J'ai relu Le Pouvoir du moment présent d'Eckart Tolle, j'adore, ceci vous donnera peut-être envie de le lire.
Bonne journée à tous et, toujours, merci pour ce que vous donnez.
Vous écoutez du bon rock californien d'un groupe à la cool, un ami, une petite bière, le pied.
Tout d'un coup vous entendez des coups de feu, des cris, en 20 secondes c'est la panique, vous pigez tout de suite et vous réagissez avant que votre mental ne tergiverse, vous courrez, vous vous cachez, vous faites le mort. Vous avez infiniment peur, peut-être infiniment mal mais, bizarrement, caché sous ce corps qui ne respire plus, la tête recouverte d'un sang qui n'est pas le votre, votre esprit est clair.
Votre "être" est aux commandes, vous n'avez pas de "problème".
Vous attendez Anna dans un super restau, cadre luxueux, personnel nickel, vous avez de quoi payer, tout va bien et ce soir pour la première fois vous irez peut-être chez elle ensuite, elle n'habite pas loin, vous n'avez pas réservé ce restau au hasard, il suffira de longer le lac, avec un peu de chance, sous les étoiles...
Mais Anna n'est pas là, aïe. Vingt minutes de retard, cela commence à faire, vous auriez peut-être dû confirmer par texto, ou lui offrir des fleurs hier, on ne pas lui parler si tôt de votre passion pour la (mot censuré par la modération), damned tout est perdu, sûr elle ne viendra pas, logique en fait, comment une fille si classe pourrait-elle s'intéresser à un naze comme vous ?
Votre "mental" a pris le dessus, vous êtes Fichu.
Pour Tolle voilà je crois la différence entre l'"être" et le "mental".
Le mental vit dans le passé (j'aurais dû acheter à l'open) ou dans le futur (ah si ça pouvait monter jusqu'à R1), s'y identifier est la cause de tous nos malheurs. L'être lui, est dans le moment présent, s'y réfugier est la clef du bonheur.
Pour Tolle, l'homme (surtout le blanc d'occident) est totalement fou, obsédé par son mental, le sage, lui vit dans le moment présent, est conscient de ses émotions et ne s'y identifie pas.
En bourse, je dirais que le mental c'est avoir un biais, avoir peur d'un retournement parce que Machin a dit que..., le mental c'est l'euphorie, la gourmandise, l'envie de faire des points, le mental c'est l'ego, le mental, c'est ichimoku, les bandes de Bollanger, la MACD. Le mental c'est le passé et le futur.
L'être c'est la neutralité, le zen, l'observation froide et sans passion, l'être c'est le prix, (la seule chose en bourse qui reflète le moment présent ?).
C'est pour ça que lorsque Benoist se félicite d'un trade pris "cerveau débranché" ou "avec zéro neurone", à mon avis, c'est son mental qu'il débranche, et pas son cerveau qui au contraire se retrouve avec un max de bande passante, ça rebondit, je suis hyper présent, hop, je rentre, le mental, comme souvent en situation de crise, est court-circuité.
Selon Tolle la plupart des gens n'ont aucun accès à leur "être", sauf à de rares occasion, quand vous assistez à la naissance de votre enfant par exemple, ou quand vous enterrez un proche, ou encore, mais c'est bien tard, 5 minutes avant votre propre mort. Là je peux très bien imaginer qu'on se dit "mais bordioul qu'est-ce que j'ai été bête, quand je pense que toutes ces années, je n'avais aucun problème, la lumière du soleil, la douceur d'une main, la chaleur d'un regard, tout ça, je n'ai pas su le voir..."
Et pour Tolle "être présent" n'est pas si difficile, il faut respirer, être conscient, méditer peut-être.
J'ai compris ça à Tolle, adapté au trading, être présent c'est être neutre, calme, serein, ouvert, se contenter de peu, voir les choses telles qu'elles sont, pas telles qu'on les voudrait, c'est s'observer soi-même, guetter les petites voix de la peur ou de d'euphorie, les voix de notre mental, de notre ego. Scalper c'est réagir, plus qu'échafauder, anticiper, prévoir...
Ce qui est fou c'est que plus j'avance dans le trading, plus j'ai l'impression d'avancer dans la vie et vice-versa. Ce que j'aimerais maintenant ce sont des résultats...
- Misérable vermisseau, tu perds relativement peu, c'est déjà beaucoup !
- Ok patron, désolé, je suis vraiment un indécrottable humain.
Tout d'un coup vous sentez une main sur votre épaule, Anna est là, elle est désolée, elle s'était endormie, elle sourit ! Mais où est-elle aller chercher ce petit brin de paille encore accroché à ses lourds cheveux noirs ???
Argll qu'elle est belle !!!
Longue vie à Andlil.