Les angoisses apparaissent, ma belle mère va arriver et rester 3 jours comment vais je tenir ?, mais c'est quoi ce cadeau pour mon neveu ? le dernier sabre Jedi mais en jaune uniquement, je vais trouver ça où ? Et les joies, souvenirs d'enfance qui remontent voire quelques frustrations grandement utiles à posteriori (bon cette année j'achète une carabine à flèche à mon fils même s'il en veut pas, celle que je n'ai pas eue quand j'étais petit, il ne connaît pas sa chance).
Et dans cette fébrilité consommatrice, œuvrant au redressement national, celui de 2007 pas celui de 1941, au milieu des marchés de Noël vantant les produits de l'artisanat local (comprendre terrien), une pensée surgit : déjà un an. Comme le temps passe vite, de plus en plus vite, j'ai beau serrer de plus en plus fort les grains de sable dans ma paume, ils s'écoulent de plus en plus vite, je n'ai pas fait 1/10 de ce que j'avais prévu, aucune résolution n'a été tenue bonne comme mauvaise et le temps s'en va inexorablement et je cours de moins en moins vite derrière lui. Durant cette trêve j'arrête de courir après rien, je prends le temps, je goutte au temps qui passe, je regarde mes proches, je leur parle, je partage avec eux. Une pause dans cette sourde course sans fin et fond. Gouter le moment. Je pose mon armure, j'arrête de guerroyer après des moulins à vent, je ressens chaque respiration. Et puis dans quelques jours on retourne au combat de la vie, on remet son armure pour encaisser les coups, le quotidien reprendra son droit sur nous, mais pendant 15 jours je vis dans ma bulle.
En 2016 cette fois ci c'est la Bonne année je vais être ce que je voudrais être. Oui en même temps ça va être difficile Bon pour 2020 c'est plus raisonnable :musique: il y a tellement de plaisirS dans l'insatisfaction.
Bon il aura un sabre rouge comme tout le monde, ça va lui apprendre la vie.