Je pense qu'il serait également bien placé ici.
C'est un exemple vécu.
Avant de déménager en Bretagne, je faisais partie d'une importante chorale renommée chantant des chants sacrés, classiques, de la renaissance, médiévaux... Je me suis formée avec un grand maître exigeant au possible. Avec lui, je suivais chaque année des stages intensifs pour donner des concerts dans les plus grandes cathédrales de la région parisienne. J'avais un sentiment de progression constante. C'était très difficile, très exigeant, mais j'adorais cela.
Quand je suis arrivée en Bretagne, j'ai cherché en vain une chorale à peu près équivalente. Rien de tout cela ici, que de petites chorales avec très, très peu de chants classiques et énormément de variétés. Mon envie de continuer le chant était telle que j'ai choisi la moins mauvaise selon mes critères et je me suis retrouvée à chanter du classique très, très approximatif et beaucoup de variété. 100 fois, j'ai eu envie de tout laisser tomber, dégoûtée, déçue et j'ai rencontré alors une personne qui a entièrement changé ma façon de voir en quelques phrases.
Elle m'a simplement dit: " Dis-toi que tu as connu l'Excellence. Qui de nous ici pourrait en dire autant? Alors au lieu de te lamenter sur ce que tu as perdu, réalise et remercie pour cette chance que tu as eue et que peu de chanteurs amateurs auront."
çà a été comme un déclic et beaucoup de choses ont changé dans ma façon de voir les choses depuis ce jour-là. Réaliser la chance qu'on a eue dans le passé pour accepter le présent tel qu'il est aujourd'hui. Et maintenant... j'aime ma chorale.