Mais contrairement à cette étonnante idée reçue entendue et répétée maintes fois, le cuivre qu’elle contient est un produit toxique et polluant :
- Le sulfate de cuivre, utilisé dans la bouillie bordelaise, est la forme de cuivre la plus toxique pour l’homme,
- Les dégâts constatés sont une altération des tissus pulmonaires pouvant mener à une insuffisance respiratoire ou provoquer des lésions au foie comme des cirrhoses (OMS, 1977)
- Elle produit une pollution des sols car les plantes ne peuvent absorber tout le cuivre qui leur est appliqué,
- Cela détruit les champignons souterrains, les germes et les vers de terre qui constituent la vie des sols,
- Les particules de cuivre ruissellent vers les cours d’eau, elles sont toxiques pour les poissons et les autres organismes aquatiques.
- L’Inra décrit des sols viticoles français saturés en cuivre, avec des valeurs pouvant atteindre 200 voire 500 mg/kg, contre de 3 à 100 mg/kg dans les parcelles non traitées
En 1991, l’Union européenne envisageait d’interdire le cuivre à l’horizon 2002. De quoi laisser aux professionnels le temps de s’organiser et de mettre en place d’autres méthodes. Entre-temps, le lobbying est passé par là : Stéphane Travert, notre ministre de l’agriculture et de l’alimentation, vient de rappeler, 27 ans après, que « le cuivre est persistant dans l’environnement et toxique, aussi faut-il favoriser sa substitution partout où c’est possible »… tout en se prononçant pour la reconduction de son autorisation.
Pourtant des traitements alternatifs efficaces existent tels que le bicarbonate de soude (2 à 3 grammes par litre d'eau) ou le romarin à cinéole, une huile essentielle ayant donné de bons résultats (20 gouttes pour 5 litres d'eau).
https://www.60millions-mag.com/2018/07/12/les-degats-meconnus-de-la-bouillie-bordelaise-11882