Bonjour à tous,
Photographier les enfants
Elena Shumilova
Positionnez l’appareil photo au niveau des yeux de l’enfant.
Sauf si vous avez une intention particulière, (contre plongée comme sur la photo de Lundi) n’hésitez pas à vous mettre à genoux pour les photographier (ou même à plat ventre pour les bébés).
Vous pouvez les faire rigoler, bouger si vous voulez mais ce n’est vraiment pas une obligation.
Encore moins que les adultes, les enfants ne savent pas poser. En leur demandant de faire risette à l’objectif, vous risquer d’avoir du mal à récupérer quelque chose d’intéressant.
Vous ferez une belle photo si vous êtes patient et capturez un moment où ils réfléchissent, ou ils font quelque chose qui les accapare.
A mon sens, sortez votre téléobjectif et faites-vous oublier. Attendre le moment parfait pour intervenir…ça vous parle ?
N’hésitez pas à vous mettre en mode rafale, une belle expression ne dure qu’une fraction de seconde.
Mariya Ilmaz
Valeria Paulina
Tentez la photo sans flash ! Diaphragme ouvert à fond. En priorité diaphragme, la vitesse va tomber en dessous du raisonnable, il faut que l’enfant reste parfaitement immobile. Un petit flou de mouvement peut être acceptable voire même apporter quelque chose. Vous pouvez pousser les ISOs en fonction de la qualité de votre appareil. Le challenge est d’avoir les yeux nets. Là-dessus pas de concession possible. Mitraillez, dans le tas vous en aurez une de sympa, promis !
Tatjana Kaufmann
Notez le premier plan flou qui renforce l’idée du « pris sur le vif », à la dérobée. Diaphragme ouvert à fond et branches proches de l’objectif.
Photographier des enfants en mouvement
Un enfant, s’il bouge, risque d’être flou alors privilégiez les endroits bien éclairés pour pouvoir monter en vitesse (priorité vitesse)
1/250s est un minimum. Courir c’est 1/500s. Sauter 1/1000s. Voilà pour le flou de mouvement.
Fermez le diaphragme vers f/8 afin d’avoir de la profondeur de champ et ne pas risquer le flou de mise au point. A F/11 vous ne risquez plus rien mais il faut suffisamment de lumière. Evidemment, plus vous fermerez le diaphragme et moins vous aurez de flou d’arrière-plan. Un équilibre à trouver.
Sur l’écran de contrôle de l’appareil il est difficile de vérifier s’il on est net alors n’hésitez pas à zoomer dans la photo que vous venez de prendre. Rien de plus frustrant que de faire une jolie série et de se rendre compte que tout est flou une fois visionné en grand.
Vous ne craignez pas grand-chose à sortir le flash en extérieur. Peu de risque d’ombre portée inesthétique et cela peut vous permettre d’exposer correctement votre photo. L’utilisation et le réglage du flash en extérieur nécessiteraient une semaine d’ouvertures à eux seuls…
Christian Lechtenfeld
Vous sentez le déséquilibre sur cette photo ? L’enfant est cadré plein centre alors que son pied vient déséquilibrer l’harmonie de la photo. Ça tombe bien, on est sur une balançoire. Le cadrage et la composition sont au service des émotions que l’on veut transmettre.
Jaromir Chalabala
Le flou d’arrière-plan ou Bokeh pour les intimes
Pour que votre fond soit le plus flou possible, voici les règles à respecter :
1_ Diaphragme de l’objectif ouvert à fond (ou fermé d’un Stop si aberration)
2_ Focale la plus longue possible (zoomer à fond)
3_ Le sujet est le plus près possible de l’objectif. (Je sais, cela va à l’encontre du 2 mais là on parle optique. Il faut faire des compromis bien sûr)
4_ Le fond est le plus loin possible derrière le sujet
5_ Le capteur est le plus grand possible (Là on n’y peut rien, à part changer d’appareil !)
L’allure du bokeh dépendra aussi de la nature du fond qui devra être de préférence relativement uni mais avec des nuances pour que votre bokeh « vive » quand même. Le nombre de lamelles du diaphragme et leur forme influent aussi sur le « crémeux ».
Attention, avec un diaphragme ouvert à fond, la profondeur de champ sera ultra faible (classiquement quelques millimètres sur un portrait serré) donc la mise au point devra être irréprochable. Attention aux yeux, s’ils ne sont pas sur le même plan focal il y a un risque qu’un des deux soit flou et ça, ça fait vraiment bizarre !
La lumière
La photographie, comme son nom l’indique, c’est avant tout la lumière qui va éclairer votre sujet.
La très grosse partie de la création d’une photo intéressante est l’obtention d’un éclairage satisfaisant.
Evidemment, l’idéal est d’avoir des flashs et des boites à lumière (j’en ai qui font 2 m de diamètre ) mais là on sort des trucs et astuces !
On peut très bien se débrouiller avec une fenêtre à la condition que le soleil n’éclaire pas directement le modèle (ombres très dures)
Il y a des jours où le temps est couvert et où l’on a une belle lumière, diffuse, le brouillard est l’idéal.
On peut utiliser le flash (cobra ou intégré) de l’appareil mais à la condition de le diriger vers une grande surface (mur ou plafond) ou de placer devant lui une feuille de papier blanche pour diffuser. Jamais en direct, c’est un carnage !
Plus la source de lumière sera proche du modèle et plus les ombres seront douces. Je sais, cela peut paraitre paradoxal mais ce qui compte c’est la taille relative de la source par rapport au modèle. C’est pour cela que le soleil crée des ombres très dures, il est très puissant et sa taille est très petite par rapport au modèle. Peut-être avez-vous déjà vu les parapluies et boites à lumières sur les lieux de shooting. C’est justement pour avoir une source de lumière qui soit grande par rapport au modèle et donc pour avoir une transition douce entre les zones éclairées et celles à l’ombre.
Les progrès techniques font que la sensibilité des capteurs augmente (ISOs) sans pour autant trop augmenter le bruit. Si vous avez accès au réglage de la sensibilité, il vaudra mieux l’augmenter plutôt que d’utiliser le flash en direct, quitte à faire subir un traitement anti bruit à votre image (Lightroom fait ça très bien)
Toujours grâce aux sensibilités toujours plus grandes, vous pouvez envisager d’utiliser la lumière de lampes sur pied, de lampes de chevets etc. L’intensité lumineuse décroissant comme le carré de la distance, si l’on recule à deux mètres une lampe qui était à un mètre du modèle on aura 4 fois moins de lumière. Neuf fois moins à trois mètres etc. il faudra donc laisser les lampes proches, voire même visibles et leur capacité à éclairer décroîtra très vite, puis plus lentement au fur et à mesure que l’on s’éloigne. Cela peut donner un genre, intimiste. Je ne sais pas si c’est très clair ce que je raconte…
Un petit schéma de chez Wikipedia
Attention de ne pas noyer votre modèle dans un magma de sources différentes. Un bel éclairage procure des ombres et a donc une directivité et pas trop de sources différentes.
Demain nous verrons comment photographier des paysages et plus globalement en extérieur.
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