Les compétitions, LA compétition
Pour clôturer cette semaine d’open je vais vous parler des compétitions en planche à voile. Surtout de LA compétition.
Au niveau français, les compétitions sont mise en place par deux organisations : la FFV et l’AFF. La FFV organise des compétitions dans différentes disciplines mais principalement la « glisse » et « l’extrême glisse », comprendre planche olympique et slalom. La fédération est très axée sur la planche olympique et a pour but de former les futurs olympiens. L’AFF à l’inverse est très axée sur la pratique funboard avec une orientation « coupe du monde », de nombreux compétiteur du circuit PWA y participent !
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Au niveau mondial, il existe aussi deux organisation pour la coupe du monde : IFCA et PWA. Le championnat du monde IFCA se déroule en une seule étape alors que la PWA se déroule sur plusieurs étapes aux 4 coins du monde. LA PWA organise presque toute les disciplines sur un circuit qui dure tout l’année, le champion est sacré lors de la dernière étape.
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Ces compétitions sont réservées à une élite trié sur le volet et qui navigue avec du matériel dernier cri. La compétition dont je vais vous parler est à l’inverse ouverte à tous, à partir d’un certain niveau.
LA compétition : Le Défi Wind.
Imaginez-vous un gamin de 10 ans qui joue au foot, son plus grand rêve serait de jouer un match avec Messi ou Ronaldo (et non je ne rentre pas dans le débat, non non non). Et bien le défi wind c’est ça avec une planche à voile !
1200 coureurs sur le spot de Gruissan, 40 km par manche ( 2 aller-retours de 10km), pro et amateurs mélangés sur une même ligne de départ et une tramontane déchainée !
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Le Défi Wind c’est aussi des soirées, tous les jours, qui se terminent au bout de la nuit. C’est aussi un des plus gros salon du windsurf dans le monde et depuis quelques années déjà, c’est aussi le défi kite et le défi wing !
J’ai participé pour la deuxième fois au Défi l’année dernière et c’est une des expériences très forte. Je vai donc vous raconter une petite journée de Défi Wind, ma première journée de Défi wind de l'édition précédente. La première édition à laquelle j’ai participé était assez « facile », car les condition de vents étaient habituelles pour moi. Mais là, c’est une toute autre histoire, je sortais d’une première année de médecine pendant laquelle je n’avais pas navigué, c’était une reprise pour moi !
Résumé de la première journée de course :
J’arrive tôt sur les lieux pour gréer le matériel, le vent siffle fort entre les chalets. Le briefing commence à 11h et dure presque une heure, le temps d’expliquer les règles de sécurité aux participants. Mais une heure c’est long, suffisamment long pour commencer à stresser. A la fin de la présentation le compte à rebours est lancé.
Après ce briefing, vient le temps de l’émargement, les 1200 défieurs se dirigent vers la plage pour signer leur départ sur l’eau. C‘est un moment impressionnant, tout le monde se met ensuite à l’eau et rejoint la zone de départ. Des voiles se dressent à perte de vue, une agitation sans désordre se met en place.
J’ai la boule au ventre. Le départ est la partie la plus technique de la course car il faut arriver avec suffisamment de vitesse pour ne pas tomber mais aussi ne pas arriver trop vite pour ne pas rentrer dans le bateau de départ. Voir les secondes défiler au ralenti sur ma montre en attendant le bateau lièvre est insupportable. Et puis c’est parti, je me lance à toute allure en direction de la ligne de départ, le bateau passe à quelque mètres devant moi et je commence ma course, les pro forment déjà le peloton de tête.
Au bout de 5km parcourus, (soit la moitié du premier bord, il en reste 35 au
total) mes bras tétanisent, le vent monte et je tombe. Et je suis tombé 30 fois, du moins, j’ai arrêté de compter à 30.Les kilomètres défilent et peu à peu je reprends confiance en ma technique, je tombe moins, et je navigue plus en confiance jusqu’à la ligne d’arrivée. Sur 1200 au départ, 700 ont terminé la course, je la termine 650.
Je rentre tant bien que mal à terre, je pose mon matériel et je souris comme un imbécile heureux. Je ne peux pas faire grand-chose non plus, tous mes muscles me brûlent et la peau de mes doigt se désolidarise par endroit… Je suis fier de ne pas avoir abandonné malgré le vent, la douleur et l’ego qui en a pris un coup, c’était pourtant mon deuxième défi.
Les autres manches se sont succédées avec un petit peu plus de succès, pour un
total de 200km parcouru durant le week-end je finis 450e pour l’édition 2022. Je n’ai pas participé à une seule soirée, trop fatigué…
Bref, j’ai pas mal raconté ma vie mais cela me semblait important pour comprendre ce que c’est que le Défi ; vous pouvez trouver sur les forums de windsurf plein d’autre histoire de défi wind, ou chacun raconte sa manche de la journée, le barbecue du soir avec les copains...