Benoist a écrit :Par contre il ne faut pas confondre PIB et PNB
Enfin le PIB peut croître uniquement à cause de l’endettement de l’Etat ce qui n’est pas bon du tout (voir formule de calcul du PIB, les dépenses étatiques rentrent en compte et comme nous vivons au dessus de nos moyens...)
• Exactement! Pour comparer ce qui peut l'être, il ne faut pas comparer les PIB.
Il faut connaître le taux de prélèvement obligatoire de chaque pays ( tous les taux d'imposition appliqué sur 1 point de PIB; c'est à dire l'imposition sur les salaires, les entreprises, CSG, .... Bref,
tout ce qui est appliqué sur 1 point de PIB, pour savoir ce qu'il reste du prorata de richesse réellement créée dans chaque point de PIB ).
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Rappel:
- en 1960, le taux de prélèvement obligatoire, selon l’Insee, ne représentait que 30,6% du PIB.
- au cours des années 70 et dans la première moitié des années 80, le taux de prélèvements obligatoires a fortement augmenté, passant de 34% à 42%.
- il s’est stabilisé à un taux proche de 42% jusqu’au début des années 90, où il a repris sa progression jusqu’en 1999.
- le taux de PO s’est alors replié pour atteindre 42,1% du PIB en 2009.
- enfin, depuis 2010, le taux de PO connaît une nouvelle phase d’augmentation..
- au jeu des comparaisons, la France se situe dans le peloton des têtes des pays qui prélèvent le plus d’impôts.
• Maintenant, certains vont dire que les services publiques sont expurgés de ce calcul comme s'ils ne servaient à rien, ne créaient aucun service. Si, ils servent, mais le problème à nouveau est de comparer les services publiques entre pays de développement comparable. Et là, il y une anguille sous roche: aux USA, pays qui garde un fond anti-communiste vissé au corps, de telles statistiques existent:
- en 1950, 1$ de dette publique générait 0.80$ de PIB.
- en 1983, il faut 3$ de dépense publique pour générer 1$ de PIB.
- ça ne fait qu'empirer: de nouvelles discussions vont avoir lieu au Sénat américain pour relever le plafond de la dépense publique.
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Conclusion côté américain: l'utilité de la diversité des métiers n'est pas à remettre en cause. Ce qui crée du parasitisme, de l'inefficience, c'est que l'état (à tous ces niveaux: fédéral, états de l'union, communes, communauté de communes) est un mille-feuille administratif formé d'entités qui ont un biais prompt à se déresponsabiliser (
ex.: on sait maintenant par la Cours des Comptes que les communautés de commune ont gardé tous leurs agents en doublons, avant de leur trouver de nouvelles tâches (!!?), ce qui est tout le contraire même de l'esprit qui avait amené à imaginer ces dites communautés). Le même cinéma recommence avec les contrats d'avenir: ceux qui les ont sollicités savaient que ce n'étaient pas des "contrats de travail", mais palabrent tout le temps en tronquant la discussion, pour amalgamer le concept "contrat d'avenir" en "contrat de travail": ils se sont déresponsabilisés en se voilant la face, et tentent de rallier à leur erreur de raisonnement une foule de mécontents en jouant sur des mots qui ont pourtant un sens précis et sans ambiguïté dans le Larousse, ce qui est affligeant. L'état est comme un énorme syndic qui présente chaque année une facture (le bilan de la nation proposé sur des hypothèses de croissance tout le temps irréalistes, donc incluant de la dette pour le générations futures, et ce depuis les années 70) mutualisée sur la collectivité des citoyens, qui ne peuvent pas contester l'inflation de son inefficacité moyenne à bien investir 1€ par rapport au même € mieux investi en moyenne dans le privé.
à mon humble avis, le curseur de dépenses au mieux efficientes de l'état, se trouvent à mi-chemin entre le système français et le système fédéral des USA.