Ne pas oublier qu'entre le simu et la réalité, il y a tout un panel d'imprévus qui peuvent arriver.
Un peu comme Alerander, j'étais dans l'aéro, mais dans le contrôle aérien.
En école, on avait un simu pour la vigie et l'approche. à la vigie, les scénarios étaient hyper anticipables puisqu'ils reprenaient des items vu dans la semaine, et en approche, l'image radar était parfaite puisque simulée et non réelle, avec des réactions toujours similaires selon le type d'aéronef simulé,...
Une fois que tu arrives en unité, il t'arrive plein de m*rd* que tu n'avais jamais eu en simu, sur le scope, tu avais les pistes (représentation synthétique des aéronefs en gros) qui décalaient, avec des données erronées parfois, les pilotes qui ne pilotent pas forcément pareil,..
Bon ben fallait s'adapter.
Autre anecdote, en simu, les communications radios étaient nickel puisque c'était joué avec de l'interphonie. En "réel", c'était une toute autre mayonnaise.
A Avord où j'étais, quand j'étais au poste de contrôleur sol, j'entendais dans mon casque le contrôleur sol de la base de Tours. Pourquoi? Parce qu'au roulage c'est une fréquence commune (122,100), donc utilisée pour le roulage sur toutes les bases de l'armée de l'air françaises (peut-être même OTAN, la mémoire me fait défaut), Tours n'étant pas trop loin d'Avord en terme de portée H F, par temps ensoleillé j'entendais donc le contrôleur sol de Tours, en plus souvent c'était un monsieur qui hurlait comme un excité dans son micro. Et forcément, vu que les heures de départ sont quasiment au même moment quelques soient les bases, je devais gérer les mises en route, les clairances,... d'environ 10 Xingu tout en l'entendant faire pareil pour une dizaine d'Alphajet...
Pour vous donner une image, c'est comme si vous deviez trader avec votre femme qui vous engueule à côté, votre enfant qui vous rend le petit dej sur les genoux et votre chien qui vous mord le mollet. Pas vraiment la définition même du confort quoi...