Oulala, et pourquoi pas aussi remettre en question la profession de notaire ? Si ça marche depuis l'Ancien Régime, pourquoi changerait-on ?

Non, bien entendu je suis entièrement d'accord avec toi . Et c'est loin d'être le seul exemple.
Sinon je viens de tomber sur un court article intéressant qui retranscrit bien mon sentiment de jeune diplômé :
http://www.lefigaro.fr/emploi/2017/04/07/09005-20170407ARTFIG00006-aux-etats-unis-le-syndrome-du-jeune-diplome-trop-qualifie.php
"Dans cette enquête, pas moins de 1200 salariés (cadres, chargés de ressources humaines, managers) âgés de 18 à 26 ans ont jugé leur première expérience professionnelle. Pendant que 40% des entreprises admettent que le «turnover» trop élevé des jeunes diplômés est dû à leur sentiment d'être «trop» qualifiés pour les tâches qu'on leur propose, ces mêmes millenials confirment que les compétences requises pour leurs missions peuvent être apprises «sur le tas» et en dehors de l'école. «À quoi ont servi toutes ces années?», se demandent les jeunes Américains."
On dirait bien que tous les millennials diplômés, dont je fais partie, pensent la même chose : à rien. Cependant un peu plus loin dans l'article, un élément de réponse très intéressant :
"Pourquoi cet amour du diplôme, pour des métiers qui n'en nécessitent pas forcément? Pour les employeurs, les diplômes universitaires constituent une garantie que les candidats possèdent certaines compétences générales, comme le dévouement ou la résilience [...] Ces attributs sont plus difficile à mesurer pour les recruteurs que les compétences techniques."
Alors je remercie les recruteurs d'avoir mesuré mon dévouement et ma résilience en me faisant perdre mon temps pendant 5 années (= à utiliser mon temps de façon fortement sous-efficiente), mais est-ce qu'on ne peut pas trouver mieux que cette convention sociale du diplôme pour remplir ce rôle ?
Comme je ne suis pas un grand réformateur (une situation économique et sociale n'est pas qu'une question de bonne volonté politique), je crois que l'évolution viendra bien de la révolution technologique que nous vivons. Du moins je l'espère pour mes futurs enfants. Mais après tout, comme on le dit si bien en bourse, "le marché peut continuer à être irrationnel plus longtemps que vous n'êtes solvable".