Banques US : Trump enterre les régulations, le secteur s'envole !
Les valeurs bancaires étaient à la fête vendredi à Wall Street. Comme il l'avait promis, Donald Trump a signé deux directives en vue d'alléger la réglementation mise en place pour contrôler les risques bancaires après la crise financière mondiale de 2008.
A la clôture, le cours de Goldman Sachs a bondi de 4,6%, tandis que Morgan Stanley a pris 5,4%, Bank of America 2,5% JP Morgan Chase 3%, Wells Fargo 2,7% et Citigroup a gagné 3,1%.
Le président américain a ainsi ordonné un réexamen de l'ensemble des lois financières dites "Dodd-Frank" promulguées en 2010 par Barack Obama. Ces mesures étaient dans le collimateur à la fois des Républicains et du secteur financier, qui les dénonçaient comme un carcan, nuisibles tant pour les banques que pour les consommateurs.
La loi Dodd-Frank a notamment créé l'agence de protection des consommateurs (CFPB) et imposait aux banques de renforcer leurs capitaux propres et de se soumettre chaque année à un test de résistance évaluant leur solidité en cas de crise. A noter que toute modification importante de cette loi nécessitera l'accord du Congrès, mais Donald Trump y dispose d'une majorité républicaine, généralement favorable à une réglementation allégée.
L'association bancaire américaine ABA s'est rapidement félicitée de ces projets. Dans un communiqué, elle a appelé à "un réexamen attentif et prudent de Dodd-Frank qui devrait permettre de libérer le pouvoir de l'industrie bancaire".
La Fed sommée de cesser toute discussion réglementaire avec ses homologues mondiales
Toujours dans le secteur de la régulation financière, internationale cette fois, les Républicains s'en sont pris au rôle de la Réserve fédérale. Patrick McHenry, le vice-président de la commission sénatoriale des services financiers, a ainsi fait envoyé une lettre à Janet Yellen, la présidente de la Fed, la sommant de se retirer de toutes les négociations en cours sur la réglementation financière, que cela soit aux Etats-Unis ou à l'international dans le cadre du Comité de Bâle.
"Il apparaît que la Réserve fédérale continue de négocier des normes réglementaires internationales pour les institutions financières avec des bureaucrates internationaux dans des pays étrangers sans transparence, sans en rendre compte et sans autorité pour le faire. C'est inacceptable", s'est insurgé M. McHenry.