Les 366 jours zen de l'année 2016

C'est certain. Mais qu'il est difficile cet exercice du pardon. Pourtant, il faut absolument pardonner. Si ce n'est pas pour l'autre et parce qu'il le mérite, il faut pardonner l'autre au moins pour soi-même.

je suis un pro du pardon, vivre avec des rancoeurs c'est vivre aigri

par contre je peux mettre de longs mois voir années à pardonner ( des potes que je ne vois pas pendant X mois ou ma mère que je ne veux plus voir encore quelques années je pense le temps que ça passe)

en revanche si je je pardonne je peux décider de ne plus voir quelqu'un (et / ou plus de contacts) si soit cette personne a été trop loin dans mes critères (donc je pardonne je n'ai plus envie de me venger ou de haine mais je ne veux plus de contacts)

surtout quand tu as pardonner plusieurs fois et effacer l'ardoise il y'a un moment ou ça ne passe plus (je pense à mon ami mythomane )
il faut aussi savoir se protéger (je pense à mon ex meilleur ami skyzo il me manque mais je me ferai du mal à le revoir...)

oui, Chad, mais quelque soit la raison, la rancœur ne punit qu'une seule personne: celle qui la ressent. Elle nous punit à cause de la rumination, mais aussi physiquement. On la stocke dans le corps par des tensions.
Pardonner à une personne ne veut pas dire "on efface tout et on recommence comme si de rien n'était". Pour moi, pardonner c'est se dire que cette rancoeur que j'ai en moi, je n'en veux plus donc j'accepte les actes/propos de l'autres parce je n'ai pas le choix. Maintenant, libre à soi de dire, je ne veux plus voir cette personne ou au contraire je la revois mais en n'oubliant pas.
ça me fait rire d'écrire cela, parce qu'en réalité, j'ai énormément de difficulté à respecter cette philosophie

Je n'ai jamais de rancœur mais si on me trahit une seule fois c'est terminé définitivement. La personne est ée de mon existence. J'efface toute trace d'elle et je passe à autre chose. Il a tellement de gens formidables qui pourront la remplacer. Ce n'est même pas que je ne pardonne pas la personne a cessé d'exister pour moi. C'est comme si je ne l'avais jamais connu. Quand je change de métier je fais la même chose. Quand j'ai démissionné de mon poste de prof j'ai brûlé tous mes livres et cours. Coupé tous les ponts, changé mes téléphones et emails. Je n'ai absolument aucun contact avec mes anciens collègues etc. La volonté de repartir à zéro. Idem pour mes autres métiers renault Elf étudiant on repart à zéro à 100%. La seule chose qui reste la famille. Il faut s'entourer de gens lumineux pour le court trajet de vie que nous avons

il y'a peu de gens auquel je m'attache mais certains amis proches c'est ou c'était comme des frères et donc si il y'a "trahison" ou "déception" je peux pardonner, je vais pardonner, mais si c'est trop grave ou moins grave mais repeté je ne reverrai plus la personne mais elle me manquera surement ( a vie peut-etre),

je n'ai pas le détachement que tu sembles avoir Benoist, je fonctionne en partie à l'affect
certaines choses ou personnes ne peuvent etre és d'un coup d'un seul

en revanche d'accord qu'il faut s'entourer des bonnes personnes au mieux, mais si c'était si simple ...
cet été j'ai rappelé mon ami mytho car il me manquait ça m'a fait plaisir de l'entendre je lui ai dit qu'on pourrait se voir un week end, depuis j'ai pas de nouvelles tant mieux car il ment comme il respire et c'est un critère majeur... Alors certe je l'ai pardonné mais je sais qu'il recommencera donc il faut que je l'évite au max, mais à 90% sur je le reverrai

après y'a des choses impardonnables et d'autres qui mettront des années avant de l'etre

Plus je vieillis plus je suis expéditif. Je sent que le temps est précieux et qu'il file trop vite. À ton âge je n'étais pas comme cela. Maintenant c'est impossible de passee un week end un repas une heure avec une personne que j'apprécie peu c'est comme si on me volait ma vie mon énergie vitale. Je trade toute la semaine pour vivre des moments parfaits le week end. Et ce sont des moments "saints". Je n'ai plus de temps à perdre avec des gens faux qui ont oublié qu'ils vont mourrir j'essaye de donner de la qualité dans tout les moments que je vis. Relations comprises. Tempus fugit

moi aussi je deviens expéditif et je n'ai jamais aimer trainer avec des gens que j'apprécie peu, alors ça je peux te dire que je me suis rarement forcé ...

je parle de gens que j'apprécie avec que je suis bien mais qui ont une ou plusieurs fois fait quelques chose de grave à mes yeux (envers moi surtout) ... different

mais j'ai une bonne liste de gens blacklistés quelques mois / années ou a vie avec qui j'étais bien

j'ai un ami comme ça c'est cyclique on s'embrouille tous les X mois, hop blacklistage c'est jamais ultra grave ... une fois ça a durer un an demi quand meme lol

les autres on s'en fiche puisque je ne les aiment pas ils ne rentrent pas dans le calcul lol

Le pardon, la rancune et la rancoeur sont 3 choses différentes, mais pas incomptables.

