La solitude du trader sur compte propre

A propos du 1 et 2, identité par le regard de l'autre, ne peut-on pas dire qu'il y a des situations où l'on est heureux seuls et où la présence d'autrui viendraient casser ces furtifs moments de bonheur ?

Encore un exemple tout bête, mais qui m'est arrivé aujourd'hui : je suis allé me promener sur les petites routes de campagnes avec mon chien. Il faisait gris, moche et froid. Mais à un moment, un on de soleil a percé et a éclairé l'endroit où j'étais. Eh bien je me suis arrêté deux minutes, le temps de profiter de cet instant. C'est tout simple, mais j'étais juste "bien", j'avais l'impression à ce moment de n'avoir besoin de rien ni de personne. C'est ce que j'appelle les "moments parfaits" et je sais que certaines personnes ressentent aussi ces moments (souvent banals en plus) où l'on est tout simplement heureux, heureux d'être là, heureux de vivre ce moment unique. Je pense que c'est un aspect qui est développé dans la psychologie, il me semble que j'avais lu ça un jour...

Ces instants ne durent jamais longtemps, pas plus de deux minutes, mais donnent une énergie folle.

Oui Benoist.

La différence se situe entre le par et le pour. D'où la complexité de ma réflexion actuelle. Dois-je agir et recevoir "par" le regard de l'autre ou "pour" le regard de l'autre.

Dans le "par", tu attends une reponse sur ton toi. Dans le "pour", tu n'es que pour l'autre.

De mon point de vue, je penche pour le "par". Le "par" est un échange, le "pour" est une aliénation.

D'où l'emploie du terme égoïsme!

Le "pour" peut devenir dévastateur pour soi, le "par" est plus équilibré.

Je suis peut être dans le faux dans ma réflexion...

whaou !! tu m"as donné mal à la tête : le "par", le "pour" ...

si tu es heureux , ouvert , curieux de l'autre , accessible , ton "bonheur" passe directement chez l'autre : c'est l'aura, les ondes "positives"

Après , réfléchir au pourquoi du comment .... j'ai passé le cap

Le pour c'est l'esclavage

salut benoist et tous

je suis au bureau donc peu de temps mais je ne peux pas ne pas poster.
Ce post de benoist est super mais je veux souligner que j'ai travaillé à la maison, nota pour trader à coté librement , et cela ne m'a pas convenu du tout. Je n'arrive toujours pas à l'expliquer (manque de place, déprime, pas de séparation public privé je ne sais pas...)d'autant que je cherche absolument cette liberté et que la réussite en trading représenterait pour moi la possibilté de quitter mon job de fonctionnaire (pas si mal entre nous),à tel point que je me dis que mes échecs en trading ont cette eur comme origine (réussite trading = solitude)
Actuellement je vais faire une mutation et je n'aarive pas à penser ce choix vous le sentez je ne suis pas clair
Benoist viens prendre un pot à paris pour que nous puissions en discuter !
phili711

ont cette peur

Rien à voir : pour "ont cette peur, Amarantine m'a expliqué que tu peux corriger ton texte en cliquant sur "éditer", tu modifies et tu renvoies.

Bonjour,

Mon avis :
Si tu es intraday trader, oui la question peut se poser. Et encore ca dépend des gens et des caractères.
En outre, si tu es mal entouré au turbin (comme l'a souligné Benoist), il vaut mieux être seul chez soit à bosser sur ces trades et profiter de ses proches une fois la journée de travail fini. Perso, je travaille dans un domaine technique et j'ai souvent été entouré de gus pas très compétents dans mon travail,qui font un peu n'importe quoi et qui veulent passer pour des experts. Donc oui, le trading à domicile, ca serait mieux.
Perso, je me connecte vers 17h pour commencer à bosser, je préfère ouvrir et clôturer mes positions en fermeture.
Ensuite, en trading pour compte propre, je suis réaliste, avec mes moyens plutôt sommaires, je ne cherche pas la fortune. J'aspire plutôt à un mode de vie indépendant, comme le souligne d'autres membres du forum.
Les personnes qui touchent au moins 5000€ en moyenne par mois toutes années confondues chez les PP français, cela ne doit même pas représenter beaucoup de de traders pour compte propre qui font cela à temps plein étant donné que les stats disent que 90% perdent de l'argent.

