Après une divagation nocturne hier (le meilleur moment de la journée), je m’interroge sur la psycho
Chacun admet qu’en trading, la méthode doit être personnalisée à sa psychologie, il y a donc une multitude de méthode car une multitude de psychologie.
Cependant, il semblerait qu’il y ait une seule méthode pour gérer sa psychologie (par mesure de conséquence ses biais psycho) : la psychanalyse, psychothérapie et compagnie.
On cherche le pourquoi, on trifouille dans le passé, d’où vient ce biais ? Pourquoi a t’il été créé : une relation avec le père, avec la mère, le moi, le sur moi
Mais le comment dans tout ça ? Que se passe-t-il dans notre tête à un moment précis ? Comment notre cerveau modélise la chose ?
Prenons un exemple (un peu extrême je vous l’accorde) : 2 personnes perdent un être cher, l’une a perdu son cochon d’inde, c’est « la fin de sa vie », des pleurs pendant des jours l’autre perd son grand père mais il est apaisé, il a eu une sacrée belle vie ce papy, c’est dans l’ordre des choses.
Outre le fait que ces 2 personnes ont un passé qui les a construit, la question n’est pas de comprendre pourquoi chacun en est arrivé là mais comment font-ils pour avoir une vision des choses si antagoniste/différente ? Quel est le fonctionnement interne de ces personnes ? Quelles sont leurs représentations internes ?
Un autre exemple, on prend une personne qui est déprimée (on parle de l’expression « je suis déprimé » pas de la maladie bien entendu). Encore une fois, on ne cherche pas à comprendre pourquoi on en est arrivé là mais comment on fait pour entretenir cette « dépression », ce mal-être, comment notre cerveau code cette expérience ?
Evidemment, pour se sentir comme cela, il doit y avoir forcément une petite voix qui dit « que tu es moche, que tu es nul, regarde ta vie misérable ». Ce point-là est je pense, assez facile à déceler et concerne la partie émergée de l’iceberg : des solutions comme l’autosuggestion, l’autohypnose etc.
Mais je ne crois pas qu’il y ait que cela (la partie immergé ne concerne pas le « pourquoi », c’est-à-dire le passé, le sujet n’est pas là)
Dans le cas d’un divorce, comment une personne peut-elle à un moment donné se dire « j’ai gâché ma vie » comment le cerveau arrive à lui faire croire cela ? Alors que la veille tout allait bien.
A un moment donné, certains d’entre vous ont dit, ça y est je gagne. C’est une évidence que quel chose a du changé mais quoi ? Comment elle a changé ? Qu’est ce qui a fait que ? Quelqu’un qui dit, « je gagne parce que maintenant je respecte mes règles ». Oui, c’est sûr mais qu’est ce qui faisait qu’avant tu ne les respectais pas ? Alors que maintenant un moyennage n’est plus envisageable ? Comment l’interdiction de moyennage se fait-elle dans le cerveau ? (je n’attends aucune réponses sur ce sujet, on parle juste de process purement mental)
On entend souvent l’expression « tu verras, dans 10 ou 20 ans, tu en rigoleras » : pourquoi ne pas en rigoler maintenant ? Qu’est ce qu’il se passe dans notre cerveau pour que x années après, on en rigole ? Qu’est ce qui changera dans la représentation que l’on peut se faire de ce souvenir ? Est-il codé différemment ?
« Laisse le temps au temps » est une expression, mais creusons un peu plus, qu’est ce qui, à un moment donné nous fait changer ? Quels sont les différences visibles avec l’avant et l’après en terme de représentation interne ?
Le challenge 21 jours pour changer est également un fabuleux exemple, et on peut s’interroger. Comment certains arrive à tenir ? Quand d’autres échoue (et ça peut être assez destructeur, on s’en veut, pourquoi on y arrive pas ?). A mon humble avis le « codage » mental est différent et beaucoup plus efficient chez certaines personnes à UN MOMENT et dans UNE SITUATION DONNEE.
De même, reprenons le cas du moyennage, quand il y a marqué sur des journaux « il faut que je fasse attention au moyennage » évidemment ça ne peut pas marcher (à part se forcer tous les jours à ne pas le faire mais la volonté consciente craquera à un moment donné) car ça implique une possibilité de le faire. La bonne représentation pourrait être de se dire : le moyennage n’existe pas ? de même que voler est interdit, le moyennage l’est aussi : la représentation mentale est ici différente : la possibilité de moyenner n’existe même pas.
Le fait est là, à un moment donné, chacun arrive avec son paquetage, son passé c’est indéniable. Certains ont été plus chanceux que d’autres dans la vie ce qui a affecté leur psycho différemment, évidemment. Chaque personne a ses routines de fonctionnement (souvent « inconsciente » car inconnue) : la question pour moi n’est pas de savoir pourquoi elles se sont installées mais comment, au présent, on peut impacter ces routines ?
Une citation pour finir :
"On a demandé au Dalaï Lama : Qu'est-ce qui vous surprend le plus dans l'humanité ? Il a répondu : " Les hommes. Parce qu'ils perdent la santé pour accumuler de l'argent, ensuite ils perdent de l'argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils oublient le présent de telle sorte qu'ils finissent par non vivre ni le présent ni le futur. Ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu!