. Alors le trader subit une double peine (capital + illusions)
Sorti du jeu, le trader subit une double peine. Non seulement, il a perdu son capital en espèces (sonnantes et) trébuchantes, mais il a aussi perdu son capital d'espoir, de rêves, son capital d'illusions.
. Il fait son état des lieux (son solde de tout conte)
Après ce dépôt de bilan, cette cessation d'activité, le trader décide, soit d'abandonner le trading, soit de créer une nouvelle entreprise. De ces deux solutions qui s'offrent à lui, la première, la plus évidente est celle de l'abandon, du découragement. Un découragement global, massif, total, sans espoir de rémission, qui va l'emporter loin de ces contrées hostiles que sont les marchés financiers. Le trader ruiné se promet bien qu'on ne l'y prendra plus, que le trading est un jeu de hasard, un jeu assomme nul (et que, en l'occurrence, le nul c'est lui) ou qu'il faut s'allonger sur des lits d'initiés, ou bien encore que les brokers sont tous des escrocs, des volent-heures, ...
. La deuxième solution (l'alternative au découragement)
La solution la moins choisie. Un chemin, peu emprunté, peu fréquenté, très escarpé, c'est le choix du nouveau départ, le re-commencement, le début à nouveau. Le trader est un écorché, et il faut que lui pousse une nouvelle peau. Il fait le deuil de ses illusions. Il ne croit plus qu'il va faire fortune en quelques années. Il n'espère plus rien, ni les gros coups, ni se refaire quand il perd, ni que les opérations vont tourner en sa faveur. Le trader qui a fait peau neuve est calme, froid, lucide, indifférent, calculateur, stratégique. Il fonctionne en totale autonomie, ses pensées parasites et ses émotions indésirables restent à l'extérieur de son champ de conscience, lorsqu'il trade. C'est la seule solution. Une révolution copernicienne s'est opérée. Le soleil ne tourne plus autour du trader, c'est le trader qui tourne autour du soleil.
. Et devient le principe de réalité
Le trader accède au trading en mode adulte. D'enfant(in), sous influences (internes, externes), il devient le moi-sujet de son activité. Cela implique le bannissement définitif et irrévocable des traits et pulsions immatures qu'il avait conservés, à l'insu de son plein gré, de son enfance. Pas d'illusion, pas de rêve, pas d'espoir, pas de doute, pas de martingale, et, en finale ... une fortune ordinaire.
Note : le trader addictif, en mode facticité (une discipline qui ne peut être tenue) et/ou en mode symptomatologique (l'argent symptôme, qui confond, qui fait souffrir ou jouir), ... qui ne peut s'empêcher de trader ... et qui pourtant ne change pas ... est à mettre dans la première catégorie ... puisqu'il finit quand même par s'en aller, ruiné de toute façon, ou qu'il n'atteint jamais de résultats réguliers et satisfaisants.
Partie 1 : Du désir au principe de réalité
Partie 2 : Du désir au principe de réalité
Partie 3 : Du désir au principe de réalité