Préambule
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Ce post ne reflète pas mon opinion ou mes croyances sur le sel mais dresse un état des lieux schématique de ses effets néfastes démontrés par les études citées en référence.
La recherche évoluant, ces affirmations peuvent être amendées par de nouvelles études. Si c’est le cas, leur conclusions sont les bienvenues pour enrichir cette file pourvu qu’elles soient étayées par des publications scientifiques, datées et référencées.
En bref
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Action du sel :
- Fixe l’eau dans le corps,
- Règle la répartotoon et les mouvements de l’eau dans le corps,
- Participe à la transmission des signaux nerveux,
- Agit sur les contractions musculaires.
Effets néfastes :
- Favorise la rétention d’eau,
- Favorise l’hypertension artérielle,
- Favorise les maladies cardio-vasculaires,
- Peut provoquer une insuffisance cardiaque,
- Favorise le cancer de l’estomac,
- Peut provoquer une insuffisance rénale,
- Affecte le fonctionnement du cerveau,
- Favorise le diabète de type 2,
- Induit un état de stress permanent,
- Favorise le développement de maladies auto-immunes,
- Peut provoquer la fuite des protéines.
Consommation maximummum conseillée (OMS) :
- 5 grammes par jour
Besoins de l'organisme (SALT) :
- 3 grammes par jour
Consommation moyenne en France :
- 10 grammes par jour
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Effets du sel
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C’est le sodium contenu dans le sel qui est néfaste à l’organisme. Le sel raffiné contient 39,1g de sodium pour 100 g de sel blanc alors que le sel complet en contient 32,2 g : la différence est à la marge.
Le goût salé est avant tout une préférence naturelle de survie née de millénaires de rareté dans un environnement sans sel pur facilement accessible comme pour le sucre ou l’alcool. Malheureusement, les effets d’une consommation excessive sont silencieux pendant des décennies.
Rétention d'eau
Le sel donne soif. Si le rein a du mal à éliminer le sel consommé en trop, celui-ci va s'accumuler dans le corps. Ce qui a pour conséquences, une rétention d’eau plus importante et ce trop-plein de liquides peuvent aller jusqu'à provoquer, chez les personnes à risque, un œdème aigu du poumon.
Un sportif qui fait de l’endurance élimine également le sel par la sudation et sera donc moins concerné par la rétention d’eau. Pour éviter la désydratation, il lui est même conseillé d’utiliser pendant l’effort, des boissons contenant environ 1 g de sel par litre (je n’ai pas trouvé d’étude scientifique probante à ce sujet, seulement des conseils empiriques).
Hypertension artérielle
C’est le rein qui élimine le sel dans les urines. Si on lui fournit trop de sel à éliminer, il va devoir travailler plus, en augmentant sa pression, ce qui crée une hypertension artérielle ayant pour conséquence de détériorer notre arbre vasculaire.
Maladies cardio-vasculaires
Le sodium diminue l’épaisseur des glycoprotéines qui protègent l’intérieur des artères et des vaisseaux sanguins et augmente ainsi leur rigidité.
Insuffisance cardiaque
Un régime riche en sel peut entraîner une hypertrophie du ventricule gauche. Comme les parois de cette chambre s’épaississent, elles deviennent moins réactives et finissent par être incapables de pomper avec autant de force qu’un cœur sain. Une hypertrophie ventriculaire gauche mène le plus souvent à une insuffisance cardiaque.
Cancer de l’estomac
En Europe, environ 50 % de la population est infectée par la bactérie de l'ulcère, l'helicobacter pylor sans ressentir aucun symptôme. Manger très salé en étant porteur de cette bactérie stimule une oncoprotéine spécifique qui augmente le risque de cancer de l'estomac.
Insuffisance rénale
Une quantité trop importante de sel peut entraîner une fonction rénale réduite. De l'altération de cette fonction peut découler un déséquilibre de l'organisme, des troubles de la coagulation, une anémie. Elle peut, à terme, conduire à une insuffisance rénale chronique.
Cerveau
Le sel utilisé en excès affecte le système nerveux sympathique qui agit notamment, sur les battements du coeur, mais aussi sur certaines cellules et certains neurotransmetteurs (noradénaline, adrénaline...). Le sel rend ce système nerveux plus sensibles aux stimuli.
Diabète type 2
L’organisme génère des hormones glucocorticoïdes (cortisol) pour se débarasser du sel. Or la présence d’un cortisol élevé est prédictif de la survenue de diabète de type 2.
Stress
Sachant que la perte du cycle du cortisol se retrouve dans les états de stress permanents et dans les états dépressifs, la consommation excessive de sel induit, par une sécrétion continue de cortisol, l’équivalent d’un état de stress permanent.
Maladies auto-immunes
Le sel stimule l’activation d'une cellule immunitaire appelée T helper 17 (TH17), liée à un certain nombre de maladies auto-immunes et auto-inflammatoires telles que l’arthrite, la sclérose en plaques, le psoriasis et le lupus.
Fuite des protéines
La présence des cellules TH17 peut également être à l’origine d’un syndrome néphrotique qui se défini par la fuite des protéines dans les urines.
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Bon à savoir
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Attention au sodium en général
A part le sel, d’autres substances contiennent du sodium : tout ce qui inclu le mot « sodium » dans les étiquettes nutritives : alginate de sodium, ascorbate de sodium, bicarbonate de sodium, etc... Il faut les prendre en compte dans le calcul de sa consommation.
Teneur en sel des aliments naturels
Les aliments contiennent naturellement du sel.
Exemple de la teneur en sel d’un repas sans en avoir ajouté : - La teneur en sel du seul repas est supérieure à la teneur journalière conseillée,
- La charcuterie, le pain et le fromage participent pour 90 % à la teneur globale en sel.
Attention aux substituts
Les sels de remplacement sont très riches en potassium-K (50 à 80%) et peuvent conduire à des irrégularités du rythme cardiaque. D’autre part, certain contiennent quand même jusqu’à 50% de sodium.
Astuces pour relever le goût des plats sans ajouter de sel
- Utiliser :
. les herbes aromatiques,
. les épices (attention aux mélanges contenant du sel comme le curry)
. le citron
. le vinaigre aromatisé (vinaigre de vin, pommes, framboises, Xéres, estragon, balsamique,…)
. l’huile aromatisée (première pression, huile aux herbes, huile pimentée,…)
- cuisiner au vin (un très grand pourcentage de l’alcool s’évapore),
- mariner ou flamber les viandes, volailles et poissons.
Etudes et références :
OMS - 30/06/2016 : http://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/salt-reduction
SALT : http://www.salt.asso.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=76
Sel et maladies auto-imunes - 22/04/2013 : https://www.nature.com/articles/nature11868
Sel et maladies auto-imunes : 15/11/2017 : https://www.sciencedaily.com/releases/2017/11/171115131251.htm
Sel, rein et cerveau - 10/03/2015 : http://www.onlinejacc.org/content/65/10/1042
Sel et rein - 07/02/2014 : https://academic.oup.com/ajh/article/27/10/1277/2743119
Sel et cortisol - 17/04/2017 - https://www.jci.org/articles/view/88530
Cortisol et diabète - 01/02/2016 - https://academic.oup.com/jcem/article/101/2/619/2810919
Sel et sport - 07/01/2013 : https://www.irbms.com/mineraux-sodium-na-sport/
Teneur des aliments en sel : http://www.educationcoeur.be/fr/pdf/alimentation-pauvre-en-sel.pdf