Du côté de la famille (parents), je ne vois pas trop où est la dignité, ne serait-ce pour le respect de Vincent, pour le respect (ou non-respect) de sa volonté concernant l'arrêt des soins dans un cas de figure comme celui-ci. Apparemment, dixit la femme de Vincent Lambert, de son vivant, il s'était prononcé contre un tel acharnement (malheureusement, comme dans beaucoup de familles, peu mettent par écrit ce genre de consignes).
Tous les avis sont "entendables" (après tout, chacun a le droit d'avoir sa propre opinion sur le sujet, et heureusement car le sujet est sensible) mais j'ai quand même l'impression que la mère de Vincent s'accroche à une hypothétique possibilité de rétablissement (ce qui, selon les médecins ne peut arriver : le rapport d’expertise demandé par le Conseil d'État, déposé le 26 mai 2014, a conclu que l’état clinique de Vincent Lambert correspond à un état végétatif et que ses lésions cérébrales sont irréversibles).
D'un côté, le point de vue des parents est compréhensible : ils ne peuvent accepter de perdre leur enfant. La perte d'un être cher est un évènement terrible, insupportable/insurmontable pour certains. D'ailleurs, qui sommes nous pour les blâmer ?
Il n’empêche, (dites moi si je me trompe) mais normalement il revient à sa femme de décider dans un tel cas de figure. Or, dans son malheur, ce pauvre Vincent a une mère qui s'acharne et qui n'accepte pas d'avoir perdu son fils, ce 29 septembre 2008, lors de cet accident de la route.
Certains diront que Vincent est toujours là, que son esprit est toujours présent, mais il est enfermé dans un corps inerte. Pour moi, il est temps que ses parents acceptent de
faire le deuil de leur enfant.
Mais question dignité, je dirais que c'est plutôt sa femme qui l'est (digne), elle est toujours restée pudique, respectueuse concernant cette situation.
Comment qualifier l'attitude de la mère qui a récemment diffusé une vidéo de Vincent (sans son consentement), alors qu'il est toujours alité, incapable de dire quoi que ce soit.
C'est une histoire bien triste qui a trop duré (en partie à cause des recours judiciaires des parents).