Variants du VIH chez différents patients en fonction du temps :
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Chaque patient possède des variants viraux qui lui sont propres, comme en atteste le regroupement des séquences par individu, soutenu par des valeurs de bootstrap maximales (les bootstraps signent la robustesse de la monophylie à un nœud). Plusieurs variants coexistent chez un patient à un instant donné, mais par soucis de simplicité, cette propriété n'a été illustrée que pour le patient K. Au cours du temps, de nouveaux variants apparaissent, certains étant plus efficaces et remplaçant ceux préexistants. Les derniers variants apparus possèdent les séquences les plus divergentes, comme en atteste la longueur des branches qui augmente avec le temps post-infection. Cet arbre phylogénétique a été obtenu par la méthode de Neighbour Joining à partir de 403 pb de la région env de l'ADN viral. Il a été généré grâce au logiciel MEGA à partir d'un sous-ensemble du jeu de données de la référence 8.
Cette extraordinaire variabilité du VIH est liée à son cycle de réplication très rapide (108 à 109 virions peuvent être produits chaque jour) et à son taux de mutation et de recombinaison élevé. Au cours de la réplication, le VIH mute et de nouveaux variants dérivés apparaissent.
Dans un environnement donné, les mutations qui apparaissent peuvent avoir trois types de conséquences :
(i) la plupart des mutations sont délétères (dans le sens où elles conduisent à l'inactivation de gènes codant pour des protéines importantes du cycle viral), les variants qui les portent sont donc rapidement
éliminés par la sélection naturelle, faute de pouvoir à leur tour se multiplier ;
(ii) certaines mutations sont bénéfiques, conférant un avantage (en terme de survie ou de reproduction) aux variants qui les portent, qui deviennent dominants dans la population ;
(iii) d'autres mutations n'ont pas de conséquences et ne sont donc pas soumises à la sélection.
Une modification de l'environnement (suite à la prise de molécules à effet thérapeutique)
peut néanmoins changer la donne.
Ce graphique, illustre l'effet de l’environnement sur le VIH (et donc pour le Covid, des confinements et des non confinements. Mais l'environnement c'est aussi l'alimentation, le sport, le tabac...) :
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Les mutations du VIH peuvent avoir trois types d'effets. (1) Délétère : le variant affecté est contre-sélectionné et disparaît. (2) Neutre : le variant est différent au niveau génétique mais se comporte de la même façon que la souche mère dans l'environnement au sein duquel il apparaît. (3) Bénéfique : le variant est favorisé (meilleure capacité à combattre le système immunitaire du patient et donc à s'y multiplier) et se répand dans la population. L'effet d'une mutation est dépendant de l'environnement dans lequel elle apparaît : le variant rouge est favorisé dans l'environnement A mais pas dans le B, et inversement pour le variant vert.
Je crois que je viens de faire la démonstration scientifique que l'environnement influence la sélection naturelle des virus. Charge à mes contradicteurs de démontrer que cela est faux.
https://planet-terre.ens-lyon.fr/article/selection-VIH-pinsons-Darwin.xml