Le pardon est l'image du parfait fidèle qui, s'il va plus loin, appliquerait la parole de l'évangile selon St mathieu:
« Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi la gauche »
méditation biblique sur l’éthique du sermon sur la montagne (Matthieu 5:1-10, 13-17 et 38-48,)
Je n'ai pas encore rencontré cette sorte de personne.
La possibilité de pardonner est fonction de la gravité de l'offense.

La trahison est sans doute la pire de toutes.
On est en souffrance et effacer toutes traces de relation me semble le plus judicieux afin de ne plus souffrir de nouveau par cette même personne qui même repentie, risque fort de le faire à nouveau.

Mais la même offense, si petite soi-elle, si elle se renouvèle fréquemment, peut facilement conduire à la rancune ou à la rancoeur.

Je vois la rancoeur comme une blessure pour la personne qui la ressent.
Je crois qu'elle arrive très vite quand on n'a pas pu ou pas osé s'exprimer, s'expliquer, tirer les choses au clair. C'est une accumulation de contrariétés qui s'accumule dans un sac qui peut exploser un jour.
Pour moi, il n'y a pas incompatibilité: on peut pardonner et continuer à souffrir de rancoeur
.
Je vois la rancune comme quelque chose de plus dangereux dans le sens qu'elle peut conduire à la vengeance. Quelqu'un de rancunier ne souffre pas. Il rumine, ne pardonnera pas. la rancune est destructrice, ravageuse. La vengeance n'est pas loin.

Dans ma (longue) vie, j'ai pu ressentir ces sentiments et c'est donc mon propre ressenti que je vous livre.

Sagesse eversienne

super Amarantine c'est exactement ça , des nuances mais qui n'en sont pas tant que ça

bravo de l'avoir exprimer avec des mots (maux)

pour ne pas avoir de rancoeur il faut pardonner ET / OU oublier la personne

on oublie mieux et plus vite si on pardonne non? PAS SUR ou pas à chaque fois y'a des cas extremes

Après, c'est bien entendu fonction de la gravité de l'offense, mais aussi du caractère des offensés. Il y a des rancuniers de naissance (tout petits, ils font déjà la tête pour un oui ou un non) et des personnes que rien ne touche gravement.

Il y a des rancuniers de naissance (tout petits, ils font déjà la tête pour un oui ou un non) et des personnes que rien ne touche gravement.

Je suis complètement honnête, c'est un de mes plus gros défaut, un énorme chantier sur lequel je travaille d'arrache-pied depuis des années. J'ai souvent de la rancune et de la rancoeur. Pour moi, les 2 sont cousines: l'une est intériorisée (la rancoeur), l'une est extériosée (la rancune). Mais dans les 2 cas, je les assimile à un "non-pardon" de soi et/ou de l'autre. D'ailleurs, on peut très bien avoir rancune et rancœur par rapport à soi-même.

Benoist: pour moi, tu as la seule vraie clef. Il n'y a pas 10.000 possibilités face à une rancune ou rancoeur.
1. On en prend conscience et on l'accepte le plus vite possible.
2. On prend action en total accord avec soi-même, avec la meilleure intuition possible et avec tout son "coeur". Cela peut sembler mièvreux, mais c'est la seule option selon moi.
"Avec tout son coeur" ne veut pas dire le monde est rose et tout va bien et qu'on est "love", mais plutôt qu'on prend la décision sans qu'il y ait de frottements désagréables émotionnellement à l'intérieur. Donc, on peut décider de couper les ponts définitivement avec une personne, de tout son cœur.

P ex. Chad: tu pardonnes à ton ami: il est schizo, il est schizo. tu ne peux rien faire pour le changer. A partir de là, tu peux choisir ce que tu veux ou non ressentir et donc faire.
option1: il est schizo et il me blesse, cela ne passe pas et donc j'arrête de le voir définitivement.
option2: il est schizo, mais je l'apprécie, donc je prends tout le recul et je sais à quoi je m'expose quand je le vois. Qu'il me mente est moins grave par rapport au fait qu'il ne fasse plus partie de ma vie.
option3: je n'ai pas de point de vue sur ce que je ressens. ce n'est pas clair et je suis plus à l'aise dans le status quo (mais je l'assume pleinement).

