Pas eu le temps de trader ces derniers jours, ni d'écrire de nouvel article sur le forum, alors j'en ai profité pour réfléchir un peu sur les récentes transformations négatives de mon trading et ça m'a amené à repenser à certaines histoires taoïstes que je ne vous avais pas encore contées !
A ceux qui ont oublié d'oublier (1) ;
A ceux qui ont oublié que toute réponse est en soi et pas ailleurs (2) ;
A ceux qui ont oublié les bienfaits de l'impartialité et de l'absence de jugement (3).
Chacun en tirera ce que son esprit y recherche. Sans plus attendre, les traductions personnelles de trois petites fables :
1 - Le besoin de gagner
Lorsque l'archer tire sa flèche sans but recherché,
il dispose de sa pleine capacité.
Lorsqu'il tire sa flèche pour un objet de convoitise,
il devient déjà nerveux.
Lorsqu'il tire sa flèche pour une somme d'argent importante,
il devient aveugle, ou bien voit deux cibles.
Le désir lui a fait perdre l'esprit !
Son talent n'a pourtant pas disparu.
Mais l'appât du gain a divisé son âme. Il s'en préoccupe.
Il pense alors davantage à gagner
qu'à simplement tirer sa flèche.
Et le besoin de gagner
a drainé en lui toute sa force.
2 - La loi intérieure
Celui qui répond à sa propre loi intérieure
avance, invisible aux yeux de tous.
Ses actions ne sont pas influencées
par l'approbation ou la désapprobation des autres.
Celui qui répond à une loi extérieure
dirige sa volonté vers ce qui est hors de son contrôle,
et cherche à étendre son pouvoir sur ce qui l'entoure.
Celui qui avance, invisible,
est guidé par une lueur dans chacun de ses actes.
Celui qui cherche à étendre son contrôle
ne fait en vérité rien de plus qu'exécuter des ordres extérieurs.
Alors qu'il pense surpasser les autres,
eux le voient seulement forcer
pour se tenir sur la pointe des pieds.
Lorsqu'il essaie d'étendre son pouvoir à son environnement,
alors son environnement acquiert le contrôle sur lui.
Celui qui est contrôlé par son environnement
perd possession de son moi intérieur.
S'il n'est plus capable de s'estimer lui-même,
comment peut-il alors considérer les autres ?
S'il n'estime plus les autres,
il ne lui reste alors plus rien.
Il n'existe pas plus dangereuse arme que la volonté.
La plus tranchante des épées ne lui rivalise pas.
Il n'existe pas plus dangereux voleur que la nature.
Pourtant, ça n'est pas la nature qui fait les dégâts,
mais bien la propre volonté de l'homme.
3 - Les funérailles du sage :
Quand le temps Futures venu pour le sage de mourir,
ses disciples commencèrent à planifier de splendides funérailles.
Voici ce que le sage leur dit :
"Que je n'aie que ciel et terre pour cercueils,
que soleil et lune pour symboles à mes côtés,
que planètes et constellations comme joyaux autour de moi,
et que chaque être soit accueilli comme l'un de mes proches à la veillée.
Que me faudrait-il de plus ? Tout a déjà été amplement pris en charge."
Mais ses disciples lui répondirent :
"Nous craignons que les corbeaux et les milans s'attaquent à la dépouille de notre maître !"
Et le sage de répondre :
"Bien. Au-dessus du sol, ce sera par les corbeaux et les milans. En dessous, par les fourmis et les vers. Quoi qu'il arrive, je serai dévoré. Pourquoi donc être si partial contre les oiseaux ?"
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Merci pour votre lecture !