ecoman a écrit :Cela me suggere au moins deux reflexions :
1 - La theorie de Friedman n'etant donc une theorie valide (si elle est valide) que localement - ne considerant qu'un ensemble caracterise d'agents ("classe moyenne typique des années 50 60", aux Etats-Unis de surcroit), qu'en est-il des autres theories economiques ?
On a le même problème, les sciences économiques sont une "science" jeune, elles ont à peine 100 ans (dans le sens étudiées sérieusement à l'université). Elles sont donc souvent basées sur le vécu de la situation car on manque de recul, Keynes, Hayek en sont les exemplums. Le problème c'est qu'ensuite on calque Keynes ou Hayek à la situation actuelle, mais leurs écrits étaient par exemple liés à la situation en 1930 ou 1945 et non 2012...
ecoman a écrit :2 - Il existe au moins deux types de theories economiques : les pre- et post-mondialisation. Les premieres exprimant le comportement d'agents appartenant a des sous-ensembles finis de l'ensemble caracterise par les secondes.
D'ou ma question : quelles sont les theories economiques actuelles assez universelles d'un point de vue scientifique, pour englober la totalite des acteurs au niveau mondial ?
Il y a ma théorie personnelle qui est post-mondialisation et qui englobe la totalité des acteurs en faisant un pont entre la psychologie comportementale et les acteurs économiques. Comme je ne suis plus à la fac, difficile de la diffuser mais elle circule dans les cercles réservés surtout chez les anglos saxons caren France ont a du mal avec les interconnexions multi disciplinaires, chacun doit rester à sa place
C'est l'une des raisons qui m'a fait démissionner de mon poste de professeur et d'enseignant.
Plus sérieusement, reviens à Malthus, Ricardo et la théorie des avantages comparatifs et tu as une bonne base. Ricardo c'est déjà de la post mondialisation
C'est le paradoxe, on revient de plus en plus au classique.
ecoman a écrit :
A moins qu'il ne faille considerer une theorie par type d'ensemble - l'ensemble des agents a revenus eleves et a interaction forte, l'ensemble des agents a revenus faibles et a interaction faible, etc.. ? Qu'en pensez-vous ?
Je suis contre ces subdivisions, car il y a interconnexion globale et là tu repars dans l'erreur classique allez dans le micro pour en tirer des résultats macro. Pense direct macro
Benoist Rousseau a écrit :De nombreux économistes avaient mis en garde contre les idées de Friedman notamment l'école de Rome qui s'opposaient l'école de Chicago, elle préconisait une croissance zéro afin de préserver le niveau de vie globale de la population. L'idée était intelligente car comme la population ne cesse d'augmenter, se reproduit comme des lapins, imaginer une croissance infinie est absolument impossible.
ecoman a écrit :J'ai fait une rapide recherche sur l'ecole de Rome, c'est une ecole d'archeologie. Ca ne doit pas etre ca, je suppose..
Club de Rome, les économistes surnomment le Club de Rome l'école de Rome en référence (comparaison) à l'école de Chicago ou à l'école de Francfort. Ce surnom n'est pas encore diffusé auprès du grand public
ecoman a écrit :As-tu quelques noms, s'il te plait, de penseurs importants de cette ecole qui pourraient m'aider a appronfondir ?
Lis le rapport, c'est la première écologie politique, on se base dessus pour les concepts de croissance zéro, décroissance actuellement etc C'est le petit livre vert des opposants à la mondialisation qui étaient Tiers Mondiste jadis
Benoist Rousseau a écrit :Mais pour en revenir à l'école de Chicago, nous ne sommes plus dans une société où nous pouvons nous projeter du fait de la précarisation du contrat de travail : l'année dernière en France 90 % des emplois créés était des CDD d'une durée inférieure à une semaine.
ecoman a écrit :A ton avis, ce manque de visibilite a long terme augmente-t-il ou diminue-t-il la volatilite du comportement des agents ? Ou dit autrement, cela pousse-t-il l'agent a encore plus rationaliser son comportement ?
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Cela augmente la volatilité, sans projection, horizon limpide, la psychologie humaine prend le pas sur le rationalisme économique, on tombe dans le consumérisme de rattrapage (l'avenir étant anxiogène) donc cela favorise à mon avis le surendettement et la non rationalité économique. Tu n'as qu'à lire sur ce forum les posts qui datent de 18 mois, tu verras l'interaction entre horizon incertain et "délires" de fin du monde, fin du système économique, de l'Euro etc Le mot épargne a disparu du vocabulaire commun... Pour développer cela, tu dois aller plus sur Freud que Keynes. Anzieu est assez génial pour comprendre ce type de comportement sur le bouc émissaire (le trader), la psychologie des foules, comment les médias entretiennent cette angoisse etc
On est en novembre, tes questions me font penser à mes étudiants qui cherchaient des pistes pour leur mémoire
Ai je raison ?