais article accessible que sur abonnement donc je fais un petit résumé) incluant 4 244 adultes présentant un syndrome de détresse respiratoire aiguë lié à une infection à SARS-CoV-2, admis en réanimation entre le 25 février et le 4 mai dans 138 hôpitaux, surtout en France, mais aussi en Belgique et en Suisse:
69 % sont en vie, et le taux de mortalité a baissé de 42 % à 25 % au fil du temps.
il s’agit surtout d’hommes (dans 74 % des cas), dont l’âge moyen est de 63 ans. Les trois quarts sont en surpoids (41 % étant obèses), près d’un sur deux est hypertendu (48 %) et 28 % sont diabétiques. Seulement 7 % sont immunodéprimés et 4% sont fumeurs actifs.
« Contrairement à l’image qui a pu être véhiculée, il ne s’agit pas de personnes extrêmement fragiles, mais plutôt de Français moyens, “bons vivants” souligne le professeur Alexandre Demoule, président du conseil scientifique du Réseau européen de recherche en ventilation artificielle (REVA). C’est un profil assez différent des patients avec une grippe sévère; 25 % de ces malades ont moins de 54 ans.
Le taux de mortalité à trois mois chez ces 4 244 patients est de 31 %. Il est donc plus faible que dans les séries américaines et britanniques (de l’ordre de 40 % à un mois) et chinoises (mortalité à un mois supérieure à 50 %).
Le pronostic vital a nettement évolué entre le début et la fin de l’étude, passant de 42 % à 25 %. Parallèlement, la proportion de malades intubés et ventilés a diminué, tandis que celle des ventilations non invasives augmentait.
L’analyse de la cohorte Covid-ICU a permis aussi de mieux identifier les principaux facteurs de risque associés à un mauvais pronostic, de façon indépendante les uns des autres : âge, obésité, diabète, immunodépression, atteinte rénale, temps court entre le début des symptômes et l’admission en réanimation. L’hypertension artérielle n’est en revanche pas apparue à elle seule, de manière indépendante, comme un facteur de mortalité.
Enfin les auteurs confirment que les patients atteints du Covid-19 qui arrivent aujourd’hui dans les réanimations ont exactement le même profil que ceux de la première vague.
L'article termine par un appel (légitime) à subvention pour poursuivre l'exploitation des données: "Aucune nouvelle inclusion n’est prévue, faute de moyens financiers et humains pour gérer la cohorte."
florilège de réponses relevées parmi les commentaires des lecteurs:
Flute ! Cette saleté tape plutôt dans les bons vivants. Il va falloir tenter de vivre avec les pisse-froid qui eux, seront toujours là.
**************************************************************************************
Ayant remarqué très tôt les articles disant que les patients obèses avaient plus de (mal)chances de décéder du Covid-19 que les autres, je me suis soumis à un régime de cheval pour essayer de perdre 30 kg le plus rapidement possible. Et bien c'est fait aujourd'hui en huit mois ! Et vous savez quoi ? du coup mon hyper-tension et mon diabète se sont envolés aussi. Bien sur, mon médecin me disait de perdre du poids à chaque fois que je le voyais et je disais "oui, oui" et je pensais "bof". Donc d'un certain point de vue, le Covid m'a permis de rétablir mes priorités.
**************************************************************************************
"Aucune nouvelle inclusion n’est prévue, faute de moyens financiers et humains pour gérer la cohorte."
C'est vrai c'est pas comme si cette épidémie allait coûter des centaines de milliards.. Parfois on a envie de se taper la tête contre les murs devant des situations aussi absurdes..
**************************************************************************************
Pas un mot sur la prévention ? Manger moins, moins de sucre, faire du sport, moins regarder le journal télévisé, etc...