Quand la pensée positive devient toxique

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https://www.futura-sciences.com/alternative/pdf/actualite/92743/

Gima, intéressant.
Le passage suivant: "Les études menées par la psychologue Gabriele Oettingen, auteure de
l'ouvrage « Rethinking positive thinking », révèlent que lorsqu'on imagine notre réussite, le cerveau croit que nous avons
déjà atteint nos objectifs - même si ce n'est que virtuellement. Cela s'appelle la « réalisation mentale ». Ainsi, nous
ressentons moins le besoin d'agir dans le monde réel et réussissons moins bien."

Ca me fait penser à une autre étude réalisée sur les rêves. Des médecins, pour une études sur le rêves, avaient interrogés des étudiants en médecine qui passaient un examen. Ils avaient demandés aux étudiants de raconter leurs rêves de la veille. Ils avaient remarqués que ceux qui avaient rêvé qu'ils rataient leur examen avaient mieux performé que ceux qui avaient rêvé qu'ils avaient réussi leur examen.

Et pour ce qui est du positivisme on pourrait dire que l'excès en tout est nuisible -> C'est la dose qui fait le poison

Merci

C’est intéressant. J’ai eu un cours à la fac là dessus il y a 25 ans maintenant.

Ce qui est très fort c’est que le cerveau ne fait que peu de différences entre le réel et l’imaginaire. Et les « fous » n’ont font aucune. C’est d’ailleurs ce qui les rend dangereux car leur passage à l’acte ou conduite qui nous paraissent démentiels est tout à fait normé pour eux.

Merci Gima

Rbx

Benoist

J'ai pas du tout la même interprétation de la pensée positive.

Si on remet un peu de contexte, l'article commence par préciser "La plupart du temps, cet état esprit peut être une force face aux adversités de la vie".
Toutefois les définitions qui sont données par la suite laisse penser à une psychologie de "bisounours", se forcer à penser tout le temps positif même dans le pire des cas. C'est d'une part du petit lait pour les détracteurs (souvent méprisant cf. Nicolas Bouzou), mais c'est surtout ridiculement réducteur et en partie faux.

Il faut selon moi rapprocher la pensée positive, des trois moments successifs du travail des représentations élaborées face à une situation (problématique) donnée, tel que le pratiquaient les Stoïciens :

1. Représentation initiale ;
2. Suspension du jugement ;
3. Assentiment: ;

En expliquant un peu cela donne :
1-1 Pensée
1-2 Réaction automatique de notre cerveau (alias système 1 pour ceux qui connaissent les travaux de Daniel Kahneman)
2 Prendre conscience de la réaction automatique
3-1. Déterminer la présence éventuelle de croyance limitante, d'un biais
3-2. Réexamen critique de la pensée initiale.

« Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, ce sont les jugements qu’ils portent sur les choses » écrivait Épictète dans son Manuel. Et son conseil "Face à toute représentation pénible, sois capable de dire tout d’abord : tu n’es que représentation et pas réellement ce que tu représentes. Puis ensuite examine-la bien"

Pour résumer tout cela, la pensée positive n'est pas tant d'avoir un smiley permanent dans sa tête que de prendre le temps d'analyser objectivement une situation. Et alors on se rend compte que dans l'immense majorité des cas, la pensée négative n'a pas lieu d'être et que les événements graves de la vie, qui ne prêtent à aucune pensée positive sont assez rare.

Bonne méditation.