Je suis allé marcher rue Bichat hier.
Le Carillon. Le Casa Nostra et le Petit Cambodge ; qui se font face, à 8 mètres l'un de l'autre.
Trottoirs recouverts de fleurs, de bougies ; même une ou deux bouteilles de pinard
Affichés, des mots d'une rare humanité ; pas de peur, juste de la tristesse, de la révolte, beaucoup d'incompréhension.
Beaucoup de jeux de mots, de mots d'esprit ; quelques poêmes simples et justes
Trois types décoiffés ont monté une table de camping et offrent des verres de jus de fruit à ceux qui veulent parler, échanger. Sereinement.
mais ce qui marque et que - j'imagine - ne rendent pas les télés, c'est la petite foule qui s'arrête, très calme. Qui vient prendre le temps, rendre hommage, remercier. On sent les gorges serrées, mais les gens se parlent, doucement. De la compassion, de l'échange, tous unis
Il y a bien des choses qui nous unissent finalement ; ne l'oublions pas. Même après la douleur