Comment choisir en 1, 2 et 3? Et bien, il n'y a absolument aucun moyen de rationaliser. On peut essayer de le faire des heures et des heures, des jours, semaines... seule possibilité, choisir intuitivement avec le cœur.
Ce qui est sûr, c'est qu'il faut faire un choix conscient dès qu'on ressent rancune ou rancoeur. Cela permettra de l'assumer pleinement, de prendre sa responsabilité et de se libérer. Refuser la rancune et la rancoeur, finalement, c'est étre égoïste dans le bon sens du terme

Voilà, c'est aussi toute la difficulté que j'éprouve: fermer les boucles affectives dans ma tête. C'est d'ailleurs mon problème en trading également.

belle analyse (comme d'habitude )Zeblob

Spoiler:

je précise mon ami skizo ça fait 9 ans que je l'ai pas vu car ça devenait ingérable (il est passé dans le journal de 13h, "un forcené" ... ) j'ai essayé mais c'est aller trop loin, puis il a commis l'impardonnable...lui je ne le reverrai jamais sur

non je parlais de mon ami mytho, moins grave mais pour moi c'est une faute grave de mentir sur tout et tout le temps dans l'amitié car on ne peux plus avoir confiance, en fait au bout d'un moment chaque mot qui sort de sa bouche n'a aucune valeure,

je le reverrai surement à l'occaz car on rigole bien mais ça ne redeviendra jamais un ami proche (= frère) comme c'était

plus récemment y'a mon ami breton, il a joué le faux-*** + mensonge évident.

toutes façons l'alcool le ronge de plus en plus passer la trentaine ça devient chaud !

et du coup je me rends compte qu'on ne faisait quasi plus que boire quand on se voyait , j'exagère mais y'a du vrai

par contre là j'ai une rancoeur de pas m'avoir dit franchement ce qu'il pensait , mais elle s'estompe

edit = je prefère préciser avec le climat actuel quand je dis forcené c'est le langage des medias c'est juste qu'il a peté un plomb n'avait rien à manger il appelé les pompiers pour manger et concours de circonstance ça a degéneré car grosse campagne paumé gros cinéma mais à la limite c'était pas ça le problème ça c'est juste terminer une nuit ou 2 en hp pour lui , il pourra dire je suis passer à TF1 c'était un appel à l'aide

désolé Amarantine je squatte a place =

“Il n'existe rien de constant, si ce n'est le changement.”

"Celui qui est le maître de lui-même est plus grand que celui qui est le maître du monde"

"Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine, la haine cessera avec l'amour."

"Doutez de tout et surtout de ce que je vais vous dire."

"Le plaisir se ramasse, la joie se cueille, et le bonheur se cultive."

"Si tu ne trouves pas d’ami sage, prêt à cheminer avec toi, résolu, constant, marche seul, comme un roi après une conquête ou un éléphant dans la forêt."

Zeblob > intéressant le parallèle avec le trading. C'est peut-être pour cela que je prends mes pertes sans sourciller comme je mets fin à une relation. Pas d'attache affective sur mes positions de trade

oui, Benoist, j'en suis persuadé. C'est une variation sur le même thème et tout n'est que question de rapport à soi-même.

ça me permet d'avoir un regard un peu plus "haut" sur ce que je fais

Petit parallèle:
Dans certaines situations, discussions dont le ton s'élève par exemple, je m'imagine planant au-dessus de la scène, de ma vie, comme un oiseau et observant de haut la futilité des propos. S'élever, élever son esprit au-dessus de tout ça, tel "Le sommeil du condor" de Lecomte de Lisle dont je ne peux m'empêcher de vous le faire partager le poème. Vraiment, un de mes poèmes préférés.

Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894)


Le sommeil du condor

Par-delà l'escalier des roides Cordillières,
Par-delà les brouillards hantés des aigles noirs,
Plus haut que les sommets creusés en entonnoirs
Où bout le flux sanglant des laves familières,
L'envergure pendante et rouge par endroits,
Le vaste Oiseau, tout plein d'une morne indolence,
Regarde l'Amérique et l'espace en silence,
Et le sombre soleil qui meurt dans ses yeux froids.
La nuit roule de l'est, où les pampas sauvages
Sous les monts étagés s'élargissent sans fin ;
Elle endort le Chili, les villes, les rivages,
Et la mer Pacifique, et l'horizon divin ;
Du continent muet elle s'est emparée :
Des sables aux coteaux, des gorges aux versants,
De cime en cime, elle enfle, en tourbillons croissants,
Le lourd débordement de sa haute marée.
Lui, comme un spectre, seul, au front du pic altier,
Baigné d'une lueur qui saigne sur la neige,
Il attend cette mer sinistre qui l'assiège :
Elle arrive, déferle, et le couvre en entier.
Dans l'abîme sans fond la Croix australe allume
Sur les côtes du ciel son phare constellé.
Il râle de plaisir, il agite sa plume,
Il érige son cou musculeux et pelé,
Il s'enlève en fouettant l'âpre neige des Andes,
Dans un cri rauque il monte où n'atteint pas le vent,
Et, loin du globe noir, loin de l'astre vivant,
Il dort dans l'air glacé, les ailes toutes grandes.

Spoiler:

Si je dois me réincarner un jour, ça ne peut-être qu'en oiseau

Lundi 3 octobre: Semaine 40 - St Gérard.

" Si vous n'entretenez pas une pensée, celle-ci ne reviendra pas d'elle-même. Si vous vous abandonnez à l'expiration et laissez votre inspiration vous remplr en un harmonieux va-et-vient, il ne reste plus qu'un coussin de méditation sous le ciel vide et le poids d'une flamme."

Koun Ejo