Selon une légende urbaine, les Bretons auraient mauvais caractère et se porteraient donc volontiers à la colère. Si la colère n’est pas toujours justifiée, il y a des raisons où elle ne peut pas ne pas se manifester. Voici une autre histoire de la baie.
- Eté 1989, un joggeur décède sur la plage de Saint-michel en grève
- Mai 1999, un conducteur de tractopelle tombe dans le coma sur la plage de Saint-michel en grève
- En juillet 2008, 2 chiens sont retrouvés morts sur une plage d’Hillion
- A l’été 2009, un cheval meurt à la plage de Saint-Michel-en-Grève, son propriétaire lui perd connaissance après un enlisement.
- Septembre 2016, le corps sans vie d’un joggeur est retrouvé dans une vasière à Hillion. Les pompiers indiquent que le corps du joggeur n’était pas enlisé jusqu’à la taille.
- Juillet 2019 un ostréiculteur décède brutalement dans la baie de Morlaix
- Septembre 2021 un chien meurt sur la plage de Saint-Effiam
Cette algue prolifère sur la baie et particulièrement dans la réserve naturelle. Les communes les plus touchées ferment alors les plages. En Bretagne c’est devenu banal, c’est la période des algues vertes, on y peut rien c’est comme cela... L’algue verte prolifère grâce au nitrate, azote et phosphore que l’on trouve à des taux anormaux dans l’eau de mer. Lorsque l’algue sèche, elle s’accumule en couche sur le rivage et libère en fermentant un gaz mortel : Le sulfure d’hydrogène. Une cinquantaine de plages sont touchées pour un coût de nettoyage de 1 à 2 millions d’euros aux collectivités chaque année. Quant à la réserve naturelle, c’est très simple, rien n’étant fait et elle n’est maintenant qu’un cimetière marin.
Vue de la réserve naturelle en septembre de cette année
La mer au niveau de la réserve naturelle est remplie d'algue verte, parfois c'est tellement dense qu'on ne voit qu'un tapis vert.
Fermeture courante de la plage à Hillion chaque année
D’où vient cette algue ?, cette algue fait partie de l’environnement mais elle est anormalement « nourrie » par une accumulation de nutriments dans l’eau de mer. Ces nutriments sont portés par les cours d’eau jusqu’à la mer. En cause les pratiques agricoles que subventionne la région.
La région élève chaque année de 7 à 8 millions de porcs, les déjections qui deviennent du lisier servent d’engrais naturels pendant l’épandage sur les terres agricoles. Les terres gorgées de nitrates polluent alors les cours d’eau pour finir comme nous l’avons vu dans la baie.
Epandage
Devant la politique de l’autruche de la région, le 4 juin 2021 le tribunal administratif de Rennes condamne l’Etat pour insuffisance (c’est un autre mot pour désigner le néant) en matière de lutte contre les algues vertes et le préfet de Bretagne va devoir revoir sa copie en matière de lutte contre les algues vertes. Bref « revoir une copie blanche » est déjà un point de départ mais il est très probable que de nombreux recours devront avoir lieu.
CALENDRIER : RIEN
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