Sympa ce sujet.

Si le trading peut me passer d'un chef tant mieux... Mais si je quitte mon boulot, au revoir toutes les (très) jolies collègues qui m'entourent au quotidien!

Plus sérieusement, bien que cela soit vrai pour les jolies collègues, j'ai un boulot avec énormément de contacts sociaux, et je pense que j'aurai du mal à m'en passer totalement...

Passer à 80%, voir 50% si je gagne vraiment bien est une bonne alternative selon moi.

Pouvoir prendre des congés sans solde sur un coup de tête sans me préoccuper de la somme que je perdrais serait également très sympa!

Miju > en psycho on dit que l'on se créer une identité par le regard de l'autre (les parents...) mais qu'il ne faut pas vivre pour le regard des autres

Cela n'est vrai que dans un système de pensée où toute psychologie est individuelle ("Je" suis maître de mes désirs, donc "Je" ne dois pas vivre pour le regard des autres car sinon je suis esclave d'autrui et ne peux "m'accomplir" dans la vie). C'est la psychologie classique.

A l'inverse, si on considère la psychologie que comme inter-individuelle (cf. Oughourlian, Girard : il n'y a de psychologie possible que dans le rapport à autrui, et les constructions freudiennes sont mythiques), alors c'est une illusion et il faut accepter de vivre pour le regard d'autrui. Et c'est précisément dans l'acceptation de notre entière et total dépendance à autrui que démarre une possible et difficile conversion au bonheur.

En ce sens, l'anecdote de Miju est intéressante : sa liberté n'est pas dans un choix individuel, mais paradoxalement d'accéder au désir d'autrui, en toute conscience.

Il y a je trouve une ambiguïté forte dans le mot liberté sur les échanges de cette file, notamment par rapport au trading personnel. Je ne crois pas que l'activité de trading (pour compte propre) rende libre. Cette activité, pour les "10%" de traders compétentes, "libère" du temps : c'est pas mal déjà, mais ce n'est pas tout à fait la même chose "qu'être libre"

La véritable liberté est je pense à chercher ailleurs, spécifiquement dans ses rapports à autrui.

Voilà pour mon grain de sel

Waouh! Ca fait rêver!
Du haut de mon petit portif j'étais loin d'imaginer qu'on puisse vivre de ses trades. J'imagine qu'il doit falloir un capital de départ énorme pour en arriver là.
Personnellement j'ai la chance de travailler au sein d'une bonne équipe mais cette situation est rare et généralement éphémère. Si j'avais la possibilité de m'affranchir des longues heures de transport, de la course permanente entre la pointeuse, les grèves SNCF, les rendez-vous des enfants et les regrets de la petite que sa maman ne puisse pas l'amener à l'école chaque matin, je ne me ferais pas priée :musique:
Voir les gens que l'on a envie de voir quand on a envie de les voir, sans être obligé de passer des journées entières avec des collégues qui nous sont imposés et un chef de service qui nous met la pression ça doit quand même être bien agréable!

- Nanoue, avant toute chose:
Je te conseille vivement de retourner dans ta présentation afin de lire le lien très attentivement le lien que je t'ai donné. C'est indispensable afin de soulager la modération et afin que tu ne commettes pas d'erreur par ignorance des règles qui régissent ce forum.
Là par exemple, le s tations sont interdites et l'explication en est donnée dans le lien.
Merci d'en prendre connaissance.

Non, pas de capital énorme de départ, mais juste une énorme persévérance et économiser pendant des années afin de l'obtenir et également l'énorme courage de se lancer sans aucune certitude, aucun filet de secours, beaucoup de courage pour comprendre, travailler, tester, s'adapter, de ténacité et de patience...
Mais avant tout être passionné. Benoist, par exemple a perdu pendant 15 ans avant de devenir profitable.