Il porte bien son nom. Il touche le pourtour méditerranéen, soit les Pyrénées Orientales (66), Aude (11), Hérault (34), Gard (30), Lozère (48), Vaucluse (84), Bouches du Rhône (13), Var (83), Alpes Maritimes (06). Il est caractérisé par une instabilité importante et par ses différents cumuls pluviométrique engendré par la présence d’instabilité ou non. Il touche les plaines et les reliefs (2002, 2005, 1992, 2014, 2018..) Il se distingue de l’épisode cévenol par plusieurs points rentrant en compte pour sa sévérité. La sévérité de celui-ci est conditionné par l’interaction de plusieurs éléments simultanément.
J’entends « sévérité » par :
- Des lames d’eaux tri-horaire très conséquentes ;
- La présence de rafale de vent descendante importante, voir même de tornade dans certain cas ;
- Ses passages grêligènes ;
- Des hauts taux de foudroiement par épisode ;
- Une convection (faible à très profonde)
Un épisode méditerranéen est composé de différents système convectif. Les principaux :
1- Le système linéaire 2- Le système multicellulaire 3- Le MCS (Système Orageux de Méso-échelle)
Sur cette animation, le système de méso-échelle prend la forme d’un V. La pointe étant au Nord de Montpellier. Puis un panache évasif remonte sur la frontière Avignonaise ainsi que sur une ligne Privas-Les Vans- Saint Jean du Gard.
4- Le système stationnaire à propagation rétrograde
Cette animation est issue de météo-france, elle démontre le caractère stationnaire et rétrograde de cette épisode méditerranéen. La masse pluvieuse fait quasiment du sur place.
On observe donc, qu’en phase d’épisode méditerranéen, il existe plusieurs types de structure convectives.
Le contexte synoptique de l’hémisphere
Description d’une prévision à l’échelle de l’hémisphère soit aux environs des 10 000m d’altitudes.
Que nous appelons souvent les « grands courants » qui influencent le temps sur nos contrés. Ici, on observe, comme pour les épisodes Cévenol, que l’emplacement de la dépression induisant cette dégradation de temps sur nos régions est similaire.
Il faut retenir un seul point : la variation d’une cinquantaine ou d’une centaine de kilomètre à cette hauteur là peut avoir de très grande conséquence à l’échelle d’un département voir d’une région. Soit une dégradation accrue, soit de simple passage nuageux.
Ceux qui va nous permettre de connaître à quel type d’épisode nous allons avoir à faire sont les éléments d’analyse de méso-échelle et le calibrage kilométrique de cette dépression.
Ci-dessus (carte 1), elle est situé d’une façon à donner un épisode méditerranéen. Nous verrons pourquoi plus loin dans l’analyse de méso-echelle.
Le trait rouge est là aussi pour démontrer où auront lieux les conflits des masses d’air froides et chaudes.
Pour rappel, dans cette configuration, le flux d’altitude ci-dessous (carte 2) est orienté Sud-ouest, drainant toujours un air chaud. Les vents aux sols, eux, s’orientent alors au Sud-est. Drainant de l’air chaud et humide. Jusqu’ici, il va pleuvoir. Maintenant il va s’agir de déterminer la localité et l’intensité de cette dégradation.
Le contexte de méso-échelle
Ci dessous (carte 3), le flux de basse couche (vent au sol) est orienté Sud-est. Flux chaud et humide. L’accélération s’opère à l’entrée de la Vallée du Rhône puis ralenti sur les premiers reliefs. Ici, mal dessiner par la maille large du modèle.
Ce schéma nous indique déjà la localité de la future dégradation. Le Gard semble être en ligne de mire pour un épisode méditerranéen. Mais pour retrouver un épisode méditerranéen au sens propre, il faut alors le déclenchement d’averses orageuses. Pour avoir des averses orageuses il faut du carburant. Ce carburant ce nomme Théta E représenter sur la carte ci-dessous (carte 4). Plus la valeur est élevé plus l’éclosion de ces averses sera présente. Conséquemment cela démontre la présence d’air chaud et humide drainer par le flux de basse couche. Une fois la présence de carburant assuré, il nous faut déterminer la teneur en eau précipitable. Plus elle est élevée plus le risque de pluie importante s’accroît. Ci-dessous (carte 5), nous avons un point de rosé aux alentour de 17°C sur le centre du Gard. Démontrant, alors, le fort caractère humide sur ce département, pouvant nous laisser craindre des pluies abondantes. Maintenant il nous faut l’étincelle. Celle qui va permettre de créer la convection. La convection est la réunion des éléments précédents et celui ci-dessous.
Les Vents Verticaux ou cisaillement verticaux. Ils permettent une élévation du drain humide présent au sol. En s’élevant, ce drain humide rencontre de l’air plus frais. L’humidité ce condense et il pleut.
Nous pouvons observer sur la carte des vents verticaux ci dessous (carte 6) qu’une branche de vent verticaux est présente sur l’Ouest du Gard. Nous appelons cela des vents ascendants (autorisant le déclenchement de forte pluie et d’orage si l’énergie est disponible à ce moment là), le cas contraire est la subsidence (des vents descendants qui inhibent alors tout espoir de pluie).
C’est donc ce profil de carte qui détermine la présence de nuage et donc de pluie.
Subsidence = Aucune pluie et orage
Ascendance = Présence de pluie donc de convection. L’advection humide venant du Golfe du Lion est donc confirmé. Il pleuvra, abondamment. La convection parait donc importante pour le confirmer.
