Ça y est, on est vendredi (attention à vos gains !). J’aimerais vous dire que le temps est passé vite pour moi mais je crois que ça ne veut (presque) plus rien dire .
Etudier le temps, c’est comme tenir un flocon de neige dans sa main. Au fur et à mesure de l’étude, il fond entre nos doigts. Il passe trop vite. On n’en a jamais assez. Il fait son œuvre, et parfois, on le tue. Le temps nous dirige, mais si on le regarde de plus près, c’est une énigme. Peut-être la plus importante de l’Univers.
J'ai développé cette semaine l'idée que l'on pourrait devoir la notion de temps et l’émergence de ses caractères essentiels à la perception du changement et de la succession (la succession englobant les notions de l’antériorité et de la postériorité, on parlait justement de mouvement avec Alex44 hier !). Le temps nous demeure abstrait et insaisissable malgré la conscience très vive que l’on en a. Il est à la fois familier parce qu’il est partout et cependant il n’est nulle part car nous ne percevons jamais le temps comme tel.
Le seul qui ait véritablement un sens à nos yeux, à notre perception humaine, reste et restera le présent, dans son acceptation générale et non physique. Revenons alors pour finir cette semaine à quelque chose d’un peu plus terre à terre.
Le présent est le seul moment où nous pouvons agir. Même dans la théorie de l’univers-bloc, ou le passé, le présent et le futur coexistent, il y a un libre-arbitre. Epicuriens et stoïciens sont d’accord : il s’agit de se concentrer sur le seul moment où nous vivons, le présent. « S’en tenir au temps présent », selon l’expression de Pascal, et « ne pas errer dans des temps qui ne sont pas les nôtres ». Ce qui est bien avec le présent, c’est qu’il (semble ?) se répète(r), de sorte qu’il ne cesse pas à nos yeux, il serait peut-être alors notre manière d’accéder à l’éternité ?
Le temps du changement
« Il n’existe rien de constant, si ce n’est le changement. » Bouddha
Quoi qu’il arrive, le changement est perpétuel, nous l’avons vu. Beaucoup redoutent le changement, car il impliquerait par exemple la dénaturation ou l’incertitude (on sait ce qu’on perd, non ce qu’on gagne). Il y a pourtant bien peu de choses qui méritent qu’on en ait vraiment peur dans ce monde.
Voici une vidéo (très courte pour une fois) illustrant le paradoxe du bateau de Thésée, une expérience de pensée philosophique autour de l’être en changement. Ce sera ma dernière glissade vers le développement personnel qui, je crois, est fort apprécié parmi vous :
[youtube]https://youtu.be/PWud6qbSwug[/youtube]
Relativement au trading : nous avons l’habitude de gérer l’incertitude (tant bien que mal pour certains dont je fais encore partie). Nous nous préparons psychologiquement à maîtriser nos émotions. Nous essayons encore d’optimiser nos performances en adoptant une hygiène de vie spécifique… A force d’exercer ce contrôle sur nos vies, surtout s’il se réalise avec succès, sommes-nous (ou serons-nous) encore apte à transcender nos habitudes ? Cela vaut-il le coup de perpétuellement évoluer quand bien même les choses fonctionnent parfaitement ? La théorie de l’évolution nous rappelle à quel point le changement est non seulement nécessaire, mais vital.
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Pour conclure sur une note positive, que l’on estime que le temps existe ou non, ce qui est bien et encourageant, c’est que rien ne reste identique, tout devient. Sur ce, je vous souhaite à tous le meilleur, dans votre trading et avant tout dans vos vies, et je vous dis à bientôt pour de nouvelles ouvertures .
Petit éveil matinal : L’histoire de la grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite
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Voici le calendrier économique du jour :