Expatriation. Tout n'est pas si rose !

A mon avis Benoist le concept d'attachement à son pays va plus loin que le servage du moyen âge. Il commence à l'antiquité, avec l'attachement à la cité. L'exil y est souvent proposé comme le pire des maux : Oedipe, Enée portant Antioche...

Il ne s'agit pas d'esclaves quittant le territoire de leur servitude mais d'hommes libres quittant leur espace politique pour un autre ou il n'ont aucun droit politique. Peu importe qu'il fasse plus beau en Italie qu'a Troie, l'homme est un animal politique qui trouve son expression dans le milieu politique auquel il appartient.

Je pense qu'on est au moins aussi influencé par la tradition gréco-romaine que par le moyen âge. La France depuis la révolution est d'ailleurs une conception politique beaucoup plus proche de la cité antique que de la royauté germaine.

Enfin je sais pas si c'est très clair ce que je dis, sans doute par ce que ce n'est pas non plus très clair dans ma tête

Oui mais attention en voulant vivre ses rêves de ne pas détruire ses proches par son égoïsme. Quand j'ai décidé de descendre dans le sud, si mon ex (moi aussi j'en ai une ) n'avait pas voulu suivre avec mon gamin j'aurais fait quoi ?

T'inquiète Climatisor c'est très clair

Sûr que la vie ne se résout par une équation, c'est ça qui en fait le prix.

Je ne pense pas que beaucoup de gens avec ces contraintes réalisent leurs rêves qui sont le plus souvent égoïstes: je réalise mes rêves sans tenir compte des miens et advienne que pourra.
Pour certains, ce sera du courage, pour d'autres de l'inconscience, de l'égoïsme et un manque certain de maturité.

tu sais en Grèce antique, dans la réalité, les bannis étaient le courant politique qui avait perdu et qui était expulsé de la cité pour maintenir la paix dans la cité (éviter la guerre civile). Et ils partaient fonder une nouvelle cité avec armes, femmes et bagages. Ce n'était pas nécessairement une punition contrairement à ce que l'on croit. C'était vu comme une chance pour les deux camps aussi. Préserver la cité et permettre aux autres de tenter leur chance. C'tait une forme de divorce social. Les cités étaient ensuite alliées ou ennemis, peu importe.

C'était aussi (surtout) un moyen de régulation en cas de démographie forte dans un espace aux ressources limités pour éviter les tensions type gilets jaunes et famine. Tu n'es pas content ? tu dégages. A Athènes, ils votaient et les perdants partaient. C'était le processus électoral normal. Et ils allaient créer leur "utopie politique" entre eux, une nouvelle cité avec un nouveau dieu protecteur, la création d'un héros légendaire fondateur alors que c'était eux. Si on était dans cet état d'esprit, on ne parlerait pas comme cela de l'expatriation (qui est une chance rappelons le, comme toute possibilité dans votre vie), il y aurait beaucoup plus de départ. C'est comme cela que les cités grecques ont esseimé dans toute la Méditerranée.

Moralité : Les jeunes ! Vivez vos rêves tant que vous êtes libres, sans femme (ou homme) et sans enfants !

Après c'est possible...mais c'est plus dur

"Le pire, c'est de ne pas réaliser ses rêves."
Pas du tout d'accord.
Il faut savoir accepter la frustration dans la vie parce qu'une grande partie en est faite et de déceptions aussi.
A la fin d'une vie, qui accomplit ses rêves? très peu de gens.
Pour moi, il vaut mieux ne pas avoir de rêves, mais des projets simples à notre portée et surtout faire avec ce que la vie nous offre et c'est déjà énorme.
J'apparente "avoir des rêves" à toujours vouloir plus. C'est la meilleure façon d'être constamment insatisfait.
Moi j'aurais voulu être mince, blonde, mesurer 1m75, briller par mon intelligence et rencontrer un prince charmant.
ça n'a pas été le cas.

Thierry, on se comprend...

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Pas très gentil pour Monsieur Amarantine

C'est quand même pas mal d'avoir quelques rêves dans sa tête. Moi ce serait de construire un hôtel de luxe sur une île paradisiaque ... Je n'ai pas encore dit mon dernier mot ... Mais si ça ne se fait pas, je n'en serais pas frustré (peut-être juste un peu quand même ).

Un prince genre breton ne saurait être un prince charmant, tu vois ce que je veux dire.

Il y a rêve et projet, j'y sens une grande différence.
Pour moi, faire des projets, aussi minimes soient ils, est important.
Rêver peut aider à supporter la vie, mais c'est une utopie.
On ne rêve pas sa vie, on la vit.

Si tu savais comme je peux être charmant si je veux... et je suis sûr que c'est aussi le cas de ton prince

Le problème, c'est bien le "si je veux" et après presque 50 ans de vie commune, bof....

Un rêve peut demeurer un rêve, ou muter en projet, puis en réalisation, puis la somme de tout cela peut faire une vie accomplie. On peut aussi avoir des rêves pour les générations futures ou pour autrui et pas pour soi même.

Amarantine, Oui tu as raison. En fait je n'ai que des projets, plus ou moins facilement réalisables dirons nous.

Et si les rêves étaient comme les fantasmes ? C'est mieux quand on ne les réalisent pas ?

quand tu en touches un, un autre arrive, c'est ce qui fait que l'Homme avance malgré et contre tout et qu'il progresse

Amarantine, il faut savoir lire entre les lignes. Mais tu le sais très bien sinon ça n'aurait pas tenu 50 ans. Je suis d'accord, on est pas tous les jours faciles à vivre Satané atavisme

...et je préfère définitivement le terme projet à rêve.

Je rêverais de jouer de la batterie comme Simon Philips ou Mike Portnoy, là oui, on peut utiliser le terme