Au total, ce sont près de 300 000 personnes qui ont pu être pénalisées par ce mode de calcul. Une affaire au potentiel explosif, déjà pointée du doigt par la Cour des comptes à deux reprises, en 2014 et en 2017. En vain.
La Cipav a évalué le montant éventuel de la facture globale à plus d'un milliard d'euros et alerté le cabinet d'Agnès Buzyn, la ministre de la Santé qui renvoie la question vers la direction de la sécurité sociale.
D’autres problèmes, découlant de contradictions entre les textes fondateurs du régime et ceux fixant les modalités de la retraite complémentaire des adhérents, pourraient faire exploser les sommes et le nombre de plaignants.
Pour le moment, seulement six dossiers ont été portés devant les tribunaux. C'est très peu au vu du nombre de victimes potentielles. Mais le code de la sécurité sociale ne permet pas de se lancer dans des actions de groupe.
La réforme de la Cipav a de bonnes chances d'enterrer le problème : dès le 1er janvier 2019, les auto-entrepreneurs pourront rejoindre le régime général. Et renoncer à se battre pour récupérer leurs points de retraite complémentaire.
En attendant, la Cipav s'est pourvue en cassation, histoire de gagner du temps.
Ceci est un condensé de l'article suivant :
https://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/auto-entrepreneur/retraite-des-auto-entrepreneurs-un-scandale-passe-inapercu_2023026.html