Ce type de configuration peut stationner sur un même endroit pendant des heures et des heures.
Puis là aussi, il faudra l’advection d’une branche d’anomalie de tropopause pour changer l’orientation des vents et donc d’évacuer ces pluies d’Ouest en Est.
Mais n’oublions pas les orages. Ci-dessus il s’agissait d’un scénario sans orage. Dans le cas d’un scénario avec orage, comment savoir que la convection autorisera la mise en place d’orage et donc d’une éventuelle convection profonde ?
Pour cela nous avons un outils en notre possession, la MUCAPE qui se mesure en Joule/Kg ci-dessous (carte 7).
La Mucape est l’énergie disponible sur une parcelle verticale de l’atmosphère, autorisant alors la friction entre particule jusqu’à leurs niveau de convection libre.
En résumé, un orage se déclenche seulement si les vents verticaux et la Mucape sont présents.
Les vents verticaux feront s’élever et frotter les particules d’eau et poussière à leurs niveau de convections libre. Puis l’éclair surgit et le grondement s’en suit. Ci-dessus nous avons une langue d’environ 1300 J/Kg, soit des valeurs largement suffisantes pour la genèse d’orage.
On peut alors dire que sur le Gard nous allons avoir un épisode méditerranéen en présence d’une activité électrique et de pluies abondantes. Cette épisode parait se dessiner sous forme d’orage multicellulaire (cf 2-Systeme multicellulaire), pouvant alors provoquer quelques inondations en points bas sous les plus fortes cellules orageuses.
A cela s’ajoute la vérification d’un point ultra important en prévision convective. Celui de savoir si nous avons la probabilité d’avoir un orage structuré en MCS (cf3- Le MCS (Système Orageux de Méso-échelle)).
Pour cela il nous faut alors regarder les advections de tourbillon absolu ci-dessous (carte 8).
Je ne m’attarde pas sur cette dynamique, mais les tourbillons absolus sont des forçages d’altitude (1500m), participant à la déstabilisation de la masse convective, qui elle même fera accroître le risque d’orage violent. Ces ingrédients cités sont des éléments qui favorisent alors la genèse d’orage violent avec des profils verticaux en basse couche et en altitude très dynamique.
Cette situation est tiré d’une situation qui à eu lieu en 2014.
Je vous met ci-dessus un extrait Radar de météo60.com sur l’épisode méditerranéen qui a eu lieu sur le Gard.
Qu’est-ce qu’il traduit ? Que la convection s’est organisé sur l’Ouest du Gard en ligne convective. A l’arrivé de celle-ci sur le centre du Gard elle est venue rencontré l’axe de convergence caractérisé par tous les éléments que nous avons cité au dessus. La convection étant suffisant importante, cette ligne c’est organisé en un MCS à propagation rétrograde. Les cellules naissent au Sud-ouest de Nîmes pour mourir à l’Ouest d’Avignon. Et la régénération ce fait ainsi pendant des heures.
Il faudra attendre la diminution des vents verticaux pour voir l’axe de convergence bougé et donc mettre fin à cet orage stationnaire rétrograde vers 12h00. Les pluies s’évacuent plus au Nord du départements, puis la convection reprendra sur l’Ouest du département et sur l’Hérault en cours d’après-midi jusqu’en soirée.
Il faudra attendre 22h pour voir arriver l’anomalie de basse tropopause ci dessous (carte 9) mettant fin à la dégradation. Nous pouvons observés sur l’image radar ci-dessous comment l’anomalie balaye doucement d’Ouest en Est toute instabilité.
Info demandés :
Lames d’eau : Une lame d’eau est la quantité d’eau tombé sur un carré d’un mettre carré. Cette quantité est mesuré en millimètre sur une unité de temps X (24h, 1h, 3h 6h etc). « Il est tombé des lames d’eau de 60mm/heure »
Contexte synoptique de l’hémisphère :Il s’agit là de déterminer les grands champs d’actions simplement à l’échelle européen. Nous déterminons les pulsions subtropicales et les coulés d’air froides. La synoptique est simplement cette carte qui nous dit où se situent les centres dépressionnaires et et anticyclonique.
Sur les cartes 1 et 2 du sujet de Lundi c’est bien 1907, il s’agit de cas que j’ai sélectionner pour l’occasion. Effectivement un cas d’école pour ce coup là.
La méso dépression de surface est une zone barocline dépressionnaire limiter à un département. Dans le cas d’épisode cévenol ou méditerranéen il à tendance à amplifier l’épisode et parfois, comme en 2002, à le rendre ingérable et imprévisible par les supercalculateurs d’aujourd’hui. Cette partie nous échappes souvent en météo..
Anomalie de basse tropopause : La tropopause est la limite de la troposphère, donc à une moyenne de 10km (10 000m). Une anomalie de basse tropopause est l’abaissement de cette dernière ou son soulèvement bien plus rare. L’anomalie de basse tropopause agit comme un forçage atmosphérique rendant une situation pluvieuse encore plus instable à l’avant suivant comment elle se déplace. A l’arrière c’est généralement un temps calme et sec qui se met en place. C’est souvent le balayage de cette anomalie qui sort les régions méditerranéennes d’un épisode.
-------------------------------------------
CALENDRIER ÉCONOMIQUE
-------------------------------------------