Hey les amis !!!!
J'ai remonté toute la file, bravo Chad, toujours pas de tabac, c'est la grande classe, bravo pour tous vos challenges, bravo à toi Traderlibre pour le tabac aussi.
Zeblob, cela ne va pas, c'est ça ? Pas de souci avec tes challenges choisis, mais tu dois en relever d'autres pas marrants du tout, j'ai bien compris ? Je suis désolé pour toi.
Cela fait longtemps que je n'ai ni donné ni pris de nouvelles, à cause de vacances scolaires (et donc pas mal avec les enfants), du boulot et surtout en suite d'un bon gros coup de mou des familles, je peux en parler maintenant, mais vertuchou la Blandine, il m'a bien mis par terre celui-là. Cela faisait un certain temps que cela ne m'était pas arrivé (je soupçonne d'ailleurs l'excellent chiendent partagé tout un we avec un ami à Nantes d'y être pour quelque chose, cela faisait en effet aussi longtemps que je n'avais pas fumé).
Bref, dans ces cas-là, même appeler mes meilleurs amis ou envoyer un mail me semble au-dessus de mes forces, donc poster sur Andlil, c'est carrément inimaginable.
La prochaine fois que cela m'arrive, je me dis que je pourrai créer une file "Et vous, quand vous êtes au fond du trou, vous vous dites quoi ?" Une file où on n'aurait le droit d'écrire qu'au fond du trou. Pour moi, cela pourrait donner ça :
Je suis totalement nul, je n'ai jamais rien réussi, je ne réussirai jamais rien, je suis ridicule, pitoyable, inintéressant.
Quand ça va bien, je trouve cela naze d'écrire tout ça, mais quand ça va mal, je fais plus que le penser, je le vis. Bordioul de merdume, pourtant, par rapport à avant, je crois qu'il y a un truc qui a changé, un truc dont tu parles plus haut je crois Zeb, ce truc, c'est une petite voix qui te dit : "t'es le dernier des derniers, on est tous d'accord, mais attention, ce n'est peut-être qu'une phase..." Cette idée que la déprime marche par cycle (et d'être conscient d'être dans une phase de ce cycle et pas condamné éternellement à vivre un down) est nouvelle pour moi.
Peut-être un effet positif de mon analyse psycho-trado-benoistienne.
Donc évidemment, au plus profond du truc, j'ai tout envoyé baladé, depuis juin je crois je n'avais que des semaines positives niveau challenges (allemand, piano, karaté), la semaine dernière, je n'ai rien fait.
Avec le recul, je me dis que mon trou n'a pas duré longtemps finalement.
Abandonner l'allemand, c'est une façon hyper puérile/ridicule/honteuse de faire ch. ma femme, comme dans le bon vieux temps de mon adolescence merdiquissime niveau moral, où ne pas aller en cours était le meilleur moyen de faire ch. ma mère. Désolé d'être si primitif question psychologie, mais je suis vraiment comme ça. Mais au fond, c'est peut-être moi que je veux faire ch. à mort, comme si je me tirais une balle dans le pied (pas le cran de viser la tête) pour éviter d'aller au combat.
C'est toujours la même chose alors ? Je me sens incapable de vaincre alors je joue les blessés pour avoir l'excuse de ne pas monter au front ?
Je ne sais pas, je revois très bien le moment où je ne fais pas mes 20 min d'allemand quotidiennes (5 fois par semaine), le moment où je ferme mon livre ostensiblement devant ma femme (qui ne remarque pas bien sûr), je n'arrive pas à analyser ce que je pense à ce moment-là. Il y a d'abord le "bien fait pour elle", c'est elle que je veux punir, c'est elle que j'accuse peut-être de tous mes maux actuels (idée qu'en France tout irait mieux ), alors qu'à Paris quand cela n'allait pas, je me disais que tout s'arrangerait à Hambourg. Ensuite il y a un abandon
total de tout, position du fœtus, dodo, je n'ai jamais pris de médocs (super peur de la chimie), mais je crois que c'est à ce moment que certains "s'abrutissent de somnifères", et je peux très bien imaginer cette envie. C'est peut-être un abandon devant une tâche qui me dépasse. Comme si on me demandait de déplacer une montagne, je commence à l'attaquer avec ma petite cuillère et je me dis "arrête, tu n'y arriveras jamais". Et j'ai raison, il est impossible de déplacer une montagne avec une petite cuillère. Mon problème, c'est que je crois que j'ai une petite cuillère, alors qu'en fait, je suis un géant.
Bon, je m'égare un peu, mais je rentre du karaté, j'ai bu 3 verres de rouge, je me sens d'excellente humeur, et écrire ici me donne un très agréable sentiment de raccrocher des wagons qui filaient sans moi.
Bon, je tiens à préciser que j'adore ma mère, et ma femme, à tête claire, ce qui est assez basique encore une fois.
Désolé de m'épandre, je me trouve tout bête à raconter ça mais je l'ai vécu, c'est un fait et je le revivrai, je le sais.
Je suis bien content de vous avoir retrouvé les amis ! Je vais maintenant chercher des nouvelles de Benoist, de -, je n'ai rien lu d'Andlil depuis des semaines.
Et j'espère des nouvelles de ZeBlob qui semble filer un noir coton, mais c'est peut-être moi qui transfère. Je suis très orgueilleux je crois. Je me dis qu'il y a dans toute déprime une grande part d’orgueil.
Orgueil + peur = déprime.
Humilité + confiance = moine zen 5e dan qui écoute du reggae là-haut sur la montagne en dodelinant de la tête avec une bergère complètement sous le charme.
Olé !
Bisou les loups !