Je viens de lire l'article. La volonté de démonstration qui s'appuie sur la réalisation de 3 conditions simultanées est extrêmement contestable.
Condition 1 Il faut que la conscience, telle qu’elle se manifeste par exemple dans la tête de tout un chacun, soit entièrement compréhensible en termes matériels. C’est là une position philosophique matérialiste.
??? Il n'est pas nécessaire de comprendre pour créer, cela peut être le fruit du hasard.
2 - Si la première condition est remplie, il faut encore que le comportement de la matière impliquée dans l’émergence de la conscience soit entièrement compréhensible en termes calculables.
Ensuite, l'auteur nous indique que cette condition a été démontrée fausse par Penrose.
Pour moi cela relève d'une pure manipulation mentale (je te laisse croire qu'il faut démontrer A alors que je vais te montrer dans quelques instants la démonstration de A barre. Donc comme je t'ai embrouillé avec la pseudo nécessité de démontrer A, j'arrive à mon cqfd) s'appuyant de surcroît sur un argument d'autorité.
3 - Enfin, si les deux premières conditions sont vérifiées, il faut que cette conscience supposément compréhensible en termes matériels uniquement, et en termes calculables et déterministes exclusivement – il s’agit ici de la conscience qui se trouve dans le cerveau de l’inventeur – soit capable de concevoir le fonctionnement d’une autre conscience, celle que l’inventeur cherche à créer.
Non mais franchement, tu ne vois pas qu'on est en plein délire ?
L'auteur cherche par tout moyen et notamment une prose brillante à démontrer une croyance...
Une analogie:
Depuis quand faudrait il plusieurs doctorats en chimie, sciences des matériaux, neurobiologie, thermodynamique etc... pour qu'un chef cuisinier puisse concocter une recette qui ravira tes papilles et ton esprit ?
Aujourd'hui la nature de la conscience est très peu connue, son origine, ses frontières...
il y a de nombreuses hypothèses.
Si l'on aborde l'intelligence et la conscience animale, on en perçoit encore plus la complexité.
Pour autant même si nous n'en comprenons que des bribes, nous percevons leur existence.
L'auteur réduit implicitement son champ de commentaires et de critiques à l'univers strictement numérique et quantifiable tel que celui du concept des machines de Turing.
Or aujourd'hui les recherches progressent sur des ordinateurs quantiques, idem sur des ordinateurs biologiques où les fonctions de transfert ne sont plus nécessairement aussi simples qu'une porte NAND, du tout ou rien.
Avec les algorithmes actuels, les développeurs ne "savent plus ce qu'il se passe" à l'échelle de chaque neurone. Ils constatent les résultantes des mécanismes implémentés.
Les calculs présentés dans l'article sont amusants mais ils ne correspondent plus à la réalité depuis longtemps, à présent avec par exemple des opérations de convolution tu peux réduire d'un facteur d'un million le nombre de neurones requis pour réaliser certaines opérations.
Enfin bref, je rejette la pertinence du lien présenté. Il ne sera utile qu'au lecteur très attentif.
Sinon, 20-25 ans.... oui ce n'est pas démontrable. Ce ne sont que des lectures cumulées.
Lorsque l'on parle d'ia forte, l'une des interrogations concerne justement le "type de conscience" qui émergera qui sera d'une nature différente de ce que nous connaissons de nous même. Au même titre que ta conscience est probablement différente de celle d'un lézard ou d'un éléphant

Cela dit, aujourd'hui toutes les grandes nations et notamment les USA et la Chine sont engagées dans une course à l'ia. L'enjeu est identifié comme crucial dans la compétotoon des nations. (le fait qu'il y ait compétotoon sera regrettable pour certains, disons que c'est un fait)
Aujourd'hui les grands groupes du numérique sont le splus en pointe sur le sujet, grâce à des ressources financières allouées au sujet bien supérieures à celles que nombre d'états peuvent mobiliser. Dans certains endroits, notamment en Chine, il n'y a quasiment aucune barrière légale ou mentale pour explorer tout nouvel horizon, collecter tout type de data afin d'alimenter la croissance des ia s.
Au rythme des progrès fulgurants, deux ou trois décennies semble être l'ordre de grandeur.
Et certaines ia s faibles peuvent dès aujourd'hui réaliser des tâches intellectuelles inaccessibles à tout humain contemporain