Il suffit de se plier aux fouilles de sécurité, une pièce d'identité n'est même pas nécessaire et la plupart des audiences sont ouvertes à tous. En voiture, on y accède facilement par le périph, porte de Clichy et on se gare au parking public (très cher) à côté en prenant les Maréchaux à droite. Le tribunal est ouvert de 8h30 à 18h du lundi au vendredi.
Une fois à l'intérieur très moderne et lumineux, mélange de verre et bois, il suffit de renseigner à l'accueil général et/ou de consulter les anneaux défilants qui annoncent les audiences.
La compétence du tribunal de grande instance de Paris est nationale en matière de crimes contre l’humanité et crimes de guerre, corruption et fraude fiscale, ... Sa compétence est interégionale en matière d'affaires économiques et financières complexes, d'affaires sanitaires et d'accident collectif.
Pour les autres affaires, la juridiction s’étend uniquement sur l’ensemble de la capitale notamment pour ce qui concerne le Civil (pôles famille, réparation du préjudice corporel, urgence civile, Juge de l'exécution des peines ...) et le Pénal avec 14 chambres correctionnelles qui traient des délits.
Certaines audiences sont à huis clos notamment concernant la famille et les mineurs.
Mon conseil, pour voir des affaires variés, c'est d'assister à des audiences correctionnelles en privilégiant celles ou vous voyez pas mal de justiciables à l'entrée. Plutôt à celles du matin qui démarrent à 9h et finissent vers 11h30. Dans la salle très moderne et fonctionnelle, il y a le Procureur, deux juges, un greffier, deux policiers et les victimes et prévenus mélangés dans la salle, sauf parfois ceux déjà incarcérés qui sont derrière une vitre.
Pour vous donner une idée, en une matinée, j'ai vu défiler diverses infractions routières (conduite sans permis, en état d'ivresse), un outrage et rébellion contre les forces de l'ordre, l'agression d'un chauffeur de bus et rébellion contre les policiers, vol dans un magasin par un handicapé, faux papier, VTC clandestin, vol de carte bleue dans le métro. La plupart des prévenus n'ont pas d'avocat ou alors commis d'office. Ils font pas les malins. Certains pleurent, d'autres s'enfoncent eux-même. On observe aussi la désorganisation de la justice: des victimes viennent pour rien, leur affaire étant renvoyée par ce que les convocations sont erronées, parce qu'il n'y a pas d'interprète pour un étranger et pour un sourd-muet ...
Bref, c'est intéressant.