Comme il faut battre le fer quand il est chaud, pourquoi attendre ?
Ce samedi, après avoir consciencieusement préparé ma navigation, je m’exécute.
Sommeil √
Essence √
Radio √
Tout est dans le vert, on peut continuer.
A l’aller, tout s’est bien passé malgré un vent du N-E bien marqué mais que j’avais anticipé. Mes messages à Pontoise puis à Beauvais sont corrects et mon utilisation du VOR m’amène parfaitement sur SW. J’avais anticipé une base main droite et c’est l’option que je choisi quand la contrôleuse me propose l’alternative avec une verticale terrain et intégration vent arrière.
C’est à ce moment que le vent m’a posé le plus de soucis.
En base, il est devenu vent de travers 90° et m’a bien déporté.
Puis en finale, j’ai mal anticipé sa force et me suis retrouvé en dessous des 1,3 Vs.
Posé, pas cassé !
Bien que l’exercice du jour étant une navigation vers Beauvais, Julien me propose de faire un TDP à Beauvais pour retravailler cette finale.
Je vais avouer qu’il y a encore du boulot ! Ça tombe bien, ma formation n’est pas terminée
Au retour, en accord avec la contrôleuse, on décide de partir main gauche afin de ne pas perturber un A320 qui décollait en piste 12. Tout se passe bien, je retrouve mon point SW, je dis au revoir à la dame et contacte Pontoise, puis … plus rien !
En fait, le retour me semblait facile, c’est tout droit, j’ai bien préparé ma nav et mis à part que je vais rentrer plus vite que je suis venu, le vent n’aura pas d’impact sur ma route. J’ai 10 minutes devant moi et une légère torpeur m’envahi.
Je ne détecte pas que Julien à bidouillé les fusibles pour simuler une panne.
La visibilité est moins bonne qu’à l’aller et j’ai du mal à prendre des points de repère au loin, mais je ne prends pas ma carte pour valider que je ne dévie pas de ma route.
Le trafic radio s’intensifie, le contrôleur me demande de monter à 2000 alors qu’il m’avait demandé d’être en dessous lors du premier contact.
C’est en arrivant à la verticale de Pontoise que Julien me demande si je sais où je suis. En fait, j’étais censé laisser le terrain 3 Nm sur ma gauche …
Bref, c’est mieux que la dernière fois, mais je suis retombé dans le travers de la navigation facile qui me ramène vers un endroit que je crois connaitre et à cet instant, j’ai arrêté de piloter mon avion.
Je vais digérer cette erreur et préparer ma prochaine destination vers Mortagne au Perche.